Notre enquête sur l’affaire du 5FU
Le 5-FU n’est pas un scandale sanitaire mais un scandale moral. Ou comment l’inertie du système de santé dans son ensemble, l’absence de prise en compte de la parole du patient, l’absence de l’obligation d’information, a conduit au décès de centaines de patients en dix ans.
ON FAIT LE POINT
Le point sur les toxicités au 5-FU
Très utilisé en chimiothérapie, le 5-FU peut induire des toxicités sévères voire létales. Des tests prédictifs de ces effets secondaires existent. Rose fait le point.
ON VOUS INFORME
Chimiothérapies à base de 5-FU : 4 familles portent plainte
Les chimiothérapies à base de 5-FU et analogues provoquent chaque année des centaines de décès toxiques qui auraient pu être évités par un simple test sanguin. Aujourd’hui, quatre familles portent plainte contre X pour homicides et blessures involontaires avec mise en danger de la vie d’autrui.
5-FU : le long parcours avant la recommandation des tests
Le temps des autorités de santé n’est pas le temps des malades. C’est ce qu’on peut constater en suivant le long parcours qui a mené en décembre dernier à la publication des recommandations tant attendues par les victimes et familles de victimes du 5-FU : la systématisation des tests de dépistage de déficience en DPD.
ON VOUS DONNE LA PAROLE
Aurélie, victime du 5-FU : « Il faudrait que les oncologues qui ne prescrivent pas le test rendent des comptes »
Aurélie, 56 ans, fait partie des victimes du 5-fluorouracile. Déficitaire en DPD, elle a réchappé de justesse à la mort grâce à sa pugnacité face à l’inconscience et au mépris de son oncologue.
Toxicité au 5-FU : « Je veux que ce test soit rendu obligatoire »
Les chimiothérapies à base de 5-FU ne font pas de victimes qu’en France. Nathalie témoigne du décès de son père, traité en Espagne pour un cancer au côlon, emporté en une semaine après la prise de capécitabine, un traitement destiné à lui éviter une rechute.
« La mort d’un vieux cancéreux? Tout le monde s’en fout ! »
Ricardo a reçu une chimiothérapie au 5-FU en février dernier, sans test de dépistage DPD préalable – malgré les préconisations officielles de décembre 2018. Il est mort en trois jours. Son fils, Boris, révolté, témoigne.