Face aux cancers, osons la vie !



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Style African Queens

{{ config.mag.article.published }} 9 octobre 2017

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Noué à l’africaine, le foulard devient une fière parure de tête. Ou comment affronter crânement sa chauvitude !

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Accroché sur la tête des chanteuses Beyoncé, Solange, Alicia Keys, il pose aussi dans les vitrines des Galeries Lafayette, à Paris, dans le Magazine d’H&M ou sur certaines affiches publicitaires d’Air France… Le foulard à l’africaine sort de son ghetto pour devenir un accessoire de mode. Encore timide, certes. On ne le voit pas fleurir sur chaque passante, à chaque coin de rue. Mais il gagne néanmoins des visages nouveaux, plus pâles. Les it-girls noires sont pour beaucoup dans l’émancipation du turban et la diffusion du « Black is beautiful ». Mais pas seulement. L’Afrique, ce continent longtemps oublié du développement et de l’intérêt général, sort aujourd’hui de son anonymat et clame son énergie, son inventivité, ses cultures jusque dans les musées. La Fondation Vuitton vient ainsi de consacrer trois mois d’exposition à ses artistes contemporains.

Cette soif de reconnaissance, à la fois politique et esthétique, rencontre assez naturellement celle exprimée par nos malades, lassées de devoir se cacher, tout cacher. Alors nous avons fait se rencontrer Marguerite, Christelle, Reine, et DK Ange, styliste et créatrice d’Osez le foulard, sorte de mouvement de libération du batik africain, qui sait mettre les visages en valeur et organise des ateliers de nouage à Bruxelles, Paris et Genève. Une journée de shooting magnétique, qui a offert à chacune de se voir grandie -le foulard forme une véritable tiare –, impériale !

Pour frédéric monneyron, sociologue de la mode, le foulard africain est une parure dépourvue de connotation religieuse.

« Porter ces foulards, c’est montrer qu’on peut être belle autrement »

Le foulard, originellement destiné à cacher la chevelure féminine, est-il forcément un accessoire de mode ?

f. monneyron : Non, ce n’est évidemment pas toujours le cas. Pas quand sa fonction est davantage d’être un attribut religieux, un voile. D’ailleurs, quand j’étais petit, dans les années 1960-70, pour entrer à l’église, les hommes devaient se découvrir, tandis que les femmes devaient au contraire se couvrir la tête d’un foulard, d’un chu. Mais, ce qui est intéressant, c’est qu’à l’extérieur des lieux de culte le foulard n’avait à l’époque aucune connotation religieuse, encore moins islamique. Si connotation il y avait, elle était d’ordre « ethnique » et s’inscrivait dans la mode hippie, qui puisait ses inspirations dans l’Orient au sens large, c’est-à-dire du Maghreb jusqu’à l’Inde. Du coup, même un grand couturier comme Yves Saint Laurent qui, c’est vrai, était né en Algérie et passait une grande partie de son temps à Marrakech, l’a inclus dans ses collections.

Le fait qu’on voie de plus en plus de foulards africains associés à des tenues occidentales et portés par des femmes blanches exprime-t-il, selon vous, cette même quête d’exotisme ? 

En fait, dans leurs recherches d’inspiration, les couturiers ont longtemps délaissé l’Afrique. Il y a bien eu la collection « Bambara », d’Yves Saint Laurent toujours, en 1967, qui mariait bois, coquillage, raphia… Mais c’était très limité. Aujourd’hui, on voit des vitrines de grands magasins avec des boubous, des expositions sur le wax et le phénomène semble toucher la rue. C’est un juste retour des choses que la création s’intéresse enfin à ce continent.

S’emparer de ces emblèmes vestimentaires africains, n’est-ce pas aussi un acte militant, une façon d’aficher sa différence, son indépendance d’esprit ?

Oui, vous avez raison. Le vêtement est aussi un symbole. La collection « Bambara » coïncidait d’ailleurs avec les guerres d’indépendance africaines. À la même époque, au Congo belge (aujourd’hui RDC), on a vu apparaître les sapeurs, qui détournaient les codes masculins des dandys du XIXe siècle, puis, dans les années 1970, le costume-cravate, jugé trop colonial, a été remplacé par l’abascost (pour À bas le costume). Partout tentait d’émerger l’idée révolutionnaire du « Black is beautiful ». Aujourd’hui, les canons de la beauté continuent d’être blancs, très normés, donc porter ces foulards, c’est aussi montrer qu’on peut être belle autrement.

Une aspiration dans laquelle nos malades peuvent précisément se retrouver…

Oui, je le pense. Porter un foulard à l’africaine, c’est aficher une parure, pas une religion. Car en Afrique, le port du boubou ne s’accompagne pas de connotations religieuses. Il n’évoque pas un corps féminin contraint, n’est pas le symbole d’un tabou. À l’in- verse, le foulard ne peut plus aujourd’hui s’inspirer de l’Orient sans renvoyer aux valeurs islamiques. Pour quelqu’un qui n’a pas choisi de masquer son crâne, mais s’y sent subitement obligé, c’est une distinction importante.

Conseil d’ange

Marguerite porte un attaché simple – un nœud entouré par les pans du foulard – assez bas sur son front peu bombé. Parfait avec une tenue quotidienne de type jean, top et baskets.

Christelle, porte un nœud frontal plus plat (c’est plutôt une boucle) et plus haut car son front est plus bombé.

