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ASCO 2023. Mélanome : le point sur les dernières avancées

{{ config.mag.article.published }} 13 juin 2023

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Vaccins à ARN, nouvelles immunothérapies. Le Pr Caroline Robert, chef du service de Dermatologie à Gustave Roussy, a sélectionné pour nous les études qui ont marqué le dernier congrès de l'ASCO dans le domaine du mélanome.

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Un vaccin à ARN personnalisé

Cette année, les vaccins à ARN ont fait une entrée fracassante dans le traitement du mélanome. Il y a deux mois, les premiers résultats de l’étude KEYNOTE-942  étaient présentés lors du congrès AACR1. Ils montraient qu’ajouter un vaccin à ARN au traitement standard, à savoir l’immunothérapie par pembrolizumab, réduisait de 44% le risque de récidive de la maladie chez des patients atteints d’un mélanome opéré à un stade avancé mais qui n’ont plus de métastases visibles au scanner.

Cette fois, ce sont les résultats sur les risques de développer des métastases à distance de la tumeur initiale qui ont été présentés au dernier congrès international de cancérologie de l’ASCO. Ils sont tout aussi impressionnants : alors que 24% des patients traités par immunothérapie seule avaient développé des métastases au bout de 18 mois, seuls 8% des patients traités par la combinaison avec le vaccin en présentaient.

Ce vaccin a la particularité d’être totalement personnalisé : après analyse de la tumeur du patient, un ARN codant pour une trentaine de néoantigènes2 est synthétisé puis injecté en intramusculaire au patient. Sa production prend moins de 2 mois. « Il s’agit d’un réel tour de force technologique et le mélanome est pionnier en la matière » s’enthousiasme le Pr Caroline Robert, cheffe du service de Dermatologie à Gustave Roussy. Deviendront-ils le nouveau standard de traitement ? Il est encore trop tôt pour le dire.

Des nouvelles immunothérapies anti-Lag3

S’il est une innovation qui a permis de grandes avancées dans le traitement du mélanome métastatique ces dernières années, c’est bien l’immunothérapie. Après les anti-PD1/PDL1 et les anti-CTLA-4, la famille s’agrandit avec l’arrivée des anti-Lag3. Les immunothérapies présentent toutefois quelques limites en termes d’efficacité ainsi qu’en termes de rapport bénéfices/risques. Elles ne fonctionnent en effet pas chez tous les patients et peuvent parfois entrainer des toxicités sévères. Le petit nouveau pourrait bien améliorer la situation.

« Plusieurs études présentées à l’ASCO le suggèrent, confirme le Pr Caroline Robert. Nous avons eu la confirmation, grâce au suivi à plus de deux ans, qu’associer le relatlimab, un anti-Lag3, au nivolumab, un anti-PD1, améliore significativement la durée de survie sans progression3 par rapport au nivolumab utilisé seul. Un autre anticorps anti-Lag3, le fianlimab, a également montré qu’associé un anti-PD1, le cemiplimab, il permettait d’obtenir des taux de réponse avoisinant les 60%. Cette dernière étude demande toutefois à être confirmée. L’intérêt de ces associations anti-LAG3/anti-PD1 est aussi leur relativement faible niveau de toxicité avec environ 20% d’effets secondaires sévères contre près de 60% avec l’association de référence, anti-PD1/anti-CTLA-4″

Emilie Groyer

1. American Association for Cancer Research
2. Les antigènes sont des protéines présentent à la surface des cellules et qui sont reconnues par le système immunitaire. Les néoantigènes sont de nouveaux antigènes exprimés par les tumeurs à la suite de mutations de leur ADN.
3. Durée pendant laquelle la maladie n’évolue pas.


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Emilie Groyer

Docteur en biologie, journaliste scientifique et rédactrice en chef du site web de Rose magazine

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