Face aux cancers, osons la vie !



{{ config.search.suggestions }} soin de support Soin de socio-esthétique détente et bien-être perte de cheveux liée au cancer sport adapté au cancer ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer maquillage des cils perte de cils liée au cancer rester féminine malgré le cancer

Cancer du sein triple négatif – « C’est le combat du cœur contre le cerveau »

{{ config.mag.article.published }} 16 août 2020

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}

La décision de suspendre l'accès à la seule immunothérapie autorisée en France à ce jour dans le cancer du sein triple négatif a fait grand bruit dans les communautés de patientes. Peggy, malade et scientifique, partage avec nous sa réaction à cette annonce.

{{ config.mag.article.warning }}

Vous êtes atteinte d’un cancer du sein triple négatif. Comment avez-vous réagi à l’annonce de la suspension de l’accès à la seule immunothérapie actuellement autorisée en France, l’atezolizumab ?

Peggy : Oui, j’ai un cancer du sein triple négatif avec une atteinte ganglionnaire. Il a été diagnostiqué en novembre. J’ai reçu 2 chimiothérapies, une tumorectomie et un curage axillaire. Aujourd’hui, je suis sous radiothérapie et chimiothérapie orale.

Je savais que l’immunothérapie représentait un espoir. Quand j’ai été diagnostiquée, j’ai d’ailleurs demandé à mon oncologue si je pouvais en bénéficier mais les inclusions n’avaient pas démarré dans mon centre et il fallait que je commence les traitements au plus vite. Il s’est passé seulement 2 semaines entre mon diagnostic et le début de mes traitements.

Quand j’ai appris cette nouvelle sur les réseaux sociaux, je me suis dit que ce n’était pas possible…

Cette nouvelle a généré un mouvement de colère dans certaines communautés de patientes triple négatives…

Beaucoup de malades étaient déjà en colère parce qu’elles n’ont pas pu être incluses dans des essais cliniques testant une immunothérapie. Certaines vont en Allemagne pour recevoir ces traitements et ne comprennent pas pourquoi elles ne peuvent pas les avoir en France. Cette annonce a été l’étincelle qui a mis le feu à la poudrière. Une pétition a été mise en ligne et elle a récolté déjà plus de 10 000 signatures !

Sur les réseaux, on parle d’un abandon pure et simple de l’immunothérapie en France. Mais en lisant posément votre article et en complétant par des publications scientifiques, je me suis aperçue qu’en fait toutes les immunothérapies n’étaient pas abandonnées en France. Une seule combinaison était concernée : l’atezolizumab associé au paclitaxel. Et si les oncologues ne peuvent plus la prescrire parce que l’ATU a été suspendue, il est toujours possible de bénéficier d’autres traitements d’immunothérapies via des essais cliniques. Et si ceux-ci sont positifs, ces immunothérapies pourront être proposées plus largement.

Du coup, je suis à fond avec mes sœurs de combat mais je sais aussi que la recherche ne nous a pas abandonnées. L’immunothérapie est toujours un espoir mais pas dans cet essai spécifique.

Pourtant vous comprenez cette colère ? Il faut préciser que vous avez une vision particulière des choses car vous êtes à la fois malade et chercheuse…

Oui, je suis docteur en biologie. Je suis chercheuse INSERM dans le domaine de la génomique appliquée au cancer. Évidemment, je ressens cette colère. J’ai conscience que, si je récidive, l’immunothérapie pourrait me sauver la vie. Si cet espoir m’est retiré, j’aurai envie de me battre.

Pour ce qui est des essais cliniques, si on me refuse leur accès parce que j’aurais déjà eu d’autres lignes de traitements, ça va m’énerver. Mais je sais, en tant que scientifique, que pour qu’un essai clinique fonctionne, il faut respecter certains critères d’inclusion. Ce n’est qu’à cette condition qu’il pourra bénéficier à d’autres femmes dans l’avenir. Je sais qu’actuellement la méthode scientifique est beaucoup discutée. On l’a vu avec le débat autour de l’hydroxychloroquine et du COVID-19. C’est vrai que ces précautions et cette lenteur sont agaçantes mais c’est la seule façon de ne pas faire courir de risques aux malades.

Idem pour l’Allemagne. J’ai lu et entendu des témoignages de guérison mais j’avoue que sans chiffres, je reste sceptique sur cet Eldorado… J’ai quand même du mal à croire que l’Allemagne ait une solution miracle que la France refuserait de proposer. C’est peut-être de la naïveté de ma part ou une trop grande confiance dans le système français. Je ne sais pas. Je ne condamne pas la décision de ces femmes de partir, bien au contraire, il est question de survie pour elles, et probablement que le jour où je n’aurai plus de solution en France, je partirai moi aussi.

