Face aux cancers, osons la vie ! 
À quel âge pourrais-je partir à la retraite ? Mes droits seront-ils impactés à cause de mon cancer ? Mes arrêts maladie sont-ils pris en compte ? Et si je suis incapable de reprendre le travail après mon cancer ? On fait le point sur toutes ces questions.
Mon départ à la retraite sera-t-il retardé ?
Depuis l’entrée en vigueur de la réforme des retraites adoptée au printemps 2023, l’âge légal de départ à la retraite doit passer progressivement de 62 à 64 ans d’ici à 2030.
Dès cet automne, il passera de 62 ans à 62 ans et 3 mois pour toutes les personnes qui sont nées à compter du 1er septembre 1961.
Ce recul s’accompagne d’un allongement de la durée de cotisation ouvrant à une retraite à taux plein : d’ici à 2027, les travailleurs nés en 1965 devront avoir cotisé 43 ans (soit 172 trimestres) au lieu de 42 ans et 3 mois (169 trimestres) jusqu’à maintenant.
Mes arrêts maladie entrent-ils en ligne de compte ?
Hors dispositif dérogatoire (départ anticipé pour carrière longue, par exemple), même prolongés, vos arrêts maladie n’auront aucune influence sur votre âge de départ à la retraite.
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Pour un salarié du privé, ils sont comptés en « trimestres assimilés » : vous bénéficiez d’un trimestre validé pour chaque période de 60 jours pendant laquelle vous avez touché des indemnités journalières pour maladie (dans la limite de quatre trimestres par an).
En fin de carrière, ces trimestres seront comptabilisés comme les autres pour évaluer votre âge de départ.
Aurai-je droit à la même retraite ?
Non, malheureusement. Si les trimestres qui comprennent des arrêts maladie seront bien validés, les indemnités journalières perçues de l’assurance maladie ne seront pas prises en compte pour le calcul du montant de la retraite.
Les 25 meilleures années de carrière sont donc susceptibles de changer. Et le salaire annuel retenu pour calculer votre retraite de base sera inférieur.
Le montant de la retraite complémentaire, en revanche, ne sera pas systématiquement affecté: certains régimes accordent en effet des points même lorsque l’on n’a pas cotisé.
Et si je suis incapable de reprendre le travail ?
La réforme permet de partir en retraite anticipée à 62 ans, avec un taux plein, même si l’on n’a pas le nombre de trimestres de cotisation requis, à partir du moment où l’on justifie d’un taux d’incapacité d’au moins 50 % ou que l’on a été reconnu inapte au travail par la Sécurité sociale.
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Chaque cas, chaque parcours est unique : pour savoir à quoi vous attendre, il est impératif de faire le point sur votre cas personnel. Vous pouvez pour cela vous connecter sur le site de la Cnav (Caisse nationale d’assurance-vieillesse) avec votre numéro de sécurité sociale.
Encore mieux, vous pouvez demander un entretien individuel à un agent de la Cnav ou de France services.
Retrouvez cet article dans Rose magazine numéro 25, en partenariat avec Malakoff Humanis.
