Face aux cancers, osons la vie !

Quand les résultats de l'auto-complétion sont disponibles, utilisez les flèches haut et bas pour évaluer entrer pour aller à la page désirée. Utilisateurs et utilisatrices d‘appareils tactiles, explorez en touchant ou par des gestes de balayage.

{{ config.search.suggestions }} soin de support soin de socio-esthétique Rdv de socio-esthétique perte de cheveux liée au cancer ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer sport adapté au cancer perte de cils liée au cancer maquillage des cils détente et bien-être

Additifs alimentaires, emballages plastiques… : une étude française se penche sur leur rôle dans la survenue des cancers

{{ config.mag.article.published }} 7 décembre 2020

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}

La consommation d’aliments ultratransformés est associée à un risque accru de développer un cancer. La cause est-elle liée à la valeur nutritionnelle de cette alimentation ou aux substances controversées qu’elle contient ? Une équipe française se penche sur la question.

{{ config.mag.article.warning }}

On commence à bien connaître les effets des nutriments mais on sait aussi que dans l’alimentation circulent beaucoup d’autres produits bioactifs qui ne sont pas inertes vis-à-vis de notre organisme.” Le Dr Srour est épidémiologiste de l’EREN1 et coordonnateur du Réseau NACRe2. Il y a presque un an, il contribuait à démontrer un lien entre la consommation de produits ultratransformés et la survenue d’un cancer. Mais l’étude n’avait pas pu déterminer comment ces aliments participent au développement d’une tumeur. Est-ce uniquement en raison de leur pauvre apport nutritionnel ? Ou existe-t-il une autre cause ?

Les perturbateurs endocriniens : the usual suspects

Le chercheur ne manque pas de suspects. Additifs alimentaires, pesticides, substances présentes dans les emballages plastiques capables de migrer dans la nourriture, produits dits “néoformés” lors de la cuisson des aliments… Beaucoup sont soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens. Mais de l’avis même de l’Anses3, chargée d’établir d’ici 2021 la liste de ces molécules capables de perturber nos hormones, nous ne disposons pas de suffisamment de données pour conclure sur la dangerosité de ces substances. Le Dr Srour compte bien combler (en partie) ce manque grâce à une étude pour laquelle il a reçu le prix Bettencourt pour les jeunes chercheurs.

André Cicolella plaide pour que les perturbateurs endocriniens soient davantage pris en compte comme facteur de risque de cancer - roseup associationLIRE AUSSI : L’interview de André Cicolella, chimiste toxicologue et président du Réseau Environnement Santé : « On sous-estime la part des perturbateurs endocriniens »

Un lien avéré entre consommation d’aliments ultratransformés et présence de perturbateurs endocriniens dans l’organisme

Ce qui nous a orienté sur cette voie, c’est que de précédentes études ont montré que la surconsommation d’aliments ultratransformés est associée à une concentration plus élevée de phtalates et de bisphénols dans les urines.” Phtalates. Bisphénols. Deux perturbateurs endocriniens potentiels. “Le fait d’avoir associé la surconsommation d’aliments ultratransformés et la survenue de cancers d’une part, et que les consommateurs d’aliments ultratransformés seraient plus exposés aux phtalates et aux bisphénols d’autre part, fait que ces substances pourraient expliquer pourquoi les aliments ultratransformés sont associés à un risque accru d’avoir un cancer. C’est ce qu’on cherche à vérifier.

Une première dans les études épidémiologiques : recueillir la marque des produits

Les suspects sont identifiés. Les victimes aussi : il existe de nombreuses enquêtes nutritionnelles au cours desquelles des consommateurs ont été interrogés sur leurs habitudes alimentaires. Alors pourquoi le (ou plutôt les) coupables n’ont pas encore été désignés ? “Dans les études nutritionnelles classiques, on va regarder par exemple la consommation d’un biscuit au chocolat. On va donc avoir des informations nutritionnelles. Mais nous n’aurons pas d’indication sur l’emballage ou les additifs car ils varient d’un produit commercialisé à l’autre. C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas pour le moment d’étude chez l’Homme qui évalue l’impact de ces éléments” explique le Dr Srour. Heureusement, l’épidémiologiste dispose d’une arme redoutable : l’étude de cohorte NutriNet-Santé. Depuis 11 ans, elle recueille les données sur les habitudes alimentaires de centaines de milliers de “nutrinautes”. Et elle collecte un élément crucial, que la plupart des autres études négligent : la marque des produits. “Grâce à cette information, on sera capable d’évaluer une exposition chronique aux additifs alimentaires et à différentes substances controversées comme on le fait avec les nutriments.

Donner une réponse claire aux agences sanitaires

Évaluer l’exposition chronique. Grâce à la cohorte nutrinet, le chercheur sera en effet en mesure d’évaluer l’impact de ces substances dans le temps. Une information majeure qui pourrait conduire à changer les réglementations. “On dit souvent que les additifs sont en trop faible dose dans les produits pour avoir un impact sur la santé mais est-ce que l’exposition, même à faible dose, mais sur une longue période peut-être associée à des maladies comme le cancer ? C’est cette donnée qui manque aux agences d’évaluation sanitaire pour avoir des réponses claires sur les additifs.

