Face aux cancers, osons la vie !



{{ config.search.suggestions }} soin de support Soin de socio-esthétique détente et bien-être perte de cheveux liée au cancer sport adapté au cancer ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer maquillage des cils perte de cils liée au cancer rester féminine malgré le cancer

À lire. Plongée dans le monde d’un « petit cancer »

{{ config.mag.article.published }} 10 septembre 2020

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}

D'une année passée à co-exister avec un cancer du sein, Agnès Bourguignon livre un récit précis, tenu de bout en bout, qui analyse cette plongée dans des eaux, parfois peu profondes d'apparence, et qui peuvent s'avérer des gouffres...

{{ config.mag.article.warning }}

Agnès Bourguignon est diagnostiquée d’un « petit cancer ». Trop « petit » pour être vraiment dangereux, trop « cancer » pour être vraiment anodin. Une situation finalement incongrue – comme une brèche quasi-invisible dans l’ordre d’une vie. Quasi invisible mais profonde.

Agnès Bourguignon est journaliste dans le domaine de la santé. Elle est parfaitement informée, organisée et la situation ne la panique pas. Pourtant peu à peu, d’annonces en doute, de cytoponctions en déclarations d’ALD, elle se rend compte que ce « petit cancer » l’emporte plus profondément qu’elle ne l’imaginait. Comme les « cénotes », ces puits naturels dans lesquels elle aime tant plonger, piscines d’eau turquoise qui affleurent dans la jungle mexicaine mais qui se révèlent des gouffres naturels à la profondeur insondable.

Le cancer, comme la peste ou Ebola

L’attente, l’écoute, les relations avec les proches et ceux qui s’éloignent, les bien-portants qui expliquent qu’il faut « se battre », la distance qui s’installe « comme pour la peste ou Ebola ». Et les idées reçues : « Chez ceux qui sont obsédés par leur bonne et correcte hygiène de vie, expurgée de tout composé chimique dans le collimateur des autorités sanitaires, la tentation est grande de snober les gens atteints d’un cancer au motif qu’ils l’auraient un peu cherché. Trop frustrés, trop stressés. Punis parce qu’ils ont failli en n’ayant pas une vie assez saine. Responsables de leur sort pour n’avoir fait pas assez de sport _ alors qu’en réalité même des marathoniens ne sont pas épargnés. Fautifs de n’avoir pas mangé assez bio. Afin de se rasséréner, des bien-portants veulent croire qu’il leur suffit de maîtriser des recettes pour se prémunir et souscrire ainsi une assurance contre le cancer, presque assimilé à une infamie, une indignité. Les quelles – assurance et indignité- n’existent pas ».

Un récit presque clinique

Ce récit opère selon une chronologie des faits presque clinique – et parfois un peu froid -; l’ouvrage a d’ailleurs été écrit « sans l’impression de subir les faits », pour les disséquer avec la plus grande précision possible. Pour autant, Agnès Bourguignon, qui a découvert la sororité grâce à son immersion en ces terres cancéreuses inconnues, ne prétend pas être plus représentative qu’une autre. Dès le début, on peut regretter quelques poncifs qui jonchent  la plupart des ouvrages témoignages, à l’instar de ce « derrière le petit cancer se profile déjà le grand V de la victoire», mais on apprécie aussi ces phrases justes, comme cette évidence qu’il est toujours bonne de rappeler qu’un diagnostic établi est toujours plus supportable que la phase de doute. Que l’avenir se conjugue au conditionnel. Que le calendrier bien ficelé se trouve subitement complètement bousculé ou encore que le « cancer, en tant que séisme, provoque de la casse, surtout dans quelques rares relations fragilisées au préalable ».

On notera l’attachement de l’auteure à la nécessité du dépistage qui lui a permis de découvrir son « petit cancer » et de bénéficier de la cohorte de traitements (chirurgie, radiothérapie et hormonothérapie …) qui lui ont sauvé la vie, ce dans un contexte d’antécédents familiaux lourds. On aimera certains termes qui disent les choses avec justesse, comme celui de « facilitatrices », celles qui permettent de bénéficier de soins de support rendant le quotidien moins inhospitalier. Au gré de ces derniers, l’écrivaine prend conscience qu’elle devient, malgré elle, membre d’une communauté en devenant « un peu la sœur compatissante de toutes les femmes luttant contre un cancer », persuadée toutefois que son «petit cancer» ne fait d’elle «qu’une cousine plutôt moins lointaine».

