Face aux cancers, osons la vie !

Quand les résultats de l'auto-complétion sont disponibles, utilisez les flèches haut et bas pour évaluer entrer pour aller à la page désirée. Utilisateurs et utilisatrices d‘appareils tactiles, explorez en touchant ou par des gestes de balayage.

{{ config.search.suggestions }} soin de support soin de socio-esthétique perte de cheveux liée au cancer Rdv de socio-esthétique ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer sport adapté au cancer perte de cils liée au cancer maquillage des cils détente et bien-être

Cancer contre Covid : « Mon ablation du sein annulée, je vis avec une grenade dégoupillée »

{{ config.mag.article.published }} 5 novembre 2020

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}

TÉMOIGNAGE. Caroline est porteuse de l'anomalie du gène BRCA qui prédispose à développer certains cancers. Déjà traitée pour un cancer du sein triple négatif fulgurant, elle devait se faire ôter, cette semaine, son second sein. Mais à cause de l'épidémie de Covid-19, cette mastectomie a été annulée. Entre colère et découragement, elle témoigne.

{{ config.mag.article.warning }}

Caroline a 39 ans. Aude, 35. La première vit à Lyon. La seconde, à Dijon. Elles sont cousines et porteuses de la même anomalie du gène BRCA, les prédisposant à souffrir de cancers. Comme de nombreuses femmes de leur famille. Les deux femmes viennent d’avoir leur mastectomie prophylactique déprogrammée à cause de la seconde vague de l’épidémie de covid-19. Pour Aude, c’est le second report en un an.

Un premier cancer triple négatif fulgurant

Ce BRCA, est l’ombre qui pèse sur la vie des deux femmes. Caroline, depuis qu’elle se savait porteuse de l’anomalie en 2017, suite au cancer de sa tante, était consciente qu’elle devait se faire retirer les seins et les ovaires à 40 ans. En février 2019, elle se rend à son dépistage (mammo, IRM), comme tous les six mois. En ce début d’année, rien à signaler. Trois mois plus tard, en mai 2019, elle sent une boule sous le bras. Branle-bas de combat, urgences, biopsies. Et le diagnostic, implacable. Cancer du sein triple négatif. Agressif. Développé en 3 mois. Tout de suite, elle subit une mastectomie, 6 mois de chimiothérapie, 6 mois de radiothérapie (qui s’est terminée au début du premier confinement, le 17 mars). Puis, très vite, programmée l’ablation de son second sein.

« On ne vous déprogrammera pas. Trop de risques… »

Consciente qu’elle vit avec « une grenade dégoupillée » dans son corps, jamais Caroline n’aurait imaginé que cette mastectomie, prévue le 20 octobre, serait déprogrammée. Jamais elle n’aurait cru qu’on laisserait ainsi une femme avec, dans son sein, « une bombe prête à exploser ». Elle l’imaginait d’autant moins, qu’une semaine avant la date de l’opération, la psychologue de l’hôpital se montrait rassurante : « Ils ne déprogramment que les chirurgies esthétiques, ce n’est pas votre cas ». L’anesthésiste, quelques jours avant le reconfinement, lui tient lui tient le même discours : « On ne va pas vous déprogrammer, ne vous inquiétez pas.  Il y a un risque réel pour vous».

Le jeudi 15 octobre, 4 jours avant l’opération, la secrétaire de sa chirurgienne l’appelle pour confirmer l’heure d’entrée au bloc.

Chaque jour est une perte de chance

C’est le vendredi 16 octobre, soit 3 jours avant la date prévue de sa mastectomie, qu’elle reçoit un appel de la responsable du service gynécologie d’un hôpital lyonnais. Déprogrammation. « Le sol s’est dérobé sous mes pieds. Je suis plutôt combative, mais là c’était trop. C’est comme si le monde s’écroulait. En fait, ma chirurgienne avait tenu ferme, toute la semaine, pour maintenir le bloc, mais le vendredi 16 octobre, l’ARS Rhône-Alpes a annoncé aux hôpitaux qu’ils devaient annuler toutes les chirurgies  -à part celles de cancer. Je n’ai pas « encore » de tumeur, donc je suppose que mon ablation a été considérée comme esthétique…  Mais enfin, qu’est-ce qu’ils imaginent qu’avec un BRCA, un cancer triple négatif fulgurant, me faire enlever un sein est un acte de confort ? Chaque jour est pour moi une perte de chance. J’ai l’impression de vivre un cauchemar sans fin ».

LIRE AUSSI : Retrouvez tous nos articles sur la vaccination, l’impact de la pandémie sur les malades de cancer, les risques face au Covid-19, les pertes de chance… dans notre dossier complet Cancer et coronavirus.

