Face aux cancers, osons la vie !



{{ config.search.suggestions }} soin de support Soin de socio-esthétique détente et bien-être perte de cheveux liée au cancer sport adapté au cancer ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer maquillage des cils perte de cils liée au cancer rester féminine malgré le cancer

Patrick Poivre d’Arvor : "Face au cancer, chacun s’en sort avec ses propres armes"

{{ config.mag.article.published }} 3 février 2017

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}

L’écrivain et journaliste Patrick Poivre d’Arvor a souffert, adolescent, de leucémie. Une maladie qu’il a tue, jusqu’ici. Une maladie qui a fait de lui un « bouffeur de vie ».

{{ config.mag.article.warning }}

Vous avez rencontré le cancer au début de l’adolescence ?

J’ai souffert, lorsque j’avais 13 ans, d’une forme de leucémie. A l’époque, on connaissait peu cette maladie et on envoyait les jeunes dans un sanatorium. Sur le moment, cela ne m’a pas atteint moralement. Je pensais plutôt au fait que j’allais manquer la classe ! Et puis, au fil du temps, je me suis rendu compte qu’autour de moi les gens disparaissaient. J’ai raconté cette histoire particulière dans le premier livre que j’ai écrit, lorsque j’avais 17 ans,  Les Enfants de l’Aube* . Il a paru des années après sa rédaction (en 1982) et finalement peu de lecteurs ont compris que le héros du roman souffrait d’un mal que je connaissais bien.

N’est-ce pas à cause de votre difficulté à nommer la maladie ?

Tous ces détails des traitements, le journal des douleurs, je ne trouve pas cela intéressant.  Je n’ai jamais voulu répondre aux questions sur le cancer. Jamais. Ce qui est important c’est ce que cela a provoqué chez l’adolescent que j’étais : j’ai été confronté, très tôt, à l’amour et à la mort. La lecture, à l’époque, de la Montagne Magique de Thomas Mann, de l’œuvre d’Hermann Hesse a été déterminant dans ma construction d’adulte. Il n’y avait en moi aucune peur de la mort mais la découverte du romantisme à travers les grands auteurs. Raconter aux gens ce que j’ai pu ressentir physiquement ne présente pas d’intérêt : en revanche, j’ai envie de dire qu’on peut ré-enchanter sa vie – même durant l’épreuve.

Pourquoi attendre presque vingt ans avant de publier « Les enfants de l’aube » ?

Tout d’abord, jeune homme, j’ai fait comme beaucoup de gens, j’ai enfoui ces souvenirs de maladie. Profondément. Je ne les ai exhumés que trois ans plus tard. Comme une forme de catharsis, j’ai écrit Les Enfants de l’Aube avec frénésie, dans ma chambre d’étudiant, à Strasbourg. L’idée n’était pas de voir un jour ce manuscrit publié ; c’était une manière de mettre à distance la période du sanatorium.  Vous savez, face à la maladie, il n’y a pas de recettes : chacun s’en sort comme il peut, avec ses propres armes.

« J’ai envie de dire qu’on peut ré-enchanter sa vie – même durant l’épreuve »

Peut-on dire que ce cancer vous a changé ?

Cette époque de l’adolescence où j’ai été confronté à la mort a été déterminante sur ma perception, ma manière d’envisager la vie. Auparavant, j’étais un enfant très contemplatif, introverti : cette maladie m’a sans doute porté plus vite vers la responsabilité, l’action. On peut dire, qu’ensuite, j’ai « bouffé » la vie. J’ai jouit pleinement de la vie. Sans doute, parce que j’ai appris plus jeune que les autres à quel point l’existence est éphémère.  Ma boulimie d’action est née là. Après la maladie, je me suis mis à galoper ! Au propre comme au figuré : enfant, j’étais très chétif. Après le sanatorium, je me suis mis à courir tous les jours. Courir, c’est essentiel : ça veut dire qu’on est vivant. Depuis, je n’ai jamais lâché.

De plus en plus de malades guérissent du cancer. Pourtant la société rechigne encore à leur laisser une place.

C’est absurde ! A partir du moment où on est un survivant, on est dix fois plus fort que les autres ! La maladie nous apprend à étalonner les douleurs : les piqures de moustiques et les vraies douleurs. On va droit à l’essentiel. On ne se laisse pas bouffer par les anicroches de la vie. On sait à quel point elle est précieuse. La maladie ne m’a pas handicapé, elle ne m’a pas retenu : elle m’a poussé. Elle a été un aiguillon. Je trouve que c’est indigne de chercher des poux dans la tête des survivants, de les interroger sans cesse sur leur passé. Je pense d’ailleurs que le droit à l’oubli que Rose-association a gagné, devrait être généralisé et étendu.

