Face aux cancers, osons la vie !



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Actrice face au cancer : la double vie de Véronique Jannot

{{ config.mag.article.published }} 14 octobre 2011

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Côté face, une jeune première adulée. Côté pile, une femme ravagée, à vingt-deux ans, par une ablation des ovaires et de l’utérus. Véronique Jannot s’est reconstruite, dans le plus grand secret : auriculothérapie, maîtrise des énergies, méditation. Récit.

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« Mon premier c’est désir…  » de Véronique Jannot, nous connaissons tous la voix veloutée, ce minuscule tremblement en fin de phrase comme si un carillon d’enfance ponctuait toujours et encore la mélodie.

Le sourire restera sans doute dans nos souvenirs celui de Joëlle Mazart, l’assistante sociale de Pause Café, série qui, en 1981, propulsa la jeune actrice au panthéon des saintes télévisuelles. Et puis, aussi, indémodables, les mélodies amoureuses avec Laurent Voulzy.

Mon second? « Du plaisir« , assure la chanson. « Mon troisième, c’est souffrir.  » A vingt-deux ans, Véronique Jannot subit une ablation de l’utérus et des ovaires. Une épreuve « qui change le regard sur la vie, sur les autres, sur la souffrance humaine ».

Les premières douleurs, les premiers examens… et le choc

Au début, des maux de ventre, violents, certes, mais parfaitement expliqués par un gynécologue se piquant de psychologie: « douleurs psychosomatiques, nerveuses « . C’est normal, on le sait bien, toutes ces actrices sont un peu dérangées de la tête, capricieuses, douillettes !

Les semaines passent. Puis les mois, jusqu’à ce Noël 1978 où, terrassée par une énorme fièvre, l’actrice consulte d’urgence à l’hôpital Tenon. Une cœlioscopie révèle des dizaines de minuscules tumeurs dans l’abdomen. On élimine les indésirables. Véronique se relève. Mais le refrain de la douleur continue.

Trois mois plus tard, les crises reprennent de plus belle. Cette fois, elle se rend directement auprès du Pr Salat-Baroux, à Paris. Re-cœlioscopie. Au réveil, le verdict tombe: ablation nécessaire d’un ovaire. « C’était violent, mais ma mère avait subi la même opération et cela ne l’avait pas empêchée de me donner naissance, après. »

La jeune femme réclame quelques jours de répit pour se préparer à l’épreuve. « La veille de mon admission, maman tournait et virait dans la chambre. Excédée, je l’interroge. C’est alors qu’elle me révèle l’impensable : ce n’était pas un ovaire, qu’on allait m’enlever, mais probablement les deux, plus l’utérus. »

Quand la vie vacille, quand le sol se dérobe, la colère devient une protection. «  J’ai hurlé contre ma mère, je lui ai demandé de sortir de ma chambre. Aujourd’hui, je mesure quelle a été sa douleur de m’apprendre ce qui allait me dévaster. »

La recherche des solutions alternatives

Mais, face à l’envahissement des cellules « frontières », c’est-à-dire à haut risque, les solutions autres que l’ablation n’existent pas. Alors, ce sera la vie sans ovaires, ni utérus. Une vie sans enfant. Une vie sans mari, « parce que les maris veulent faire des enfants ». Une vie très différente de celle dont elle rêvait. Commence ensuite le parcours des soins. La chimiothérapie, la douleur têtue, la fatigue, les forces qui s’amenuisent.

« Ma mère m’a beaucoup aidée: très en avance sur son temps, elle était adepte de l’acupuncture. J’ai, bien sûr, suivi tout le protocole de la chimio. Mais en plus de cela, à Lyon, le Pr Nogier, père de l’auriculothérapie, m’a soignée en réharmonisant mes énergies. Ces médecines-là ne sont pas des gadgets: on ne soigne pas une pathologie, on respecte le « terrain » de chacun. Le patient devient responsable de sa santé. C’est à cette époque que j’ai pris conscience de la responsabilité que nous avons de nous-même, de notre vie. »

La jeune malade se remet de l’opération lorsqu’un coup de téléphone va à la fois lui sauver la vie et la placer face à un dilemme. Pierre Granier-Deferre la réclame pour les essais du Toubib, un film où Alain Delon tient le rôle-titre. Que faire? Dire sa maladie et risquer de se voir éconduire? Ne plus travailler? L’actrice se tait. Passe les essais avec succès.

Débute alors un éprouvant tournage où elle serre les dents, prend sur elle durant les prises qui s’éternisent, se refarde sans cesse car le maquillage « vire » au cours de la journée. Finalement, elle révèle sa maladie à Delon. Qui, délicat, gardera le secret. Un silence qui perdurera trente ans.

Pourquoi ne rien dire sur son ablation des ovaires et de l’utérus?

