Face aux cancers, osons la vie !



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Aurélie, infirmière : « Patiente, je sais maintenant ce que ça signifie »

{{ config.mag.article.published }} 29 novembre 2021

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C’est l’histoire d’Aurélie, une infirmière et cadre de santé de 35 ans. Le jour où on lui annonce qu’elle a un cancer, elle passe du statut de soignante à celui de malade. Une expérience qui va bouleverser sa vision de la vie et de son métier.

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J’ai 35 ans. L’heure est aux vacances. Elles sont rares et d’autant plus attendues. Je suis infirmière, cadre de santé dans un Ehpad et, après une année d’adaptation à ce nouveau poste, je me sens à ma place, épanouie. Mon mari, lui, est entrepreneur, et en ce début du mois d’août 2018 nous profitons d’être seuls, rien que nous deux. Nos enfants de 11 et 6 ans sont en vacances chez mes beaux-parents. Il fait beau. Une météo en phase avec mon état d’esprit. Tout roule.

Une simple douche va pourtant changer la donne. Une douche et la découverte fortuite d’une petite boule au sein gauche. Pas de quoi s’angoisser pour autant. Psychoter, très peu pour moi ! Mon mari m’invite à consulter au plus vite mon médecin, qui me reçoit dès le lendemain. Trois jours plus tard, le 7 août, mammographie, échographie. La radiologue se veut rassurante. « Pas d’affolement, on va faire une biopsie par pure sécurité ! » J’ai confiance et j’attends donc, sereine, les résultats. Le 14 août, je me prends un mur lorsque je l’entends dire : « il s’agit d’un cancer ». Un cancer ? Mais, alors, ma famille, mes enfants, mon boulot ? Penser aux autres d’abord, c’est un peu mon travers, et « m’oublier », la routine. Non, je ne peux pas être malade ! Mais la réalité me rattrape à la vitesse des échéances qui tombent en rafale : biopsie, tumorectomie, chimiothérapie, radiothérapie. Toutes ces étapes, je les ai apprises pendant mes études. À présent, je les vis. Et tout va si vite ! J’ai un cancer… Alors que je me sens encore tellement soignante, je vois bien que, désormais, je ne suis plus maître de la situation.

Me voilà confrontée à mon identité perdue

Le pronostic n’est pas catastrophique. Pas de ganglions atteints, pas de métastases. Le 20 septembre, on me pose mon PAC (port à cath), et quelques jours après c’est la première chimio. Ce n’est pas rien, je le sais. Je sais où ce goutte-à-goutte, et tout ce qui va suivre, va me mener : à l’arrêt, une année. Durant ces longs mois, mes jours ne seront plus rythmés que par les traitements. « Malade », je sais maintenant ce que cela signifie. N’être plus soumise qu’à une mécanique implacable lancée à l’assaut du cancer, qui vous place sous dépendance, vous colle au sol et vous vide de vos forces. « Patiente », je le deviens, et je le suis de toutes les manières : résignée dans l’attente interminable d’un rendez-vous, angoissée à l’approche du résultat d’un examen, à l’affût d’une parole bienveillante qu’on souhaiterait plus prompte. De ma place, je vois avec une acuité nouvelle ce que le soignant, pris dans sa tâche, sous-estime parfois dans les plaintes de ceux qu’il soigne : la douleur, la fatigue, le découragement, la mésestime de soi… Quand je regarde celles qui hier encore étaient des collègues, et qui aujourd’hui me soignent, c’est à mon identité perdue que je me confronte. J’anticipe leurs gestes et leurs pensées. J’aimerais tant reprendre ma place. Quelquefois, l’infirmière anesthésiée en moi se réveille. J’ai souvent argumenté auprès des médecins en faveur des patients, à présent je tente de le faire pour moi auprès de mon oncologue.

Le 2 octobre 2019, j’arrive au bout du protocole thérapeutique. Je vais pouvoir « reprendre le cours de ma vie », me dit-on. À ce moment-là, je me sens vidée et vulnérable. Toujours à l’arrêt, je suis dans un entre-deux, ni malade ni soignante. Et maintenant ? Je ressens la nécessité de me recentrer, de m’occuper de moi. Je décide de partir m’aérer à Chamonix, une semaine avec l’association À chacun son Everest. Moi qui habite pourtant à la montagne, je redécouvre alors les bienfaits de l’activité physique en pleine nature : marcher, respirer, s’émerveiller de cette beauté tous les jours renouvelée. Profiter. C’est ça que je n’arrivais pas à faire avant. C’est ça que je dois cultiver maintenant !

Aujourd’hui, je me sens bien. Professionnellement, après être passée de « l’autre côté », j’envisage le soin différemment. Quand une des résidentes de l’Ehpad reçoit un diagnostic de cancer, je suis là, à côté du médecin. Présente, concernée. Je connais la violence d’une telle annonce, alors souvent je reformule, en essayant d’éviter les maladresses. Mon attention à l’autre, à sa douleur, tant morale que physique, quel que soit son âge, s’est affinée. Je reconnais cette douleur, je l’ai éprouvée. Je sais aussi que, parfois, on se dit que la vie ne vaut rien. Mais, comme le chante si joliment Alain Souchon, rien ne vaut la vie !

Illustration : Faunesque


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Bernadette Fabregas Gonguet

Journaliste et ancienne infirmière

20:13

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

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3 raisons de voir Madame Hofmann

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Osons la vie – L’annonce du cancer. Cynthia : « Mon gynéco m’envoie un email : “Ce n’est pas bon…” »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Cynthia. Cynthia est créatrice de contenu sur les réseaux sociaux. Elle y fédère beaucoup de femmes touchées par un cancer du sein. Elle-même a vaincu la maladie. Elle garde un souvenir très précis du moment elle a su qu’elle avait un cancer. Elle se trouve alors à Paris, sur le toit du BHV. On est le mardi 13 septembre 2016.

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Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu.  Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Nké. En novembre 2020, Nké a été diagnostiquée d'un cancer du poumon. Un choc. Elle n’a jamais fumé.  Pourquoi elle ? Devenu rapidement métastatique, son cancer s’est finalement révélé être d’une forme rare. Admise dans un essai clinique en avril 2022, cette maman solo de 49 ans en a été exclu 7 mois plus tard.  À ce jour, aucun traitement spécifique n’existe pour elle.

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Bordeaux

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Conférence – Comprendre et pallier les effets indésirables de l’hormonothérapie

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L’hormonothérapie est synonyme pour beaucoup de bouffées de chaleur, prise poids, douleurs articulaires, sécheresse vaginale et autres joyeusetés ! Comment vivre avec une hormonothérapie ? Comment adoucir ou éviter les effets secondaires ? Venez rencontrer Bérangère ARNAL-MORVAN, médecin de la femme et phytothérapeute. Conférencière et enseignante en France et à l’étranger, elle est l’auteure de nombreux ouvrages et articles sur la santé de la femme au naturel. 

Bordeaux

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Bordeaux

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Goûter mensuel – Spécial fruits

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Bordeaux

Atelier

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