Face aux cancers, osons la vie !



{{ config.search.suggestions }} soin de support Soin de socio-esthétique détente et bien-être perte de cheveux liée au cancer sport adapté au cancer ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer maquillage des cils perte de cils liée au cancer rester féminine malgré le cancer

Je me suis mariée au bras de mon CANCÉRO !

{{ config.mag.article.published }} 23 novembre 2017

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}
Illustration Babayaga

Il y a dix-sept ans, Estelle rêvait qu’un événement l’arrache à la triste banalité de sa vie. Elle n’imaginait pas ce qui l’attendait...

{{ config.mag.article.warning }}

Il y a deux dates que je n’oublierai jamais : le 2 juillet 2016, jour de mon mariage, et le 8 mars 2004. Ce matin-là, j’attendais le train en gare de Rennes.

Alors que j’observais les voyageurs autour de moi, je me suis soudain regardée : bientôt 30 ans, un appart, un job de conseillère principale d’éducation dans un lycée… Manquait deux enfants et le tableau serait complet. Cette vision m’a terrifiée. Je me rappelle avoir pensé que quelque chose allait devoir m’arriver. Et vite. Question de survie.

Eh bien c’est arrivé. Trois semaines plus tard. Sous la forme d’un cancer… Ce n’était pas ce dont j’avais rêvé mais, pour le coup, le cours de mon existence a littéralement changé : j’étais atteinte d’un Gist, une tumeur stromale gastro-intestinale.

J’avais déjà été opérée dix ans plus tôt de ce que l’on croyait être un ulcère à l’estomac. Mais en réalité il s’agissait d’une tumeur digestive rare, un cancer orphelin de la famille des Gist, qu’à l’époque on n’avait pas identifiée.

En quelques secondes, toute ma vie, tous mes espoirs se sont effondrés. Jusqu’à ce que je rencontre mon cancéro, à l’institut Gustave-Roussy, à Villejuif, quelques semaines plus tard.

« Je n’avais rien à perdre alors j’ai foncé »

La première fois que je l’ai vu, j’étais assise dans un long couloir, en larmes. « Pourquoi pleures-tu ? » m’a-t-il demandé. Je n’arrivais pas à parler. Il a essayé de me rassurer. Quand il m’a dit « s’il y a un cancer qu’il faut avoir en 2004, c’est bien celui- là », je me suis arrêtée instantanément. Il m’a expliqué que de nouvelles thérapies ciblées, comme le Glivec, allaient révolutionner la prise en charge des Gist : « Il suffit de prendre un comprimé par jour et, contrairement aux chimiothérapies, cela ne fait pas tomber les cheveux. » Le traitement n’en était qu’à ses débuts mais j’étais jeune et je n’avais rien à perdre. Alors, j’ai foncé.

L’objectif était de faire diminuer les lésions pour pouvoir m’opérer.

Mais au départ le traitement ne fonctionnait pas sur moi. Je faisais partie des « mauvais répondeurs ». Un jour, après une énième consultation chez mon chirurgien, j’ai retrouvé ma mère et ma sœur dans le couloir et je leur ai dit que j’allais mourir. Il n’y avait plus de perspective. C’est alors que mon Super cancéro a décidé de quasiment doubler la dose de Glivec. Un an plus tard, j’ai pu être opérée.

J’ai eu de terribles complications postopératoires, frôlé le coma hépatique et mis six mois à remarcher normalement. Mais je n’ai pas récidivé depuis août 2006.

J’ai d’abord savouré les mois qui s’ajoutaient. Puis les années. Et je suis peu à peu devenue une experte de cette maladie que j’ai voulu mieux comprendre, mieux faire connaître.

Mon oncologue, qui est désormais bien plus qu’un médecin, un mentor, un ami, m’a proposé un jour d’assister à un sommet organisé par un laboratoire. Je suis revenue avec énormément d’informations médicales que j’ai réussi à vulgariser. Cela a donné une brochure, puis une association, Ensemble contre le GIST (info- sarcomes.org), et enfin quelque chose en eux, un recueil de 21 portraits de patients souffrant d’un Gist, pour montrer leurs parcours de vie. Car il s’agit bien de « vivre avec » ce Gist.

L’absence de stigmates peut être vécue comme une chance, mais elle est aussi un fardeau car malgré la possibilité de mener une vie quasi normale, nous n’en restons pas moins malades, avec, notamment, l’impossibilité d’avoir des enfants en raison du traitement.

« Mon oncologue est désormais bien plus qu’un médecin : un mentor, un ami »

Tout cela a provoqué chez moi une usure. De temps en temps, j’« oubliais » mon comprimé, cette thérapie ciblée qui devenait un obstacle à ma vie personnelle.

J’étais en rémission mais je ne pouvais pas fonder de famille avec mon compagnon. Cela m’a coûté mon couple car je ne voulais pas priver d’enfant l’homme qui partageait ma vie.

Finalement, j’ai complètement arrêté mon traitement. Évidemment, mon cancéro s’en est aperçu. Il m’a fait jurer de le reprendre si je rechutais. C’est notre pacte. Pour l’instant, je tiens et je mène une vie presque normale !

L’association étant montée en puissance, je sillonne le monde pour assister aux plus grandes rencontres de cancérologie tout en poursuivant mon activité professionnelle.

Et surtout, j’ai rencontré Franck. Son fils était scolarisé dans mon établissement, alors au début, il n’était pas question qu’il se passe quoi que ce soit entre nous ! Mais en juin 2015 il m’a envoyé un mail : « Depuis le bac, je ne suis plus parent d’élève. Rien ne nous empêche de boire un verre. » Forcément, j’ai craqué.