Parce que Véronique Jannot est l’image même de la santé, de la beauté, de la fraîcheur? Parce qu’on fait moins confiance à une « malade » – fut-elle guérie – pour un rôle-titre ? Parce que le mot « cancer » vous transforme en pestiférée? « Je me suis construite autour de ce non-dit. Parfois, la douleur morale était à la limite du supportable. Les journalistes me posaient la question du bébé. Que dire? Que cela me déchirait de ne pouvoir porter d’enfant, jamais? Je me suis tue. Trente ans de silence. »

Trente années pour apprendre à vivre avec sa souffrance. Pour la transformer. « L’épreuve nous offre une clairvoyance, elle nous ramène à l’essentiel. La vie est fragile. Beaucoup l’ignorent. Nous, les malades, le savons. Cela nous donne le courage de faire des choix de vie que nous n’aurions peut-être pas osés. Nous ne perdons pas de temps avec des choses superficielles. Pour ma part, j’ai compris la brûlante nécessité d’établir une harmonie entre mon mode de vie et mon être profond. »

Le coming out est venu en 2006 avec la parution de Trouver le chemin, témoignage de l’actrice sur sa rencontre avec le boud­dhisme. « C’était pour moi le moment. Ce livre n’avait pas vocation à parler de cancer, mais je ne pouvais expliquer honnêtement mon cheminement spirituel en éludant cette épreuve qui a aussi marqué le départ d’une merveilleuse aventure intérieure. Lorsque j’ai rendu ce livre révélant ma blessure intime, je me suis sentie au bord d’un gouffre. Mais j’y suis allée.  »

Le livre a été une déflagration. 300 000 exemplaires vendus. Des milliers de malades ont trouvé dans ce récit un écho à leurs peurs, leurs maux et, surtout, leurs espérances. Beaucoup ont découvert derrière le ravissant visage une femme entière. Entière, avec ou sans ovaires. Une très belle femme.

Céline Lis-Raoux


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La rédaction de Rose magazine

20:13

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Sandrine : « Quand le diagnostic du cancer tombe, c’est le deuil de l’enfant que je dois faire… »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Découvrez l’histoire de Sandrine. Infirmière, mariée, Sandrine est une femme heureuse. Sauf qu’elle n’arrive pas à tomber enceinte. Elle se lance alors dans un parcours de PMA et enchaîne plusieurs tentatives toutes infructueuses. Il lui reste une chance, la dernière. C’est alors qu’on lui détecte une tumeur au sein.

22 avril 2024

20:16

Podcast {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Cynthia : « Mon gynéco m’envoie un email : “Ce n’est pas bon…” »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Cynthia. Cynthia est créatrice de contenu sur les réseaux sociaux. Elle y fédère beaucoup de femmes touchées par un cancer du sein. Elle-même a vaincu la maladie. Elle garde un souvenir très précis du moment elle a su qu’elle avait un cancer. Elle se trouve alors à Paris, sur le toit du BHV. On est le mardi 13 septembre 2016.

8 avril 2024

21:44

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Nké : « Je découvre qu’on peut être atteint d’un cancer du poumon sans avoir jamais fumé »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu.  Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Nké. En novembre 2020, Nké a été diagnostiquée d'un cancer du poumon. Un choc. Elle n’a jamais fumé.  Pourquoi elle ? Devenu rapidement métastatique, son cancer s’est finalement révélé être d’une forme rare. Admise dans un essai clinique en avril 2022, cette maman solo de 49 ans en a été exclu 7 mois plus tard.  À ce jour, aucun traitement spécifique n’existe pour elle.

25 mars 2024

21:14

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Emma : « Je vais sélectionner les personnes qui seront à mes côtés »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire d’Emma. Alors qu’elle passe un oral d’anglais, Emma ressent une forte douleur dans sa poitrine. Elle consulte rapidement son médecin généraliste qui n’est autre que sa meilleure amie. C’est pas elle qu’elle apprendra qu’elle est atteinte d’un cancer du sein, une annonce qui réveille le côté guerrier de cette ancienne sportive.

11 mars 2024

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Bordeaux

Atelier

Café RoseUp -Spécial Cures thermales

30 mai 202415h00 - 16h30

Nous vous invitons à venir nous retrouver avec Valérie, une patiente partenaire qui a traversé un cancer pour poser vos questions et pour partager vos ressentis et votre expérience autour d'un thème. Ce moment de partage est organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux. C'est un rendez vous thématique bimensuel. Le thème peut être revu le jour de l'atelier suivant les retours de chacune des participantes.

Bordeaux

HormonothérapieConférence

Conférence – Comprendre et pallier les effets indésirables de l’hormonothérapie

16 mai 202413h30 - 15h00

L’hormonothérapie est synonyme pour beaucoup de bouffées de chaleur, prise poids, douleurs articulaires, sécheresse vaginale et autres joyeusetés ! Comment vivre avec une hormonothérapie ? Comment adoucir ou éviter les effets secondaires ? Venez rencontrer Bérangère ARNAL-MORVAN, médecin de la femme et phytothérapeute. Conférencière et enseignante en France et à l’étranger, elle est l’auteure de nombreux ouvrages et articles sur la santé de la femme au naturel. 

Bordeaux

HormonothérapieAtelier

Café RoseUp- Spécial Hormonothérapie

14 mai 202415h00 - 16h30

Le Café RoseUp est un moment de partage organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux.  L'idée ? Vous offrir l'opportunité d'échanger avec d'autres femmes qui traversent la même épreuve que vous, dans un cadre bienveillant. Chaque semaine, une nouvelle thématique est abordée. Aujourd'hui, le Café RoseUp est animé par Valérie, une patiente partenaire qui a elle-même été touchée par la maladie. Thème du jour : L'hormonothérapie

Bordeaux

Atelier

Goûter mensuel – Spécial fruits

16 mai 202415h15 - 16h30

Nous vous invitons à un goûter mensuel au sein de la Maison RoseUp de Bordeaux. Convivialité et bonne humeur sont au rendez vous pour ce temps de partage entre adhérentes.