Et il en va de même pour les emballages. “Le Bisphénol A, qu’on sait être un perturbateur endocrinien, a été interdit en France. Le problème c’est qu’il commence à être remplacé par le Bisphénol S. Or, une étude publiée en 2019 par une équipe de Toulouse montre que le Bisphénol S serait 80 fois plus absorbé que le A et aurait les mêmes effets de perturbation endocrinienne. Remplacer une molécule par une autre dont on ne connaît rien n’est pas la solution.

L’étude du Dr Srour répond à un réel enjeu de santé publique. Mais comme toute étude épidémiologique, elle prendra du temps : les résultats ne sont pas attendus avant 2 ans…

produit-entretien-perturbateurs-endocriniens-rosemagazine-roseupassociation-web-shutterstock_134405393LIRE AUSSI : Retrouvez tous nos contenus sur les perturbateurs endocriniens.

 

Emilie Groyer

1. National Alimentation Cancer Recherche
2. Équipe de Recherche en Épidémiologie Nutritionnelle
3. Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail


{{ config.mag.team }}

Emilie Groyer

Rédactrice en chef du site web de Rose magazine. Titulaire d'un doctorat en biologie, Emilie a travaillé 10 ans dans le domaine des brevets en biotechnologie avant d'opérer une reconversion dans le journalisme. Elle intègre la rédaction de Rose magazine en 2018. Sa spécialité : vulgariser des sujets scientifiques pointus pour les rendre accessibles au plus grand nombre.

Cuisine et nutrition {{ config.replay.label }}

Replay Atelier nutrition – L’apport en protéines pendant les traitements

Le cancer et ses traitements peuvent provoquer une dénutrition et une fonte musculaire. Il est donc important de manger suffisamment de protéines pour y palier. Notre onco-diététicienne, Émilie Masi, vous explique comment.

28 octobre 2025

Cuisine et nutrition {{ config.replay.label }}

Replay Atelier dédié aux proches – Nos recettes chimio-compatibles

Vous accompagnez une personne touchée par un cancer qui a des difficultés à s'alimenter depuis qu'elle est sous chimiothérapie ? Emilie, notre diététicienne, vous propose des recettes et des conseils pour l'aider au quotidien.

28 octobre 2025

Facteurs de risque et préventionActualité

Loi Duplomb : “Il ne faut pas ignorer les signaux d’alerte sur la dangerosité de l’acétamipride”

Alors que les néonicotinoïdes sont interdits en France depuis 2018, la loi Duplomb prévoit de réintroduire l’un d’entre eux : l’acétamipride. Que sait-on réellement de son impact sur la santé humaine ? On fait le point avec le Pr Coumoul, toxicologue.

31 juillet 2025

Hormonothérapie {{ config.replay.label }}

Replay Webinaire nutrition – Bien s’alimenter pendant l’hormonothérapie

Vous avez ou aller débuter une hormonothérapie et vous posez des questions quant à votre alimentation ? Quels aliments privilégier ou limiter ? Comment gérer mon poids ? Venez échanger autour de ces questions avec notre onco-diététicienne, Emilie Masi, qui vous partagera ses conseils, astuces et recettes.

16 avril 2025

{{ config.event.all }}
Prise ou perte de poidsAtelier

Rendez-vous avec une onco – diététicienne

15 décembre 2025 • 10h00 - 10h30

Notre onco-diététicienne, Marie, vous reçoit lors de consultations individuelles pour répondre dans un cadre bienveillant à toutes vos questions concernant votre alimentation.

Prise ou perte de poidsAtelier

Rendez-vous avec une onco – diététicienne

15 décembre 2025 • 10h30 - 11h00

Notre onco-diététicienne, Marie, vous reçoit lors de consultations individuelles pour répondre dans un cadre bienveillant à toutes vos questions concernant votre alimentation.

Cancers métastatiquesAtelier

Cancer métastatique : Questions/réponses autour de la nutrition

15 décembre 2025 • 10h30 - 11h30

Vivre avec un cancer métastatique c’est vivre en permanence avec la maladie à l’esprit. Bien s’alimenter au quotidien est une charge mentale de plus ! Venez échanger en petit groupe, avec Emilie Masi, onco-diététicienne. Elle répondra à toutes vos questions et vous proposera des astuces et recettes adaptées. Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’un accompagnement spécifique pour les femmes touchées par un cancer métastatique.

Prise ou perte de poidsAtelier

Rendez-vous avec une onco – diététicienne

15 décembre 2025 • 14h30 - 15h00

Notre onco-diététicienne, Marie, vous reçoit lors de consultations individuelles pour répondre dans un cadre bienveillant à toutes vos questions concernant votre alimentation.