Face aux cancers, osons la vie !



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À lire. Laure Manel : « C’est la première fois que je déballe tout sur mon cancer »

{{ config.mag.article.published }} 21 novembre 2022

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Photographie de Pauline Darley.

Sorti en avril 2022, Les Dominos de la vie, de Laure Manel détonne dans l’œuvre de cette auteure de best-sellers. Dans ce roman, son huitième, elle ose, pour la première fois, évoquer son propre cancer. Pour nous, elle évoque son besoin d’évacuer « une vieille histoire » et de transmettre son message d’espoir. Celui, après la maladie, d’une vie « bonus », épanouie et emplie de gratitude.

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Écrire… Laure Manel avait ce désir en elle depuis ses 10 ans. Il a fallu des années et un drame intime pour qu’elle décide de concrétiser son rêve. Deux ans après son accouchement, très douloureux, et une épisiotomie mal refermée, on lui découvre une tumeur sur le nerf pudendal, appelé aussi nerf honteux. Diagnostic : cancer desmoïde, rare. Une fois guérie, elle envoie tout valser – son travail d’institutrice en premier – pour se consacrer totalement à l’écriture. C’est cette histoire, romancée, qu’elle nous raconte dans Les Dominos de la vie.

Pourquoi dites-vous que ce livre est à part dans votre œuvre ?

Parce que pour la première fois, et la dernière je pense, j’ose l’autobiographie romancée. C’est mon coming-out out médical. Au début du livre, tout va bien pour Amélie, mon héroïne. Décoratrice d’intérieur, mariée à son amour de jeunesse, maman d’un petit garçon de 4 ans, elle apprend qu’elle est guérie d’un cancer survenu après son accouchement. Mais c’est là que justement, tout bascule… Elle a envie de changement, d’autres accomplissements. J’ai vécu la même chose. Jusqu’à présent, j’avais écrit sur la maladie, l’euthanasie, la mort en couche. Clairement je tournais autour du pot de ma propre histoire.

Pourquoi ce titre, Les Dominos de la Vie ?

Je portais cette image en moi depuis des années. Les suites de mon accouchement ont causé ma maladie qui a mené à ma séparation et permis la rencontre avec une personne qui m’a encouragée à écrire. De là, j’ai exploré les possibilités (ateliers, concours de nouvelles, formation d’écrivain publique…) qui m’ont menée progressivement à ma carrière de romancière. Comme la réaction en chaîne de dominos qui s’abattent les uns sur les autres…

QUI EST LAURE MANEL ?

Ex-institutrice dans la région d’Angers, Laure Manel a commencé par publier ses romans en auto-édition avant que les éditions Michel Lafon ne la repèrent. C’était en 2017. Depuis, elle a sorti 9 romans (dont La Délicatesse du Homard et La Mélancolie du kangourou) qui se sont vendus à plus d’un million d’exemplaires. Sa recette ? Elle la donne volontiers : « Des histoires feel good, aux héros bousculés par la vie mais qui en sortent toujours grandis ».

Pourquoi avoir attendu si longtemps avant d’écrire sur votre cancer ?

À la fin de mon roman précédent, le sujet m’est tombé dessus. Une évidence. Mais si j’étais prête à l’écrire, je n’en assumais pas le côté autobiographique. Je me souviens avoir dit à mon éditrice que je ne voulais pas que cela se sache. C’est tout bête, mais par exemple, mon banquier n’était pas au courant. Pour le prêt de ma maison, je le lui avais caché. Sa femme m’a lu, je me suis dit « il va savoir que j’ai menti ! ». Parmi mes proches, certains connaissaient mes problèmes de santé, mais vaguement. Je disais « j’ai un truc dans le ventre », on imaginait un virus. D’autres savaient que c’était plus ou moins cancéreux, mais pas à quoi c’était lié. Je n’avais jamais tout déballé…

Ce cancer est apparu à la suite d’une mauvaise cicatrisation post-opératoire, c’est-à-dire ?

J’en avais eu l’intuition très tôt mais cela m’a été confirmé lorsque j’ai assisté à l’assemblée générale de l’association SOS Desmoïde. Cela m’a éclairée sur le lien entre un traumatisme des tissus, une lésion, et cette tumeur, qui est établi de plus en plus fréquemment par la recherche. Dans mon cas, c’était une double épisiotomie pratiquée par un médecin trop pressé, un geste brutal, une plaie mal refermée, des points qui avaient sauté. Le fait que la tumeur se soit nichée sur le nerf « honteux », n’est pas anodin pour moi.

Vous aviez pris des notes pendant ?

Non, et je le regrette ! À ce moment-là, je n’écrivais qu’en tant qu’enseignante. J’aurais dû songer à le faire pour moi durant à cette période particulièrement angoissante de ma vie. Notamment la nuit. J’aurais mieux dormi si j’avais déversé mes cogitations sur le papier.

Votre tumeur a-t-elle totalement disparu ?

Je vis avec. C’est ma locataire, comme je l’écris dans le livre. De la taille d’un pamplemousse au moment de mon opération, elle a été réduite par le traitement et s’est nécrosée au bout de 10 ans. On la surveille par IRM tous les 2 ans. Je n’y pense plus au quotidien. Le plus bizarre pour moi finalement est de l’avoir exposée à tout le monde.

« À un moment, j’ai été dans une sorte de frénésie : envie de vivre trois vies en une »

Quelles sont les réactions depuis la sortie ?

En avril dernier, j’étais stressée. Je me suis demandé si j’étais courageuse ou inconsciente ! Ma mère a été bouleversée par ce qu’elle y a découvert. Mais l’histoire d’Amélie inspire aussi ! Une dame dont la maman est en rémission mais qui, moralement, n’arrive pas à remonter la pente, m’a dit l’avoir acheté pour elle. Pour certains hommes, cela a été une « révélation » : ils ignoraient l’existence des violences obstétricales. Beaucoup de lecteurs m’ont parlé du « cadeau » que je leur avais fait. J’en suis ravie.

