1. Le lymphœdème : une méconnaissance source de retard de diagnostic
Cette séquelle de la chirurgie du cancer est une pathologie irréversible, chronique et invalidante. Trop peu connue, elle est prise en charge souvent tardivement, entraînant une dégradation significative de la qualité de vie des personnes qui en souffrent.
Nos demandes :
- Améliorer la formation des professionnels de santé sur cette pathologie.
- Améliorer le maillage des centres de compétences.
- Valoriser et reconnaître le travail des professionnels spécialisés.
- Lancer une étude épidémiologique nationale pour mesurer l’ampleur réelle de ce problème.
2. Épanouissement sexuel post-cancer : lever le tabou
En raison des traitements du cancer, de nombreuses femmes sont frappées par une ménopause précoce qui s’accompagne de symptômes sévères comme l’atrophie vaginale. Résultat : la moitié de ces femmes se déclarent insatisfaites de leur sexualité. Dans le cadre du PFLSS 2022, la député Audrey Dufeu avait obtenu qu’un rapport soit émis pour évaluer les traitements dont pourraient bénéficier ces femmes (crèmes, laser, photobiomodulation….) Il n’a jamais été livré.
Notre demande :
- Que le rapport promis soit remis à l’ordre du jour afin d’évaluer les traitements et, à terme, les rembourser.
3. Chimiothérapie par 5-FU : sécurité des patients en danger
Malgré l’obligation de 2019, 18% des patients entament une chimiothérapie intraveineuse à base de 5-FU sans qu’un déficit en DPD n’ait été recherché. Ce dépistage est pourtant essentiel pour prévenir des toxicités parfois mortelles (Rapport RésOmedit).
L’urgence :
- Renforcer l’information auprès des médecins et des pharmaciens
- Élargir l’étude RésOmedit aux chimiothérapies orales à base de 5-FU, où le risque est également présent et non mesuré.
Nous remercions la DGOS pour son écoute. Le plaidoyer est un marathon, pas un sprint. Nous continuerons de taper aux portes pour que ces changements se concrétisent rapidement sur le terrain en faveur des femmes touchées par le cancer.
Sur la photo : Madame Hallak-Zabrocki et Madame Cormerois-Rocher de la DGOS entourée de Emilie Groyer directrice de la rédaction de rose-up.fr et de Louis Santos-Nunes responsable du plaidoyer chez RoseUp