Céline Lis-Raoux

Notre association a envoyé un courrier de rappel au directeur de l’ARS Rhône-Alpes ainsi qu’à l’INCa (Institut National du Cancer) pour leur demander officiellement de préciser aux hôpitaux que les opérations prophylactiques pour des femmes porteuses de la mutation sur le gène BRCA soit considérées comme des opérations de cancérologie à part entière.


{{ config.mag.team }}

Céline Lis-Raoux

Céline Lis-Raoux est une journaliste, écrivaine et directrice associative française. Elle est notamment connue pour avoir créé Rose magazine, magazine destiné aux femmes malades de cancer et avoir été l’instigatrice de la loi sur le droit à l’oubli en matière d’assurance pour les malades de cancers.

L'après cancer {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – Justine accepte de tourner la page du cancer

Diagnostiquée d’un cancer du sein en 2020, alors qu’elle était enceinte, Justine a subi de lourds traitements tout en menant sa grossesse à terme. Un parcours éprouvant qui l’a changé, et qui dure encore 4 ans après. Car elle est encore sous hormonothérapie et sous surveillance rapprochée. Si elle est de nature optimiste, “tourner la page du cancer” reste difficile pour elle.

Facteurs de risque et prévention {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – Céline accepte d’hériter d’un cancer

En 2022, Céline est diagnostiquée d’un cancer du sein. Il y a déjà eu des cas de cancers dans sa famille. On lui propose donc de faire un test génétique. Les résultats révèlent qu’elle est porteuse d’une mutation héréditaire qui la prédispose à certains cancers. Une annonce qui a des répercussions, non seulement sur elle, mais aussi sur toute sa famille.

Reconstruction mammaireTémoignages

Ma reconstruction à plat – « C’est une libération »

TÉMOIGNAGE. Le cancer conduit parfois à l’ablation d’un ou des deux seins. Et après ? Après la mastectomie totale de son sein gauche, en 2017, Aurore a souhaité qu’on lui retire aussi son sein sain afin d’avoir un buste parfaitement plat. Elle préfère dire “aérodynamique“...

Cancers métastatiques {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – Rosy accepte de vivre avec un cancer dont elle ne guérira pas

Rosy est atteinte d’un cancer métastatique. Une maladie dont elle ne guérira jamais. Pourtant, elle décide de ne rien lâcher : ni son travail, ni ses voyages, et encore moins sa moto ! Entre périodes de récidive et de rémission, elle apprend à "vivre avec" et à penser à l'avenir, malgré tout.

{{ config.event.all }}
Mobiliser son corpsAtelier

Avirose, l’aviron adapté après un cancer du sein

21 mai 2025 • 10h00 - 11h00

L'Avirose, de l'aviron que l'on pratique sur des rameurs, a été spécialement conçu par Jocelyne Rolland, kinésithérapeute, pour remobiliser ses muscles après une opération du sein, du creux de l'aisselle, ou une reconstruction mammaire. Particulièrement complet, il permet de renforcer les bras, les jambes mais aussi le tronc, sans risque. Cet atelier est animé par Juliette Moreau, kinésithérapeute et professionnelle de la Fédération Française d'Aviron.

Mobiliser son corpsAtelier

Avirose, l’aviron adapté après un cancer du sein

28 mai 2025 • 10h00 - 11h00

L'Avirose, de l'aviron que l'on pratique sur des rameurs, a été spécialement conçu par Jocelyne Rolland, kinésithérapeute, pour remobiliser ses muscles après une opération du sein, du creux de l'aisselle, ou une reconstruction mammaire. Particulièrement complet, il permet de renforcer les bras, les jambes mais aussi le tronc, sans risque. Cet atelier est animé par Juliette Moreau, kinésithérapeute et professionnelle de la Fédération Française d'Aviron.

Mobiliser son corpsAtelier

Avirose, l’aviron adapté après un cancer du sein

4 juin 2025 • 10h00 - 11h00

L'Avirose, de l'aviron que l'on pratique sur des rameurs, a été spécialement conçu par Jocelyne Rolland, kinésithérapeute, pour remobiliser ses muscles après une opération du sein, du creux de l'aisselle, ou une reconstruction mammaire. Particulièrement complet, il permet de renforcer les bras, les jambes mais aussi le tronc, sans risque. Cet atelier est animé par Juliette Moreau, kinésithérapeute et professionnelle de la Fédération Française d'Aviron.

Mobiliser son corpsAtelier

Avirose, l’aviron adapté après un cancer du sein

11 juin 2025 • 10h00 - 11h00

L'Avirose, de l'aviron que l'on pratique sur des rameurs, a été spécialement conçu par Jocelyne Rolland, kinésithérapeute, pour remobiliser ses muscles après une opération du sein, du creux de l'aisselle, ou une reconstruction mammaire. Particulièrement complet, il permet de renforcer les bras, les jambes mais aussi le tronc, sans risque. Cet atelier est animé par Juliette Moreau, kinésithérapeute et professionnelle de la Fédération Française d'Aviron.