UVA, UVB, même combat.
VRAI mais…
Coups de soleil, hyperpigmentation cutanée, dermatoses photo-induites, cancers de la peau…
Ces deux types de rayonnement émis par le soleil constituent une vraie menace pour la peau de tout le monde et « particulièrement lorsque l’on est en traitement, avec une peau fragilisée, plus sèche et donc potentiellement photosensible », précise Bénédicte Dallemagne, responsable de la formation médicale à La Roche-Posay.
Mais, attention, prévient-elle aussi : « La réglementation impose aux fabricants de respecter un niveau de protection UVB trois fois plus important que pour les UVA, de nombreux produits ne protégeraient donc pas suffisamment contre ces dernières. »
Veillez toutefois à ce que le logo UVA soit bien entouré sur le tube, cela signifie que la crème répond bien aux normes européennes de protection solaire. N’hésitez pas aussi à demander conseil à votre pharmacien.
Tous les traitements sont-ils photosensibilisants.
FAUX mais…
Beaucoup le sont en effet, et notamment la chimiothérapie, l’immunothérapie, et la radiothérapie.
« Ils peuvent être à l’origine de réactions cutanées imprévisibles sur les parties exposées aux UVA : rougeurs de la peau, démangeaisons, irritations avec parfois des éruptions de boutons, lésions de type urticaire », rappelle le Pr Christophe Bedane, chef du service de dermatologie du centre hospitalier universitaire de Dijon.
Il faut se protéger tous les jours de l’année.
VRAI.
En bord de mer, en ville, de janvier à décembre, quand on est en traitement, on sort protégée contre les UV ! Surtout le visage, partie la plus exposée en toute saison!
En hiver en particulier, quand il y a des belles et douces journées et que l’on risque d’être exposée, on pense à porter un chapeau et une protection solaire indice SPF 50+ sur toutes les parties découvertes.
Et ce rituel, il faut s’y tenir jusqu’à un an (idéalement) après la fin des traitements.
Une crème de jour SFP 50 protège autant qu’une crème solaire.
FAUX.
« Si les deux produits ont le même indice de protection, théoriquement, c’est oui », indique Serena Habib, chef de projet d’éducation médicale chez Teoxane.
Mais la protection UV d’une crème de jour n’est pas soumise aux mêmes contraintes réglementaires qu’une crème solaire. Elle peut ne protéger par exemple que des UVB, et pas des UVA.
Par ailleurs, ces versions « boucliers » sont en général plus légères que les « vraies » crèmes solaires, et elles ne font pas non plus le même job !
Une crème de jour, on l’applique le matin, pour hydrater sa peau, et/ou comme base de maquillage. Or, à midi, le filtre s’est dégradé et ne protège plus. L’idéal serait d’en renouveler l’application toutes les deux heures, comme une « vraie » crème solaire.
Indices 30 ou 50, il y a une vraie différence ?
VRAI.
A priori la différence entre un indice 30 et un indice 50 semble négligeable en termes de pourcentage d’UVB stoppés : 96,67 % pour un indice 30 et 98 % pour un indice 50.
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Mais cette différence est significative sur une peau fragilisée. Alors « pas de débat sur ce point, il faut opter pour un indice 50+ », affirme Bénédicte Dallemagne.
Eau, gel, huile, émulsion en spray, crème ou stick ont-ils la même efficacité ?
FAUX.
Les formes liquides (eaux, huiles) et fluides (gels, émulsions en spray) ne conviennent pas si l’on souhaite atteindre un très haut niveau de protection, car elles ont tendance à s’évaporer plus rapidement.
L’efficacité étant proportionnelle à la quantité de produit présent sur la peau, optez plutôt pour une crème à la texture épaisse. À noter que, dans tous les cas, la durée de vie d’un produit solaire ne dépasse pas douze mois !
NOTRE SÉLECTION
À utiliser pendant les traitements :
À utiliser après les traitements
Remerciement à Pierre Césarini, directeur délégué de l’association Sécurité solaire. Plus d’infos sur : soleil.info
Retrouvez cet article dans Rose Magazine (Numéro 25, p. 116)