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ASCO 2022. Leucémie aiguë myéloïde : une thérapie ciblée triple la survie des patients

{{ config.mag.article.published }} 30 juin 2022

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L’Ivosidenib prolonge la survie et améliore la qualité de vie des patients présentant une mutation de l'enzyme IDH1. C'est ce que vient de montrer l'étude AGILE conduite par le Dr Stéphane de Botton.

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CE QU’IL FAUT RETENIR

– 10% des patients souffrant de LAM présentent une mutation de l’enzyme IDH1
– Cette mutation, responsable du développement des tumeurs, peut être bloquée par une petite molécule, l’Ivosidenib
– Ce traitement, combiné à une chimiothérapie, permet de tripler la survie globale et améliore la qualité de vie des patients

La leucémie aiguë myéloïde (LAM) est un cancer hématologique rare qui touche environ 3000 personnes chaque année en France. Son traitement est complexe mais bénéficie depuis quelques années des avancées en médecine de précision et de la meilleure connaissance des mécanismes responsables de cette pathologie. L’essai clinique AGILE, présenté au congrès international de l’ASCO, le démontre une nouvelle fois. Le Dr de Botton, chef du comité hématologie de Gustave Roussy et co-auteur de l’étude, nous en commente les résultats.

En quoi le traitement des leucémies aiguës myéloïdes est-il complexe ?

Dr de Botton, chef du comité hématologie de Gustave Roussy.

Dr Stéphane de Botton : La LAM touche des personnes âgées : la moitié d’entre elles a plus de 70 ans. Leur âge et les comorbidités dont elles souffrent souvent, les empêchent de recevoir de fortes doses de chimiothérapie.

Ces dernières années, on a donc cherché à développer des thérapies très ciblées qui sont, par conséquent, très bien tolérées. Il s’agit de traitements qui bloquent les mutations responsables du développement de la tumeur. Le problème c’est que chaque LAM est assez unique et elle peut être causée par plusieurs mutations.

Quelle a été votre approche dans l’étude AGILE ?

Nous avons testé une petite molécule, l’Ivosidenib, qui cible l’une des mutations responsable des LAM : celle qui touche l’enzyme IDH1. Les patients que nous avons inclus dans cette étude de phase III présentaient donc tous une mutation d’IDH-1. Ils étaient par ailleurs récemment diagnostiqués et inéligibles à une chimiothérapie intensive.

En quoi consistait le traitement ?

Les patients ont été traités soit uniquement par une chimiothérapie sous-cutanée, l’Azacitidine, soit par une combinaison de chimiothérapie et d’Ivosidenib en comprimés. Nous leur avons administré les traitements pendant 7 jours tous les 28 jours et ce, pendant au moins 6 cycles soit 1 an en moyenne.

Quels résultats avez-vous obtenu ?

La combinaison chimiothérapie/Ivosidenib a permis de réduire le risque de rechute de 67%. La survie globale des patients a été triplée par rapport à un traitement par une chimiothérapie seule : on passe de 8 mois à 24 mois en médiane. Ce qui est considérable pour une population de sujets âgés.

Cette combinaison a-t-elle également eu un impact favorable sur la qualité de vie des patients ?

Tout à fait. Les patients qui ont reçu cette combinaison répondent plus vite au traitement. Leurs cellules tumorales se remettent rapidement à fonctionner normalement et à assurer leur rôle, à savoir la défense immunitaire. Les patients souffrent donc moins d’infections.

Cela montre qu’en comprenant mieux les mécanismes responsables de l’oncogenèse, on parvient à développer des traitements vraiment efficaces et bien tolérés.

Combien de patients sont concernés par ce traitement ?

Il concerne uniquement les patients présentant une mutation de IDH1. Cela représente environ 10% des malades.

Ce traitement va-t-il devenir le nouveau standard dans la prise en charge des LAM avec une mutation d’IDH1 ?

Oui, on peut s’y attendre. C’est déjà le cas aux États-Unis. L’Europe devrait suivre. Pendant l’essai clinique, le comité de surveillance nous a d’ailleurs demandé d’arrêter l’étude plus tôt pour que les patients du groupe contrôle, qui ne recevaient que la chimiothérapie, puissent en bénéficier. Cela montre bien l’importance du bénéfice.

Propos recueillis par Emilie Groyer


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Emilie Groyer

Rédactrice en chef du site web de Rose magazine. Titulaire d'un doctorat en biologie, Emilie a travaillé 10 ans dans le domaine des brevets en biotechnologie avant d'opérer une reconversion dans le journalisme. Elle intègre la rédaction de Rose magazine en 2018. Sa spécialité : vulgariser des sujets scientifiques pointus pour les rendre accessibles au plus grand nombre.

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