ON FAIT LE POINT
Droit à l’oubli : mode d’emploi
Le droit de ne plus déclarer son cancer à l’assureur dans le cadre d’une assurance bancaire. Mais dans quel délai ? Qu’est-ce-que la « grille de référence » ? Le délai de non-déclaration est-il le même pour les mineurs et les majeurs ? Nous décryptons pour vous ce qu’est le droit à l’oubli.
ON DÉCRYPTE
Délai réduit à sept ans pour les cancers du sein pT1NOM0
Grâce à la nouvelle grille AERAS, les femmes ayant eu un cancer du sein pT1NOM0 (24 000 cas par an) ne paieront plus de surprimes assurantielles 7 ans après la fin de leur traitement. Isabelle Huet-Dusollier, directrice adjointe de l’association RoseUp, qui a participé aux négociations avec les assureurs, décrypte les avancées – arrachées de haute lutte – et réaffirme l’ambition de notre association : réduire à 5 ans le délai pour tous les cancers de bon pronostic.
Droit à l’oubli : ce que prévoit l’actuelle grille de référence
La grille de référence prévoit pour l’instant cinq types de cancers pour lesquels le droit à l’oubli s’appliquera avant 10 ans. Cette grille sera affinée et complétée tous les ans.
LES AIDES COMPLÉMENTAIRES
Ile-de-France: le droit à l’oubli c’est aujourd’hui !
La région Ile-de-France réserve 3,7 millions d’euros du budget 2020 à la prise en charge des surprimes d’assurances de prêt imposées aux ex-malades. La Région, avec laquelle notre association travaille depuis des mois, ouvre aux franciliens touchés par le cancer un véritable droit à l’oubli sans aucun délai, dès la fin des traitements.
ON VOUS CONSEILLE
Conseils pour emprunter après un cancer
Emprunter après un cancer n’est pas une démarche aisée. Découvrez quelques conseils pour contourner les obstacles.
ON ENQUÊTE
Droit à l’oubli : la mesure de l’oubli en matière de cancer
Catherine Hill, épidémiologiste à l’institut Gustave-Roussy, commente la notion de risque et le cancer. Entretien sur le caractère quantifiable de l’oubli.
Emprunter après un cancer : le parcours du combattant
Assureurs frileux ? Banques allergiques au risque ? Emprunter après la maladie demeure compliqué. Et ce malgré la convention Aeras. Précaire tu es, précaire tu restes.
VOUS TÉMOIGNEZ
Emprunter juste après un cancer ? Difficile mais pas impossible. Emilie témoigne.
Touchée par un cancer du sein à 33 ans, Émilie croyait devoir renoncer à ses projets immobiliers. Impossible pour elle d’invoquer le droit à l’oubli face aux banques : son cancer date de moins de dix ans. Mais grâce à son opiniâtreté, elle est aujourd’hui propriétaire ! Elle nous raconte « sa chance inouïe ».
« Être assurée comme n’importe qui est une vraie victoire »
Alors qu’elle avait renoncé à être assurée lors de l’emprunt de sa maison il y a 10 ans, Céline, enseignante de 41 ans, est aujourd’hui assurée « comme les autres ». Un bel exemple du droit à l’oubli.