Pour les nouages plus sophistiqués de Marguerite et de Reine, véritables couronnes de gala, il faut deux foulards, dont les boucles se superposent pour former une coiffe en bouquet.

Le visage de Reine dessinant un joli rond, il est mis en valeur par un foulard noué en toque qui monte vers l’arrière, façon coiffe de Néfertiti. L’attaché de Christelle forme un nœud-boule juste au-dessus du front car son visage est plus ovale

Marguerite

« J’ai une quarantaine de foulards »

J’ai eu un cancer du sein l’an dernier, à 39 ans, et je termine bientôt ma radio­ thérapie. avant la maladie, j’avais une frange et les cheveux permanentés, juste sous les épaules. Quand ils ont commencé à tomber, j’ai envisagé d’acheter une perruque parce que j’adorais me coiffer, acheter des barrettes, et parce que je ne voulais pas qu’on remarque quoi que ce soit.

Mais finalement, en essayant, j’ai trouvé que les faux cheveux faisaient vraiment faux. Je ne me reconnaissais pas. et j’ai constaté que les perruques nécessitaient d’être entretenues. Alors, je me suis rasée la tête et ne porte plus que des foulards, que j’harmonise à mes tenues. J’en ai une quarantaine. aujourd’hui, je vois que les nouages d’ange font du foulard une parure. Je trouve ça très beau, très féminin. Mais je ne me sens pas prête à sortir comme ça.

Christelle

« Je vais rentrer chez moi avec un nouage africain ! »

J’ai commencé par la chirurgie, donc mes cheveux, très longs avant mon cancer du sein, ne sont pas tombés tout de suite. en prévision de la chimio dont je savais qu’elle me transformerait, j’ai voulu m’habituer à d’autres têtes, alors, chez ma coiffeuse, j’ai tout essayé (à part le blond platine) : carré plongeant, carré court, coupe garçonne… Je me suis également offert une perruque à 650 euros, que je n’ai quasiment jamais mise.

Comme il y a des africains dans ma famille, je suis allée dans un salon afro acheter plusieurs perruques à 30 euros, mais je les mets peu aussi. Finalement, je ne porte que des foulards, dont j’essaie de varier les nœuds. J’adore la tête que j’ai aujourd’hui. En partant, je demanderai à ange de nouer mon foulard à l’africaine.

Reine

« La coiffe est un accessoire de mode incontournable »

Un cancer de l’ovaire m’a été détecté l’an dernier, à l’âge de 25 ans. le ciel m’est alors tombé dessus et tout s’est enchaîné : opération, chimio. J’ai eu la « chance » de ne pas perdre mes cheveux donc je pouvais jouer avec ma tête. le foulard a été mon accessoire fétiche ! Je l’attachais de plein de manières différentes, notamment en « ananas ». Je continue de le porter aujourd’hui, y compris au travail car c’est un accessoire de mode incontournable qu’on peut moderniser de différentes manières. Ultratendance !

Les conseils d’Ange notre styliste

« Pour moi, le foulard est l’accessoire féminin par excellence, qui met en valeur le port de tête car il oblige à se tenir bien droite. Je préconise de le choisir en coton batik, souple et doux, et d’enfiler dessous un sous ­bonnet de perruque. Tous mes coupons font 55cm de large et 260 à 280 cm de long. pour bien nouer le foulard, il faut commencer par bien le placer. positionnez ­le sur votre tête en laissant la même longueur pendre de chaque côté de votre visage et en le laissant un peu déborder sur votre nez. repliez le rebord du tissu tombant sur votre nez d’environ 8 cm et replacez bien le foulard sur le haut du front. À partir de là, quel que soit l’attaché que vous faites, serrez bien fort (moi, je n’utilise pas d’épingles). le plus simple, pour commencer, c’est de croiser les deux pans du foulard sur la nuque, puis devant au ­dessus du front, puis de nouveau derrière, et ainsi de suite, puis de coincer les bouts sous le tissu. regardez­ vous et voyez comme vous avez réveillé la reine africaine qui sommeille en vous ! »

Photos Corinne Mariaud

Nos tutos préférés

Tapez « tutos foulards » sur Internet et vous en aurez des pages entières… Heureusement, quelques « turbanistas » nous ont aidées à choisir.

10 façons de nouer foulards et turbans (passez les 2,30 min d’explications en anglais) http://bit.ly/2xdqnv4

4 façons rapides et faciles http://bit.ly/2jd9XZp

6 façons (passez les 2,5 min d’explications en anglais et munissez-vous d’épingles à couture) http://bit.ly/2xvt8rb

> Sans oublier notre tuto Rose, plus classique, mais toujours utile http://bit.ly/2xcLYEn

Notre carnet d’adresses

Boutiques ou sites, voici quelques « lieux » où acheter vos tissus et foulards :

> Osez le foulard (page facebook) organise des ventes de coupons une fois par mois à Paris

> ETSY site de créations personnelles http://etsy.me/2ydi673

> AFRIKREA http://bit.ly/2wyKGDS

> US THE WRAP LIFE Joli site américain http://bit.ly/2wH929y

> INDIRADEPARIS.COM Pour celles qui veulent des foulards et turbans préformés

> LE PETIT DUBAI fabricant et grossiste en région parisienne. 7, rue Danielle-Casanova, Aubervilliers (93)


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Béatrice Lorant

Ancienne rédactrice en chef de Rose magazine

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