Entre mon statut de malade et celui de scientifique, c’est un peu le combat du coeur contre le cerveau.

Propos recueillis par Emilie Groyer


{{ config.mag.team }}

Emilie Groyer

Docteur en biologie, journaliste scientifique et rédactrice en chef du site web de Rose magazine

20:13

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Sandrine : « Quand le diagnostic du cancer tombe, c’est le deuil de l’enfant que je dois faire… »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Découvrez l’histoire de Sandrine. Infirmière, mariée, Sandrine est une femme heureuse. Sauf qu’elle n’arrive pas à tomber enceinte. Elle se lance alors dans un parcours de PMA et enchaîne plusieurs tentatives toutes infructueuses. Il lui reste une chance, la dernière. C’est alors qu’on lui détecte une tumeur au sein.

22 avril 2024

Recherche et essais cliniquesC'est quoi la différence

Essais cliniques. Phases 1, 2, 3, c’est quoi la différence ?

Les essais cliniques permettent de déterminer l’efficacité et la toxicité d’un médicament. Cette évaluation comporte 3 phases. Quelles sont leurs différences dans le cadre du cancer ? On vous explique.

12 avril 2024

20:16

Podcast {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Cynthia : « Mon gynéco m’envoie un email : “Ce n’est pas bon…” »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Cynthia. Cynthia est créatrice de contenu sur les réseaux sociaux. Elle y fédère beaucoup de femmes touchées par un cancer du sein. Elle-même a vaincu la maladie. Elle garde un souvenir très précis du moment elle a su qu’elle avait un cancer. Elle se trouve alors à Paris, sur le toit du BHV. On est le mardi 13 septembre 2016.

8 avril 2024

21:44

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Nké : « Je découvre qu’on peut être atteint d’un cancer du poumon sans avoir jamais fumé »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu.  Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Nké. En novembre 2020, Nké a été diagnostiquée d'un cancer du poumon. Un choc. Elle n’a jamais fumé.  Pourquoi elle ? Devenu rapidement métastatique, son cancer s’est finalement révélé être d’une forme rare. Admise dans un essai clinique en avril 2022, cette maman solo de 49 ans en a été exclu 7 mois plus tard.  À ce jour, aucun traitement spécifique n’existe pour elle.

25 mars 2024

{{ config.event.all }}

Bordeaux

Atelier

Café RoseUp -Spécial Cures thermales

30 mai 202415h00 - 16h30

Nous vous invitons à venir nous retrouver avec Valérie, une patiente partenaire qui a traversé un cancer pour poser vos questions et pour partager vos ressentis et votre expérience autour d'un thème. Ce moment de partage est organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux. C'est un rendez vous thématique bimensuel. Le thème peut être revu le jour de l'atelier suivant les retours de chacune des participantes.

Bordeaux

HormonothérapieAtelier

Conseils nutritionnels et mise en pratique – Spécial Hormonothérapie

6 mai 202413h30 - 15h30

Je suis sous hormonothérapie, dois-je bannir certains aliments de mes repas ? C'est quoi les aliments dits hormone-like ? Dois-je opter pour des compléments alimentaires et en éviter certains ?  Notre onco-diététicienne répondra à toutes ces questions (et bien d'autres) lors de cet atelier. Elle vous donnera également des conseils pour conserver une alimentation saine et équilibrée, pendant votre traitement d'hormonothérapie. 

Bordeaux

HormonothérapieConférence

Conférence – Comprendre et pallier les effets indésirables de l’hormonothérapie

16 mai 202413h30 - 15h00

L’hormonothérapie est synonyme pour beaucoup de bouffées de chaleur, prise poids, douleurs articulaires, sécheresse vaginale et autres joyeusetés ! Comment vivre avec une hormonothérapie ? Comment adoucir ou éviter les effets secondaires ? Venez rencontrer Bérangère ARNAL-MORVAN, médecin de la femme et phytothérapeute. Conférencière et enseignante en France et à l’étranger, elle est l’auteure de nombreux ouvrages et articles sur la santé de la femme au naturel. 

Bordeaux

HormonothérapieAtelier

Café RoseUp- Spécial Hormonothérapie

14 mai 202415h00 - 16h30

Le Café RoseUp est un moment de partage organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux.  L'idée ? Vous offrir l'opportunité d'échanger avec d'autres femmes qui traversent la même épreuve que vous, dans un cadre bienveillant. Chaque semaine, une nouvelle thématique est abordée. Aujourd'hui, le Café RoseUp est animé par Valérie, une patiente partenaire qui a elle-même été touchée par la maladie. Thème du jour : L'hormonothérapie