CE QU’IL FAUT RETENIR
Le traitement : le pembrolizumab (Keytruda©), une immunothérapie anti-PD1.
Les patients concernés : les patients atteints d’un cancer ORL localement avancé opérable.
Les résultats : retarde la survenue d’une récidive.
L’accès au traitement : il faudra attendre les résultats sur l’espérance de vie pour que ce traitement soit accessible.
Lorsqu’ils sont opérables, les cancers ORL (aussi appelés de la tête et du cou) sont actuellement traités par chirurgie puis, par radiothérapie, en association ou non à une chimiothérapie. « Malgré cela, le cancer récidive dans un cas sur 2 dans les 2 ans » précise le Pr Jérôme Fayette, oncologue au centre Léon Bérard (Lyon).
Des résultats porteurs d’espoir
Pour tenter d’améliorer ces statistiques, l’essai clinique Keynote-689 a testé l’efficacité d’une immunothérapie anti-PD1, le pembrolizumab (Keytruda©) en périopératoire. En d’autres termes, le traitement était donné, en plus du traitement standard, avant et après la chirurgie.
Si les résultats sur l’espérance de vie ne sont pas encore mâtures, les premiers résultats montrent que ce nouveau traitement retarde de manière significative la survenue des récidives.
En attente des résultats sur l’espérance de vie
« C’est la première fois que nous avons de tels résultats. Ils sont d’autant plus porteurs d’espoir qu’en général, dans les cancers ORL, ce type de résultats est un bon indicateur des résultats de survie globale » commente Pr Fayette.
Le laboratoire MSD, qui développe ce médicament, a indiqué qu’il mettrait « tout en œuvre pour permettre un accès rapide et pérenne aux patients » mais qu’il devrait toutefois « disposer de l’ensemble des données cliniques de cette analyse avant d’envisager une demande d’accès précoce ». L’analyse finale des données de survie globale est prévue au plus tard dans 28 mois.