Le 8 mars dernier, le Gouvernement annonçait à grand renfort de presse un plan interministériel pour l’égalité hommes-femmes avec pour objectif d’améliorer la santé sexuelle et reproductive des femmes. C’est plus que louable.
Cependant, les femmes atteintes de cancers du sein et autres cancers gynécologiques sont les grandes oubliées de ce plan.
Elles sont pourtant plus de 70 000 diagnostiquées chaque année et près de 70 % d’entre elles souffrent de sécheresse vaginale qui dégrade très fortement leur vie sexuelle. Et c’est sans compter les conséquences indirectes sur leur vie psychique et leur vie de couple.
Pour faire face à ces difficultés, n’ayant pas accès aux traitements hormonaux de substitution, elles doivent recourir à des médicaments et dispositifs médicaux qui ne sont absolument pas pris en charge par la Sécurité sociale alors que c’est le cas de certains traitements destinés aux hommes atteints de cancer de la prostate par exemple. Il s’agit d’une véritable discrimination hommes-femmes.
“Les femmes doivent pouvoir disposer de leur corps et être mieux accompagnées“
Si elles veulent poursuivre leur vie sexuelle, elles sont contraintes d’acheter, pour le restant de leur vie, des traitements, ovules, gels et autres compléments pour un panier mensuel moyen de 50 euros, montant qui grimpe rapidement en cas de recours au laser ou autres injections d’acide hyaluronique.
Nombre d’entre elles ne peuvent s’offrir « ce luxe ».
Comme vous l’avez déclaré lors de l’annonce de votre plan, Élisabeth Borne, François Braun « les femmes doivent pouvoir disposer de leur corps et être mieux accompagnées ». Cela s’applique aussi aux femmes atteintes de cancer.
RoseUp Association vous a déjà alertés il y a plusieurs mois sur la nécessité d’adresser ce problème de santé publique sans tarder.
Nous comptons sur vous pour que la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale soit l’occasion de rectifier le tir.
Isabelle Huet, Directrice de RoseUp Association