La tumorectomie, c’est quoi ?
C’est une opération chirurgicale qui consiste à enlever une tumeur tout en évitant l’ablation de l’organe touché. C’est pourquoi cette chirurgie est dite conservatrice.
Quand est-elle proposée ?
La tumorectomie est indiquée si la tumeur n’occupe pas un volume trop important dans l’organe. Plus la tumeur est petite, plus le chirurgien sera en capacité de la proposer.
Est-ce qu’elle concerne tous les organes ?
La tumorectomie peut concerner n’importe quel endroit du corps. Elle est souvent envisagée dans le cancer du sein, mais elle peut aussi être indiquée pour les cancers du rein, de la vessie ou encore des testicules. Il faut savoir que la terminologie change selon l’organe opéré : on peut parler d’hépatectomie partielle pour le foie, d’ovariectomie pour l’ovaire. Mais on parle aussi de résection pulmonaire pour le poumon, rénale pour le rein…
Comment se déroule l’opération ?
Le chirurgien va tout simplement enlever la tumeur en faisant attention de ne pas l’inciser pour éviter de disséminer des cellules cancéreuses dans l’organisme. Il retire également une petite quantité de tissu sain autour de celle-ci : c’est ce qu’on appelle la marge de sécurité. Pourquoi ? Parce que des cellules précancéreuses ou cancéreuses non visibles peuvent être présentes dans cette zone.
L’intervention se fait sous anesthésie générale. Sa durée moyenne est de 45 minutes.
La tumorectomie se fait-elle en ambulatoire ou nécessite-t-elle une hospitalisation ?
Cela dépend. Dans le cas d’un cancer du sein par exemple, l’opération s’effectue dans la grande majorité des cas en ambulatoire. Mais la tumorectomie peut nécessiter une hospitalisation plus longue en fonction de la localisation de la tumeur, de la complexité de l’intervention, de l’état de fragilité du patient ou de son âge.
Et après ?
La tumeur prélevée par le chirurgien est envoyée à l’anatomopathologiste pour analyse. Cet examen permet de connaître notamment le stade de la maladie et de déterminer si des cellules cancéreuses sont présentes au niveau de la marge de sécurité. Si c’est le cas, une nouvelle intervention sera programmée. Enfin, il faut savoir que la tumorectomie seule ne suffit pas à traiter la maladie. Elle s’accompagne au minimum d’une radiothérapie (sauf si le patient est très âgée). Le but : détruire les éventuelles cellules cancéreuses restantes et réduire ainsi le risque de récidive.