« J’ai sollicité mon Supercancéro pour qu’il m’accompagne à la mairie »

Cinquante-sept jours plus tard, il m’a demandée en mariage. Et c’est tout naturellement que j’ai sollicité mon Supercancéro, l’homme auquel je dois ma seconde vie, pour qu’il m’accompagne à la mairie.

Le 2 juillet 2016, nous sommes entrés bras dessus bras dessous dans la mairie, unis comme jamais, et il m’a confiée à Franck. Comme un père. Mon bonheur serait désormais total si je pouvais être mère. Mais mes ovocytes sont trop vieux. Quelle injustice…

Après m’être enfin crue sortie du tunnel, voilà que j’entre dans un autre, imprévu et encore plus sombre. Si on avait préservé mes ovocytes quand j’avais 30 ans, on aurait pu me les réimplanter. Mais on ne propose cette démarche que dans le cadre d’une chimio, pas pour le Glivec, qui n’a pas d’impact sur la fertilité.

La préservation de la fertilité pour celles qui sont sous thérapie ciblée, tel est mon prochain cheval de bataille. C’est peut-être trop tard pour moi, mais pas pour les autres.

 


{{ config.mag.team }}

Céline Dufranc

Journaliste

20:13

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Sandrine : « Quand le diagnostic du cancer tombe, c’est le deuil de l’enfant que je dois faire… »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Découvrez l’histoire de Sandrine. Infirmière, mariée, Sandrine est une femme heureuse. Sauf qu’elle n’arrive pas à tomber enceinte. Elle se lance alors dans un parcours de PMA et enchaîne plusieurs tentatives toutes infructueuses. Il lui reste une chance, la dernière. C’est alors qu’on lui détecte une tumeur au sein.

22 avril 2024

20:16

Podcast {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Cynthia : « Mon gynéco m’envoie un email : “Ce n’est pas bon…” »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Cynthia. Cynthia est créatrice de contenu sur les réseaux sociaux. Elle y fédère beaucoup de femmes touchées par un cancer du sein. Elle-même a vaincu la maladie. Elle garde un souvenir très précis du moment elle a su qu’elle avait un cancer. Elle se trouve alors à Paris, sur le toit du BHV. On est le mardi 13 septembre 2016.

8 avril 2024

21:44

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Nké : « Je découvre qu’on peut être atteint d’un cancer du poumon sans avoir jamais fumé »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu.  Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Nké. En novembre 2020, Nké a été diagnostiquée d'un cancer du poumon. Un choc. Elle n’a jamais fumé.  Pourquoi elle ? Devenu rapidement métastatique, son cancer s’est finalement révélé être d’une forme rare. Admise dans un essai clinique en avril 2022, cette maman solo de 49 ans en a été exclu 7 mois plus tard.  À ce jour, aucun traitement spécifique n’existe pour elle.

25 mars 2024

21:14

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Emma : « Je vais sélectionner les personnes qui seront à mes côtés »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire d’Emma. Alors qu’elle passe un oral d’anglais, Emma ressent une forte douleur dans sa poitrine. Elle consulte rapidement son médecin généraliste qui n’est autre que sa meilleure amie. C’est pas elle qu’elle apprendra qu’elle est atteinte d’un cancer du sein, une annonce qui réveille le côté guerrier de cette ancienne sportive.

11 mars 2024

{{ config.event.all }}

Bordeaux

Atelier

Café RoseUp -Spécial Cures thermales

30 mai 202415h00 - 16h30

Nous vous invitons à venir nous retrouver avec Valérie, une patiente partenaire qui a traversé un cancer pour poser vos questions et pour partager vos ressentis et votre expérience autour d'un thème. Ce moment de partage est organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux. C'est un rendez vous thématique bimensuel. Le thème peut être revu le jour de l'atelier suivant les retours de chacune des participantes.

Bordeaux

HormonothérapieConférence

Conférence – Comprendre et pallier les effets indésirables de l’hormonothérapie

16 mai 202413h30 - 15h00

L’hormonothérapie est synonyme pour beaucoup de bouffées de chaleur, prise poids, douleurs articulaires, sécheresse vaginale et autres joyeusetés ! Comment vivre avec une hormonothérapie ? Comment adoucir ou éviter les effets secondaires ? Venez rencontrer Bérangère ARNAL-MORVAN, médecin de la femme et phytothérapeute. Conférencière et enseignante en France et à l’étranger, elle est l’auteure de nombreux ouvrages et articles sur la santé de la femme au naturel. 

Bordeaux

HormonothérapieAtelier

Café RoseUp- Spécial Hormonothérapie

14 mai 202415h00 - 16h30

Le Café RoseUp est un moment de partage organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux.  L'idée ? Vous offrir l'opportunité d'échanger avec d'autres femmes qui traversent la même épreuve que vous, dans un cadre bienveillant. Chaque semaine, une nouvelle thématique est abordée. Aujourd'hui, le Café RoseUp est animé par Valérie, une patiente partenaire qui a elle-même été touchée par la maladie. Thème du jour : L'hormonothérapie

Bordeaux

Atelier

Goûter mensuel – Spécial fruits

16 mai 202415h15 - 16h30

Nous vous invitons à un goûter mensuel au sein de la Maison RoseUp de Bordeaux. Convivialité et bonne humeur sont au rendez vous pour ce temps de partage entre adhérentes.