Face aux cancers, osons la vie !



{{ config.search.suggestions }} soin de support Soin de socio-esthétique détente et bien-être perte de cheveux liée au cancer ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer sport adapté au cancer maquillage des cils perte de cils liée au cancer rester féminine malgré le cancer

Une étude va évaluer un dépistage du cancer du sein personnalisé, fondé sur le risque de chacune

{{ config.mag.article.published }} 5 octobre 2018

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}

Parce que la moitié des femmes de 50 à 74 ans invitées à se faire dépister ne le font finalement pas, MyPebs, une grande étude européenne, s’apprête à évaluer un programme alternatif de dépistage, fondé sur le risque de chacune de développer un cancer du sein dans les 5 ans à venir. 85000 volontaires vont être recrutées à partir du 1er décembre. Dont 20000 en France.

{{ config.mag.article.warning }}

En Europe aujourd’hui, les programmes de dépistage organisé du cancer du sein sélectionnent les femmes sur un seul critère : l’âge. A partir de 50 ans et jusqu’à 69 ou 74 ans selon les pays, toutes celles qui le désirent bénéficient d’une mammographie à intervalles réguliers (de un à trois ans selon les pays). Or il apparaît que ces seuls éléments – âge et mammographies à intervalles fixes – ne suffisent pas à assurer un dépistage optimal. En France, non seulement la moitié des femmes invitées à participer au programme de dépistage ne poussent pas la porte du cabinet de radiologie, mais 20% des cancers du sein surviennent avant l’âge de 50 ans. De plus, « 15 à 17% des cancers du sein sont diagnostiqués dans l’intervalle entre deux mammographies », précise le Dr Suzette Delaloge, oncologue à Gustave Roussy et présidente du French Breast cancer Intergroup chez Unicancer, qui ajoute : « Des cancers sont encore dépistés à un stade avancé. Et il y a aussi des faux positifs, ainsi que du surdiagnostic », autrement dit des diagnostics de lésions à évolution lente qui n’auraient pas mis en danger la vie de la patiente.

Pour tenter d’améliorer le système, une étude européenne associant la France, l’Italie, la Belgique, la Grande-Bretagne et Israël, et coordonnée par le Dr Delaloge, s’apprête à recruter 85000 femmes de 40 à 70 ans inclus, à compter du 1er décembre 2018. Son nom : MyPebs (Personalising Breast screening). Et son objectif : mettre en place un programme personnalisé, dans lequel la fréquence des mammographies sera adaptée au risque individuel de chaque femme. Les femmes seront recrutées sur deux ans, puis suivies pendant quatre ans. Au total, l’étude durera donc six ans.

Deux « bras » : « pratique actuelle » et « personnalisé »

Les 85000 participantes seront aléatoirement réparties en deux « bras ». Dans le premier, « pratique actuelle », celles de 40 à 50 ans intègreront le protocole standard de leur pays. Elles n’auront donc pas de mammographies avant 50 ans, puis en auront une tous les un, deux ou trois ans, selon leur pays. Dans le bras « personnalisé » en revanche, le dépistage commencera à 40 ans. Toutes les participantes feront un test ADN (à partir d’un échantillon de salive) qui étudiera 313 variations modifiant le risque de développer un cancer du sein. De plus, elles renseigneront leur profil personnel (âge, antécédents familiaux de cancers du sein), leur statut hormonal (dont âge des premières règles), leur densité mammaire. Une fois combinés, ces éléments détermineront un niveau de risques.

Quatre niveaux de risques

Les femmes présentant un risque bas (inférieur à 1%) de développer un cancer du sein dans les cinq à venir se verront proposer une mammographie tous les quatre ans et seront sensibilisées aux symptômes à surveiller.

Dans le groupe à risque moyen (entre 1% et 1,66% à 5 ans), la fréquence de dépistage restera à deux ans. Les femmes présentant un haut risque (de 1,67% à 6%) auront une mammographie tous les ans. Enfin, pour le groupe à très haut risque, une IRM sera ajoutée à la mammographie. Par ailleurs, les femmes ayant des seins denses auront systématiquement une échographie en plus de leur mammographie.