Est-ce que cela a eu un effet cathartique pour vous ?

Non, car j’avais déjà “réglé“ ce cancer en psychothérapie, avec une praticienne formidable. Mon fils a 17 ans, tout ça est bien derrière moi. Mais je voulais faire passer un message d’espoir sur la maladie, l’après, et sur ce qu’elle vient nous raconter. Certes il y avait une cause organique, mais le même geste médical aurait pu ne pas entraîner une tumeur chez quelqu’un d‘autre. Cela m’a interrogée sur le sens de la survenue de la maladie. Ce n’est pas une chance d’avoir un cancer. C’est un séisme émotionnel, un électrochoc. On n’en sort pas indemne. Cela bouge forcément les lignes… Je ne pense pas que l’on puisse vivre comme avant après cette épreuve.

Qu’a-t-il changé chez vous ?

Ma façon de voir la vie. Je ne la laisse plus passer. Peut-être même qu’à un moment, j’ai été dans une sorte de frénésie, envie de vivre trois vies en une ! Très timide, j’ai pris des cours de théâtre. Je ne suis pas branchée politique, mais j’ai rejoint le conseil municipal de ma ville. Et puis, j’ai écrit…

INFO+ :  Les dominos de la vie, Laure Manel, Michel Lafon

Photographie de Pauline Darley


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Christelle Laffin

Journaliste

20:13

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Sandrine : « Quand le diagnostic du cancer tombe, c’est le deuil de l’enfant que je dois faire… »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Découvrez l’histoire de Sandrine. Infirmière, mariée, Sandrine est une femme heureuse. Sauf qu’elle n’arrive pas à tomber enceinte. Elle se lance alors dans un parcours de PMA et enchaîne plusieurs tentatives toutes infructueuses. Il lui reste une chance, la dernière. C’est alors qu’on lui détecte une tumeur au sein.

22 avril 2024

20:16

Podcast {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Cynthia : « Mon gynéco m’envoie un email : “Ce n’est pas bon…” »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Cynthia. Cynthia est créatrice de contenu sur les réseaux sociaux. Elle y fédère beaucoup de femmes touchées par un cancer du sein. Elle-même a vaincu la maladie. Elle garde un souvenir très précis du moment elle a su qu’elle avait un cancer. Elle se trouve alors à Paris, sur le toit du BHV. On est le mardi 13 septembre 2016.

8 avril 2024

21:44

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Nké : « Je découvre qu’on peut être atteint d’un cancer du poumon sans avoir jamais fumé »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu.  Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Nké. En novembre 2020, Nké a été diagnostiquée d'un cancer du poumon. Un choc. Elle n’a jamais fumé.  Pourquoi elle ? Devenu rapidement métastatique, son cancer s’est finalement révélé être d’une forme rare. Admise dans un essai clinique en avril 2022, cette maman solo de 49 ans en a été exclu 7 mois plus tard.  À ce jour, aucun traitement spécifique n’existe pour elle.

25 mars 2024

21:14

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Emma : « Je vais sélectionner les personnes qui seront à mes côtés »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire d’Emma. Alors qu’elle passe un oral d’anglais, Emma ressent une forte douleur dans sa poitrine. Elle consulte rapidement son médecin généraliste qui n’est autre que sa meilleure amie. C’est pas elle qu’elle apprendra qu’elle est atteinte d’un cancer du sein, une annonce qui réveille le côté guerrier de cette ancienne sportive.

11 mars 2024

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Bordeaux

Atelier

Café RoseUp -Spécial Cures thermales

30 mai 202415h00 - 16h30

Nous vous invitons à venir nous retrouver avec Valérie, une patiente partenaire qui a traversé un cancer pour poser vos questions et pour partager vos ressentis et votre expérience autour d'un thème. Ce moment de partage est organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux. C'est un rendez vous thématique bimensuel. Le thème peut être revu le jour de l'atelier suivant les retours de chacune des participantes.

Bordeaux

HormonothérapieConférence

Conférence – Comprendre et pallier les effets indésirables de l’hormonothérapie

16 mai 202413h30 - 15h00

L’hormonothérapie est synonyme pour beaucoup de bouffées de chaleur, prise poids, douleurs articulaires, sécheresse vaginale et autres joyeusetés ! Comment vivre avec une hormonothérapie ? Comment adoucir ou éviter les effets secondaires ? Venez rencontrer Bérangère ARNAL-MORVAN, médecin de la femme et phytothérapeute. Conférencière et enseignante en France et à l’étranger, elle est l’auteure de nombreux ouvrages et articles sur la santé de la femme au naturel. 

Bordeaux

HormonothérapieAtelier

Café RoseUp- Spécial Hormonothérapie

14 mai 202415h00 - 16h30

Le Café RoseUp est un moment de partage organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux.  L'idée ? Vous offrir l'opportunité d'échanger avec d'autres femmes qui traversent la même épreuve que vous, dans un cadre bienveillant. Chaque semaine, une nouvelle thématique est abordée. Aujourd'hui, le Café RoseUp est animé par Valérie, une patiente partenaire qui a elle-même été touchée par la maladie. Thème du jour : L'hormonothérapie

Bordeaux

Atelier

Goûter mensuel – Spécial fruits

16 mai 202415h15 - 16h30

Nous vous invitons à un goûter mensuel au sein de la Maison RoseUp de Bordeaux. Convivialité et bonne humeur sont au rendez vous pour ce temps de partage entre adhérentes.