La difficulté de l »‘après »

On retrouvera ce constat établi par tant de porteurs de cette maladie que cette dernière fait peur, qu’elle provoque le retour de gens perdus de vue qui seront tout à coup disponibles, le départ d’amis que l’on pensait proches ; et on lira une fois de plus avec tristesse cette affirmation qui revient de temps à autres : on l’a un peu cherché quand même, ce qui nous arrive… Parmi les traits communs, on ne coupera pas avec cette « parenthèse du cancer qui ne se referme jamais», « la communication avec les gens bien portants parasitée par cet impossible retour à la normalité», cette révolution mentale et la difficulté de l’après : il n’est pourtant pas inutile de rappeler ces phénomènes qui sont autant de souffrances supplémentaires dans un parcours suffisamment éprouvant.

Les eaux mêlées et mouvantes

On adorera cette description métaphorique de l’indicible « après » que l’écrivaine, par ailleurs plongeuse, compare à ce que l’on appelle l’halocline, cette couche d’eau un peu floue, « comme si l’on pénétrait dans de l’huile », où l’eau douce se mélange à l’eau de mer. Nichés dans les Cénotes, ces puits sacrés que l’on trouve dans la péninsule du Yucatán, au Mexique, elle sépare l’eau turquoise et limpide de la surface, du fond où se concentrent les écueils. Ainsi éloignée de cette surface, elle est inclassable, ni eau douce, ni eau de mer. Dans cet « après » qui est insuffisamment traité dans la littérature, Agnès Bourguignon relève à juste titre que l’on devient un maillon faible qui peut lâcher à tout moment et effraie les employeurs. Cet « après », c’est aussi le décrochage avec les autres et l’aversion que l’on développe pour tout ce qui est de « l’agitation vaine ».

« Naît la sensation d’être soudain dotée d’une lucidité et d’une sagesse inégalées, infaillibles pour distinguer l’essentiel de l’accessoire ». Pour autant, on peut se demander si l’auteure n’idéalise pas un peu trop cette hauteur que l’on prendrait quand on voit que bien souvent la vie reprend son cours, avec les mêmes travers que ceux de la vie d’avant. Puisqu’elle fait un aparté avec le Covid-19, on voit bien que le « monde d’après » n’a pas franchement changé ; les épreuves ne sont pas forcément susceptibles de rendre plus sages et plus mesurés, avec cette volonté inébranlable d’aller à l’essentiel. Parmi les termes qui marquent, on retiendra aussi celui de «passeuses »», ces sœurs discrètes qui nous accompagnent dans un parcours aux contours inconnus.

Fausses routes et chemin de vie

De façon générale, l’écrivaine replace le cancer dans un contexte plus large, y compris dans un chemin de vie sur lequel elle revient, ponctuellement. C’est aussi dans ce même esprit qu’Agnès Bourguignon relativise son épreuve en racontant son histoire de « fausse route » – qui a failli lui coûter la vie. L’anecdote nous ramène effectivement à notre propre fragilité, à tous, y compris les bien portants. Car il est vrai qu’on peut se retrouver «Six Feet Under» en une fraction de secondes. In fine, Agnès Bourguignon raconte son cancer, qui comme pour les autres auteurs d’ouvrages dédiés, reste singulier et ne ressemblera pas à celui que la lectrice a vécu. C’est juste une immersion dans un monde, celui de l’auteure : l’opus a le mérite de nous confronter à cet « après » qui est sans doute la partie la plus nébuleuse d’une drôle d’aventure qui n’a rien d’amusant, et dont on peut parler avec le détachement qui rend les choses moins lourdes.

Evelyne Merlier


{{ config.mag.team }}

Céline Lis-Raoux

Céline Lis-Raoux est une journaliste, écrivaine et directrice associative française. Elle est notamment connue pour avoir créé Rose magazine, magazine destiné aux femmes malades de cancer et avoir été l’instigatrice de la loi sur le droit à l’oubli en matière d’assurance pour les malades de cancers.