Céline Lis Raoux

* Les Enfants de l’aube, Editions JC Lattès, Le Masque


{{ config.mag.team }}

La rédaction de Rose magazine

20:16

Podcast {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Cynthia : « Mon gynéco m’envoie un email : “Ce n’est pas bon…” »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Cynthia. Cynthia est créatrice de contenu sur les réseaux sociaux. Elle y fédère beaucoup de femmes touchées par un cancer du sein. Elle-même a vaincu la maladie. Elle garde un souvenir très précis du moment elle a su qu’elle avait un cancer. Elle se trouve alors à Paris, sur le toit du BHV. On est le mardi 13 septembre 2016.

8 avril 2024

21:44

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Nké : « Je découvre qu’on peut être atteint d’un cancer du poumon sans avoir jamais fumé »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu.  Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Nké. En novembre 2020, Nké a été diagnostiquée d'un cancer du poumon. Un choc. Elle n’a jamais fumé.  Pourquoi elle ? Devenu rapidement métastatique, son cancer s’est finalement révélé être d’une forme rare. Admise dans un essai clinique en avril 2022, cette maman solo de 49 ans en a été exclu 7 mois plus tard.  À ce jour, aucun traitement spécifique n’existe pour elle.

25 mars 2024

21:14

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Emma : « Je vais sélectionner les personnes qui seront à mes côtés »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire d’Emma. Alors qu’elle passe un oral d’anglais, Emma ressent une forte douleur dans sa poitrine. Elle consulte rapidement son médecin généraliste qui n’est autre que sa meilleure amie. C’est pas elle qu’elle apprendra qu’elle est atteinte d’un cancer du sein, une annonce qui réveille le côté guerrier de cette ancienne sportive.

11 mars 2024

Films et sériesActualité

Cancer, jeunesse et réseaux sociaux

Ils s’appellent Marriah, Lucie, Jolann et Victorine… Ils ont grandi avec les réseaux sociaux et c’est naturellement qu’ils s’en sont servi pour parler de leur cancer découvert alors qu’ils n’avaient qu’une vingtaine d’années. Ils témoignent dans Les Vivants, un documentaire lumineux, signé Hélène Lam Trong et Jérémy Bulté.

28 février 2024

{{ config.event.all }}

Bordeaux

Atelier

Hors les Murs à Arcachon – Café RoseUp

21 juin 202414h15 - 16h00

Dans le cadre de notre projet Hors les murs, nous vous invitons à venir nous retrouver à Arcachon afin de participer à un temps d'échange avec Elisabeth, une patiente partenaire qui a traversé la maladie pour partager, vos ressentis, vos questions et expérience autour d'un thème. Ce moment de partage est organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux. Le thème peut être revu le jour de l'atelier suivant les retours de chacune des participantes.

Bordeaux

Atelier

Hors les Murs à Blaye – Café RoseUp

5 juin 202414h15 - 16h00

Dans le cadre de notre projet Hors les murs, nous vous invitons à venir nous retrouver à Blaye afin de participer à un temps d'échange avec Elisabeth, une patiente partenaire qui a traversé la maladie pour partager . vos ressentis , vos questions et expérience autour d'un thème. Ce moment de partage est organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux. Le thème peut être revu le jour de l'atelier suivant les retours de chacune des participantes.

Bordeaux

Atelier

Hors les Murs à Arcachon – Café RoseUp

23 avril 202414h15 - 16h00

Dans le cadre de notre projet Hors les murs, nous vous invitons à venir nous retrouver à Arcachon afin de participer à un temps d'échange avec Elisabeth, une patiente partenaire qui a traversé la maladie pour partager, vos ressentis, vos questions et expérience autour d'un thème. Ce moment de partage est organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux. Le thème peut être revu le jour de l'atelier suivant les retours de chacune des participantes.

Bordeaux

Atelier

Hors les Murs à Libourne – Café RoseUp

26 juin 202414h15 - 16h30

Dans le cadre de notre projet Hors les murs, nous vous invitons à venir nous retrouver à Libourne afin de participer à un temps d'échange avec Valérie, une patiente partenaire qui a traversé la maladie pour partager, vos ressentis, vos questions et expérience autour d'un thème. Ce moment de partage est organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux. Le thème peut être revu le jour de l'atelier suivant les retours de chacune des participantes.