Aujourd’hui, on se penche sur un examen essentiel pour poser le diagnostic du cancer : la biopsie.

Quand est-elle prescrite ?

La biopsie est particulièrement indiquée en cas de suspicion de cancer. Car elle permet de confirmer le diagnostic.

Elle est prescrite par un médecin en complément d’une échographie, radiographie, scanner ou IRM. Elle consiste à prélever sur un organe un tout petit morceau de tissu de la taille de quelques microns.

Quasiment tous les organes peuvent être biopsiés : peau, côlon, vessie, sein, cerveau, os, prostate, etc.

Dans quel but ?

Grâce à cet examen, on va pouvoir répondre à des questions essentielles :

Tout d’abord, les cellules de l’échantillon prélevé ont quelle forme, quelle taille ? Et surtout : sont-elles cancéreuses ou pas ?

Dans le cas où elles sont cancéreuses : quel est leur degré d’agressivité ? Quelles sont leurs caractéristiques moléculaires ? Y a-t-il à leur surface la présence ou l’absence de certains récepteurs susceptibles d’être ciblés par certains traitements ?

Ce travail d’analyse et de profilage des cellules cancéreuses est confié à un spécialiste : l’anathomopathologiste. Son objectif est de récolter un maximum d’informations sur elles.

Les résultats de la biopsie sont une aide précieuse pour choisir ensuite la stratégie thérapeutique la plus adaptée au cas de la personne.

Comment se passe une biopsie ?

Elle peut se pratiquer de trois façons :

– la biopsie transcutanée, dans ce cas le médecin réalise le prélèvement à l’aide d’un pistolet muni d’une aiguille.

– la biopsie endoscopique qui consiste à introduire par voie naturelle dans un organe, par exemple le côlon ou le poumon, un petit tube muni d’une mini-caméra …

– et enfin la biopsie chirurgicale qui permet de biopsier les organes profonds.

Est-ce douloureux ?

Rassurez-vous, elle se pratique sous anesthésie locale pour la biopsie transcutanée et sous anesthésie générale pour les biopsies chirurgicales et endoscopiques.

Que devient l’échantillon prélevé ?

Les fragments de tissus sont conservés dans de la paraffine durant 10 à 20 ans, et pourront faire l’objet de nouvelles analyses à la demande des médecins. Au terme de ce délai, ils sont incinérés.