Les chercheurs attendent de l’étude qu’elle améliore le score de détection des cancers chez celles qui courent le plus de risques en augmentant et en affinant les examens. Mais ils souhaitent aussi épargner des mammographies inutiles et stressantes, voire nocives, à celles (maximum 30% des femmes, d’après le Dr Delaloge) qui n’en ont pas besoin. En adaptant ainsi le système aux besoins de chacune, il espèrent améliorer le taux de participation général au programme dépistage.

En France, 30 départements participent à MyPebs* et toutes les résidentes de 40 à 70 ans recevront dans leur boîte aux lettres une invitation à s’engager dans l’étude, avec toutes les informations nécessaires.

 

*Les 8 départements d’Ile-de-France ; les 5 départements des Hauts-de-France ; la Seine-Maritime, la Moselle, le Morbihan, la Loire-Atlantique, la Vienne, la Charente, la Gironde, la Haute-Garonne, le Puy-de-Dôme, le Cantal, la Haute-Loire, la Lozère, le Gard, le Vaucluse, l’Isère, le Rhône, l’Ain.

PLUS D’INFO : mypebs.eu


{{ config.mag.team }}

Béatrice Lorant

Ancienne rédactrice en chef de Rose magazine

Symptômes et diagnosticTout savoir sur

La mammographie : késako ?

Redoutée par certaines femmes, la mammographie est toutefois l’examen de référence pour détecter un cancer du sein.

5 juillet 2024

Tristesse et dépressionActualité

ASCO 2024 – Détecter précocement les signes de dépression post-cancer

Identifier les femmes susceptibles de développer une dépression après un cancer du sein et ce, dès leur diagnostic, c’était l’objectif des travaux présentés cette année au congrès international de cancérologie de l’ASCO par le Dr Antonio Di Meglio. Il les décrypte pour nous.

14 juin 2024

60:00

Reconstruction mammaire {{ config.replay.label }}

Replay Webinaire médical – Tout savoir sur la reconstruction de l’aréole et du mamelon

Après une mastectomie, voir son mamelon et son aréole "redessinés" constitue souvent la touche finale à un (long…) parcours de reconstruction. Le Dr Benoit Couturaud, chirurgien plasticien et cancérologue à l'institut Curie, et Laurence Malzard, tatoueuse, fondatrice de Dermaréole et ancienne patiente, vous montreront les options qu'offrent la chirurgie et le tatouage.

7 juin 2024

21:44

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Anne : « Je suis comme Alice au Pays des Merveilles qui tombe dans le terrier du Lapin Blanc »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Anne. C’est en vacances, en plein mois d’août, qu’elle sent une boule dans son sein. Elle décide de ne pas écouter une voix intérieure qui la taraude et qui lui répète « Regarde là ! ». Elle esquive, tergiverse, jusqu’à ce qu’un torticolis la pousse à aller voir un médecin. Anne ressort de la consultation avec une ordonnance non pas pour une séance de kiné mais pour effectuer la toute première mammographie de sa vie. Le mot « cancer » est prononcé. La voilà propulsée dans une autre dimension.

6 mai 2024

{{ config.event.all }}

En ligne

KinéConférence

Kiné – Se préparer ou se remettre d’une chirurgie du sein ou de l’aisselle

21 août 2024 • 11h00 - 12h00

Votre opération du sein ou votre curage axillaire sont programmés ou tout juste passés ? Venez prendre conseil auprès de Jocelyne Rolland, kinésithérapeute et fondatrice des méthodes Rose Pilates et Avirose à l'occasion de ce webinaire. Elle vous expliquera comment préparer votre corps avant la chirurgie ou comment le remobiliser après. Elle vous proposera des exercices faciles à reproduire et à intégrer dans votre routine du quotidien.