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Mon « sport-thérapie » : le rugby par Anne-Lise

{{ config.mag.article.published }} 1 juillet 2024

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Photo : Ugo Richard

Son premier cancer du sein, il y a 12 ans, avait déclenché chez cette montpelliéraine un besoin vital de faire du sport. Course à pied, handball… Aujourd’hui en récidive métastatique, elle s’est mise au rugby-santé. Une discipline où elle se sent portée par la force du collectif.

À chaque approche de nouveaux examens, j’angoisse. Faire du sport, sentir mon corps, mes muscles en mouvement, m’aident à faire passer ces peurs. Et à mieux dormir. J’ai réellement commencé le sport il y a 12 ans, après mon premier cancer du sein. La maladie avait déclenché chez moi un besoin physique, avec comme arrière-pensée de garder la récidive à distance. Un besoin, vite transformé en plaisir, comblé par la course à pied et le handball.

Dans le rugby touch’, tout contact est écarté

Avec l’annonce d’une récidive métastatique, il y a un an et demi, j’ai de nouveau laissé l’activité physique de côté pendant 4 mois… jusqu’à ce que je découvre le rugby santé grâce au MHR Solidaire (une section du club Montpellier Rugby Hérault, ndlr). Si j’assistais régulièrement aux tournois de rugby de mon fils, jamais je n’aurais pensé être sur le même terrain un jour. La section m’a permis de reprendre sereinement, en confiance, en parallèle de mon projet thérapeutique. Au-delà du bien-être mental, le rugby m’aide à supporter les douleurs articulaires consécutives aux traitements. Si le retour sur les stades a été difficile, car je suis repartie de loin et de très bas physiquement, ma patience a été récompensée à partir du moment où j’ai recommencé à éprouver du plaisir dans l’effort. J’ai retrouvé dans le rugby les valeurs et l’esprit collectif qui me plaisaient tant lorsque je jouais au handball.

Loin de l’image brutale que l’on se fait du rugby, sa version touch’, où les contacts sont écartés, est accessible à tous. Les séances se décomposent, de manière ludique, en deux parties : exercices techniques, puis tournois. Outre le côté sportif, qui défoule et permet de retrouver confiance en son corps, en ses capacités, il y a une dimension collective qui fait du bien.

Avec la maladie, on a tendance à se renfermer

Sans le groupe, il n’y a pas d’équipe, pas de match. Et notre groupe existe et se construit au-delà des pelouses et des entraînements. Nous nous retrouvons pour aller au restaurant, organisons des goûters, assistons à des matchs. Lorsque la fatigue et les traitements sont trop pesants pour jouer, nous participons quand même aux entraînements, sur le bord du terrain, en encourageant l’équipe. Tout se fait dans la bienveillance, sans avoir besoin de cacher qui l’on est, ce que l’on ressent. Au rugby, on se donne physiquement, on échange avec des gens inspirants et forts. Chaque semaine, j’attends avec impatience ce rendez-vous du lundi. Une fois par an, le club nous inscrit à un tournoi de rugby santé. Il nous arrive aussi d’être invitées sur le terrain du club Montpellier Hérault Rugby pendant les mi-temps des matchs du Top 14. Ces moments forts nous font vibrer, nous unissent. Avec la maladie, on a tendance à se renfermer, à se cacher, à vouloir être invisible. Et là, sur le terrain des joueurs professionnels, face aux tribunes, nous sommes mises en avant. Je n’aurais jamais osé faire cela sans le groupe. C’est la preuve que l’on peut être malade et vivre de belles émotions.

Mon_sport_Ma_Therapie-Rose_Magazine_RM26_Portfolio_Ugo_RichardÀ LIRE AUSSI : Retrouvez tous les épisodes de notre série Mon « sport-thérapie » ici.

Retrouvez cet article dans Rose magazine n°26.


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Méryll Boulangeat

Ex-athlète de haut niveau (spécialiste de skicross, Médaille d’argent au championnat du monde de 2007), elle s’est reconvertie dans le journalisme après sa retraite sportive, en 2012. On la lit parfois dans L’Équipe, Le Monde, mais avant tout dans des revues consacrées à la montagne et aux activités outdoors. Depuis 2017, elle est notre Madame Sport et Évasion. « À travers mes sujets, j’espère apporter un peu de légèreté dans des vies quotidiennes parfois difficiles. »

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Découvrez comment le yoga peut vous aider à remobiliser votre corps et vous reconnecter à vous-même après un cancer.

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Venez comme vous êtes ! Laissez vous guider par les Flow de Sabrina, notre professeur de yoga. C'est avec douceur, humour et simplicité que je me fais une joie de vous faire découvrir cette.pratique inclusive, un chemin d'exploration de soi, du corps et des sensations, au travers de postures douces et dynamiques, de respiration et de relaxation. Ici, ce n'est pas à vous de vous adapter au yoga, c'est le yoga qui s'adapte à vous.

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La méthode Pilates allie étirements et renforcement musculaire. Proposé par les coachs d'Indoor Santé, cet atelier Pilates vous aidera à vous remettre en mouvement, à retrouver du tonus et à combattre les douleurs musculaires et articulaires. ATTENTION : Pour la pratique de cette activité, il est nécessaire de nous fournir un certificat médical en amont d’une première participation. Vous pouvez l’envoyer par mail à contact.mamaisonroseup@rose-up.fr

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L'Avirose, une pratique de l'aviron sur rameur, a été spécialement conçu par Jocelyne Rolland, kinésithérapeute, pour remobiliser ses muscles après une opération du sein et du creux de l'aisselle ou après une reconstruction mammaire. Particulièrement complet, il permet de renforcer les bras, les jambes mais aussi le tronc, sans risque. Cet atelier est animé par Juliette Moreau, kinésithérapeute et professionnelle de la Fédération Française d'Aviron. Si vous avez déjà bénéficié d'un entraînement avec nos intervenants, ce créneau horaire est fait pour vous ! En effet, cette session est EXCLUSIVEMENT réservée aux adhérentes ayant reçu l’autorisation de Juliette Moreau, coach sportif, pour une pratique en autonomie.