Recommandée tous les deux ans à partir de 50 ans chez les femmes asymptomatiques et sans facteur de risque, la mammographie est l’examen le plus fiable pour détecter une tumeur dans un sein. C’est pourquoi près de 3 millions de femmes s’y soumettent chaque année en France, dans le cadre du dépistage du cancer du sein.
Est-ce que ça fait mal ?
La façon dont elles le vivent varie d’une femme à l’autre: pour certaines, l’examen est indolore ; mais, pour beaucoup, il est désagréable voire douloureux. En tout cas, il ne faut pas hésiter à parler de son appréhension au manipulateur radio.
Comment ça marche ?
Comment parvient-on à donner une image de l’intérieur d’un sein ? Et pourquoi est-on obligé de comprimer le sein pour obtenir cette image ? Pour bien comprendre, il faut savoir que la mammographie repose sur le principe de la radiographie.
Concrètement, le sein est positionné entre un générateur de rayons X et une plaque de capture numérique. Si les rayons ne rencontrent que de la graisse, ils ne seront que très peu stoppés. La plaque recevra donc beaucoup de rayons, et on obtiendra une image sombre. Un peu comme un négatif photo exposé à la lumière.
En revanche, si les rayons rencontrent un tissu dense comme une tumeur, ils seront stoppés par lui, et on obtiendra une tache claire sur l’image. En étalant le sein sur la plaque, on cherche à obtenir l’image la plus précise possible et à réduire la dose de radiation requise.
Combien de temps dure l’examen ?
Généralement, au cours d’une mammographie, le manipulateur prend deux clichés de chaque sein, selon deux angles différents. La procédure dure moins d’un quart d’heure, et ses résultats sont analysés dans la foulée par un radiologue. Elle est associée à un examen clinique (observation et palpation des seins) et peut être complétée si besoin par une échographie.
Est-ce toujours fiable ?
Dans le cadre du dépistage organisé, quand les clichés sont considérés comme normaux, ils sont vérifiés par un second radiologue. Ce protocole, spécificité française, permet d’améliorer la détection des tumeurs. Car, si la mammographie est l’examen de référence, elle peut se révéler peu performante sur des seins denses (constitués de tissus davantage glandulaires que graisseux). Pourquoi ? Parce que, lorsque le tissu mammaire est dense, il a tendance à stopper les rayons X. Une tumeur pourrait donc passer inaperçue.
Malgré tout, le dépistage organisé du cancer du sein par mammographie permet d’augmenter les chances de guérison, de réduire les séquelles de la maladie en détectant les tumeurs plus tôt et en limitant considérablement le recours à la mastectomie totale et à la chimiothérapie.
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Retrouvez cet article publié en partenariat avec l’Institut national du cancer dans Rose magazine n°25, p.32