20:13

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Sandrine : « Quand le diagnostic du cancer tombe, c’est le deuil de l’enfant que je dois faire… »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Découvrez l’histoire de Sandrine. Infirmière, mariée, Sandrine est une femme heureuse. Sauf qu’elle n’arrive pas à tomber enceinte. Elle se lance alors dans un parcours de PMA et enchaîne plusieurs tentatives toutes infructueuses. Il lui reste une chance, la dernière. C’est alors qu’on lui détecte une tumeur au sein.

22 avril 2024

20:16

Podcast {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Cynthia : « Mon gynéco m’envoie un email : “Ce n’est pas bon…” »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Cynthia. Cynthia est créatrice de contenu sur les réseaux sociaux. Elle y fédère beaucoup de femmes touchées par un cancer du sein. Elle-même a vaincu la maladie. Elle garde un souvenir très précis du moment elle a su qu’elle avait un cancer. Elle se trouve alors à Paris, sur le toit du BHV. On est le mardi 13 septembre 2016.

8 avril 2024

21:44

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Nké : « Je découvre qu’on peut être atteint d’un cancer du poumon sans avoir jamais fumé »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu.  Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Nké. En novembre 2020, Nké a été diagnostiquée d'un cancer du poumon. Un choc. Elle n’a jamais fumé.  Pourquoi elle ? Devenu rapidement métastatique, son cancer s’est finalement révélé être d’une forme rare. Admise dans un essai clinique en avril 2022, cette maman solo de 49 ans en a été exclu 7 mois plus tard.  À ce jour, aucun traitement spécifique n’existe pour elle.

25 mars 2024

21:14

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Emma : « Je vais sélectionner les personnes qui seront à mes côtés »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire d’Emma. Alors qu’elle passe un oral d’anglais, Emma ressent une forte douleur dans sa poitrine. Elle consulte rapidement son médecin généraliste qui n’est autre que sa meilleure amie. C’est pas elle qu’elle apprendra qu’elle est atteinte d’un cancer du sein, une annonce qui réveille le côté guerrier de cette ancienne sportive.

11 mars 2024

{{ config.event.all }}

Bordeaux

Atelier

Café RoseUp -Spécial Cures thermales

30 mai 202415h00 - 16h30

Nous vous invitons à venir nous retrouver avec Valérie, une patiente partenaire qui a traversé un cancer pour poser vos questions et pour partager vos ressentis et votre expérience autour d'un thème. Ce moment de partage est organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux. C'est un rendez vous thématique bimensuel. Le thème peut être revu le jour de l'atelier suivant les retours de chacune des participantes.

Bordeaux

HormonothérapieConférence

Conférence – Comprendre et pallier les effets indésirables de l’hormonothérapie

16 mai 202413h30 - 15h00

L’hormonothérapie est synonyme pour beaucoup de bouffées de chaleur, prise poids, douleurs articulaires, sécheresse vaginale et autres joyeusetés ! Comment vivre avec une hormonothérapie ? Comment adoucir ou éviter les effets secondaires ? Venez rencontrer Bérangère ARNAL-MORVAN, médecin de la femme et phytothérapeute. Conférencière et enseignante en France et à l’étranger, elle est l’auteure de nombreux ouvrages et articles sur la santé de la femme au naturel. 

Bordeaux

HormonothérapieAtelier

Café RoseUp- Spécial Hormonothérapie

14 mai 202415h00 - 16h30

Le Café RoseUp est un moment de partage organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux.  L'idée ? Vous offrir l'opportunité d'échanger avec d'autres femmes qui traversent la même épreuve que vous, dans un cadre bienveillant. Chaque semaine, une nouvelle thématique est abordée. Aujourd'hui, le Café RoseUp est animé par Valérie, une patiente partenaire qui a elle-même été touchée par la maladie. Thème du jour : L'hormonothérapie

Bordeaux

Atelier

Goûter mensuel – Spécial fruits

16 mai 202415h15 - 16h30

Nous vous invitons à un goûter mensuel au sein de la Maison RoseUp de Bordeaux. Convivialité et bonne humeur sont au rendez vous pour ce temps de partage entre adhérentes.