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Cancer : le combat pour retrouver son job après la maladie

Après avoir lutté contre la maladie, nombre de salariés doivent aussi se battre pour réintégrer leur poste. Une situation dont les entreprises prennent de plus en plus conscience, et les choses avancent.

Deux ans après le diagnostic d’un cancer du sein, une femme sur cinq n’a pas repris son travail, rappelait l’étude française basée sur la cohorte Canto, en fin d’année dernière. Selon l’étude Vican 5 (INCa/Inserm) de 2018, 12 % des salariés ont subi un rejet ou des discriminations liés à leur cancer, et une personne en activité sur cinq au moment du diagnostic ne l’est plus cinq ans après. Invalidités, fatigue : une foule de raisons peuvent l’expliquer. Mais toutes n’appartiennent pas au malade !

L’entreprise – de la DRH aux chefs et collègues immédiats – doit comprendre qu’on « peut travailler avec des malades, et pas seulement comme des malades », milite Cancer@Work. Lancée en 2012 par Anne-Sophie Tuszynski, après sa propre traversée du cancer, l’association a joué les pionniers. Elle a fédéré un réseau d’entreprises pour construire avec elles les conditions d’un meilleur accueil du salarié malade, puis développé une plateforme d’aide aux (ex-)malades (Allo-Alex).

Pouvoir en parler

Pour rendre sa place à celui ou celle qui s’absente pour se soigner, il faut anticiper, entendre aussi que la personne n’est plus tout à fait la même après, et l’accompagner.
« Donc d’abord pouvoir en parler. Plus qu’une question d’organisation, c’est avant tout un problème de relations humaines », estime Nathalie Vallet-Renard, qui après son cancer, a elle aussi fondé, en 2013, à Lyon, l’association Entreprise et cancer, pour faire bouger les choses.

« Après la maladie, la personne n’est plus tout à fait la même, il faut l’accepter et l’accompagner »

En 2012, 25 % des malades étaient réaffectés à un poste moins intéressant, selon l’étude Vican 2. En 2020, on manque de statistiques sur ce point, mais le cancer au travail est moins tabou, se réjouissent les associations, de concert avec l’Institut national du cancer (INCa). Se mêler de la vie en entreprise n’est pas le cœur de métier de l’INCa. Mais pour son directeur général, Thierry Breton, le sujet « emploi et maladie » est prioritaire, et l’institut, bien placé pour y sensibiliser.

Une charte pour s’engager à mieux communiquer

C’est d’ailleurs le but du Club des entreprises « cancer et emploi ». Fondé en 2015, il a élaboré une charte comptant 11 engagements. Informer sur la maladie et ses répercussions, former des référents cancer parmi les managers de proximité… Quarante-neuf grandes entreprises, régulièrement conviées à des ateliers d’information avec des médecins, l’ont signée. « Derrière sa valeur symbolique, elle constitue un engagement moral à mieux communiquer sur le sujet en interne », espère l’INCa. Ces ateliers ont aussi débouché sur la publication en décembre dernier d’un fascicule qui rassemble mots et attitudes à privilégier avec un collègue malade.

La bataille n’est pas encore gagnée, 1 personne sur 2 considère encore que le mot cancer est tabou dans l’entreprise, selon le baromètre Cancer@Work 2019. C’est encore beaucoup, mais en 2013 elles étaient 77 % des sondés. Donc les choses évoluent dans le bon sens. Nathalie Vallet-Renard le constate elle aussi : « Depuis deux ans, nous ne faisons plus seulement des interventions de sensibilisation. Des entreprises nous appellent désormais aussi pour savoir concrètement comment préparer et entourer le retour de l’un de leurs salariés. »

3 questions à Marie-Sophie Gannac, responsable de la mission démocratie sanitaire à l’INCa

Marie-Sophie-Gannac-ROSEUPASSOCIATION-ROSEMAGAZINE

Pourquoi l’Institut national du cancer se préoccupe-t-il du cancer au travail ?
M.-S. G. : Le rôle de l’INCa est de coordonner la politique de lutte contre le cancer dans tous les domaines. Notre ambition est de guérir plus de malades, mais aussi de limiter les conséquences sociales et économiques de la maladie. 3,8 millions de Français vivent avec ou après un cancer.
Malgré les progrès médicaux, les séquelles sont parfois importantes, avec de réels impacts sur la vie personnelle, sociale et professionnelle. De plus en plus de personnes guérissent, il est donc plus que jamais nécessaire de se préoccuper de l’après-cancer. Sur la question de l’emploi plus particulièrement, les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur mille personnes qui se voient diagnostiquer un cancer chaque jour, quatre cents sont en activité.

Concrètement, quel rôle pouvez-vous jouer ?
Nous disposons tout d’abord d’un pouvoir d’alerte, en produisant des études, comme Vican 2 et Vican 5, qui ont scientifiquement démontré l’impact du cancer, notamment sur la trajectoire professionnelle, deux ans puis cinq ans après le diagnostic. Ensuite, en tant qu’institution publique dont l’expertise sur les cancers est reconnue, nous avons la légitimité pour mobiliser tous les acteurs susceptibles d’agir : faire en sorte qu’ils se rencontrent, unissent leurs compétences, coordonnent leurs actions.
C’est la vocation du Club des entreprises « cancer et emploi », créé en 2015, et de la charte des « 11 engagements pour améliorer l’accompagnement des salariés touchés par le cancer et promouvoir la santé ». Enfin, grâce à un budget dédié, nous pouvons impulser des projets innovants, qui favorisent maintien et retour à l’emploi, en les soutenant financièrement.

Constatez-vous des progrès ?
La parole se libère dans le monde professionnel, même s’il y a encore énormément de progrès à faire. Le sujet cancer et travail monte à l’agenda des grandes entreprises. Toutes n’agissent pas encore concrètement, mais elles ont conscience que c’est une problématique à prendre en compte, que tout le monde en sortira gagnant. Le salarié le premier, mais également l’entreprise, qui, si elle n’anticipe pas bien le retour des personnes malades, fragilise son organisation.
En ce qui concerne les petites, très petites entreprises et les travailleurs non salariés en revanche, tout reste à faire : il faut que nous mobilisions tous les acteurs concernés, pour travailler ensemble à des dispositifs et des mesures pour mieux les accompagner.

Claudine Proust

Retrouvez cet article dans Rose Magazine (Numéro 18, p. 54)

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