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« On sous-estime la part des perturbateurs endocriniens »

{{ config.mag.article.published }} 12 juillet 2019

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Alors que l'INCa vient de publier son dernier rapport sur l'incidence et la mortalité des cancers, André Cicolella, chimiste toxicologue et président du Réseau Environnement Santé, plaide pour que les facteurs environnementaux soient davantage pris en compte par les autorités de santé.

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Le rapport de l’INCa “Incidence et mortalité des cancers” vient de paraître. Il fait état d’une augmentation de l’incidence de certains cancers parmi lesquels les cancers du poumon et du sein. Les principaux facteurs de risque invoqués pour l’expliquer sont comportementaux (alcool, tabac…) mais il est très peu fait mention des facteurs environnementaux. Pensez-vous qu’ils soient sous-estimés dans ce rapport ?

André Cicolella : Totalement. Les chiffres de l’INCa montrent que, entre 1990 et 2018, la progression des nouveaux cas de cancer féminins a été de 93% dont 45% sont directement liés à une augmentation du risque intrinsèque de cancer, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas la résultante d’une augmentation ou d’un vieillissement de la population. La France est devenue le 4ème pays au monde pour le cancer du sein (+1,1% par an). Les causes comportementales ne peuvent pas expliquer à elles seules cette augmentation. Il faut prendre en compte les facteurs environnementaux et notamment les perturbateurs endocriniens.

Selon vous, les perturbateurs endocriniens auraient une part non négligeable dans l’augmentation des cas de cancer ?

Oui et notamment dans le cancer du sein. Les données scientifiques montrent que l’exposition à un jeune âge ou in utero à des perturbateurs endocriniens induit ces cancers à l’âge adulte. À partir des années 60, une grande étude épidémiologique a suivi 20 000 femmes et les filles auxquelles elles avaient donné naissance. A l’époque, le DDT [dichlorodiphényltrichloroéthane, NDLR] était largement utilisé comme pesticide. Les chercheurs ont montré que les femmes qui avaient été fortement exposées avant l’âge de 14 ans à cette substance avaient 5 fois plus de risque de développer un cancer du sein. Ils ont aussi montré que les filles dont les mères étaient les plus contaminées par le DDT avaient 4 fois plus de risque de développer un cancer du sein.

Les nouveaux cas qu’on voit arriver correspondent donc à la génération DDT mais vraisemblablement la génération bisphénol a pris le relai dans les années 70. Le bisphénol est emblématique des substances utilisées massivement depuis cette époque dans les plastiques notamment qui induisent des tumeurs mammaires chez la souris et le rat après exposition pendant la gestation, et donc très vraisemblablement chez l’humain.

Il est temps de changer le paradigme en santé publique et de se préoccuper en priorité de la protection de la grossesse et la petite enfance. Le Plan Cancer n’a par exemple aucun volet « risques environnementaux ».

Quelles mesures devraient être prises ?

Il faut interdire toute substance soupçonnée d’être un perturbateur endocrinien à partir du moment où on a des données chez l’animal. On ne peut pas se permettre d’attendre des dizaines d’années le résultat d’études prospectives. C’est  le principe qui a été retenu dans la Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens. Il faut l’appliquer et mobiliser la société. C’est ce que nous faisons avec le Réseau environnement santé et la charte ville et territoire “sans perturbateurs endocriniens” qui est aujourd’hui signée par près de 200 communes, 3 régions et 2 Conseils départementaux.

Propos recueillis par Emilie Groyer

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