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Cancer de l’endomètre avancé : une nouvelle immunothérapie disponible en accès précoce

{{ config.mag.article.published }} 17 novembre 2023

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Illustration : Julie Bernard

Le dostarlimab vient d'obtenir un accès précoce pour le traitement du cancer de l’endomètre avancé ou en première rechute. Quel est ce traitement ? Qui sont les femmes éligibles ? On fait le point avec le Dr Manuel Rodrigues, oncologue et chercheur à l'Institut Curie.

CE QU’IL FAUT RETENIR :

Le dostarlimab obtient un accès précoce :

Le traitement : Le dostarlimab (Jemperli©), une immunothérapie de type inhibiteur de checkpoint, en combinaison à de la chimiothérapie.

Les femmes éligibles : les femmes nouvellement diagnostiquées d’un cancer de l’endomètre avancé ou en première rechute (métastatique ou non), indépendamment du profil génétique de leur tumeur.

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est le dostarlimab ?

Dr Manuel Rodrigues, oncologue et chercheur à l'Institut Curie-roseupassociaton-rosemagazineDr Manuel Rodrigues : Il s’agit d’une immunothérapie. Il faut savoir qu’on distingue grossièrement 2 types de cancers de l’endomètre : les cancers avec une MSI1 qui présentent de nombreuses mutations, et les non-MSI ou MSS2. Les MSI représentent 20% des cancers de l’endomètre et sont très sensibles à l’immunothérapie.

Pourquoi ce traitement a-t-il obtenu une autorisation d’accès précoce ?

Cela fait suite à l’essai clinique RUBY qui a comparé l’efficacité de la chimiothérapie seule, le traitement standard actuel, à la chimiothérapie en association avec le dostarlimab chez les patientes souffrant d’un cancer de l’endomètre en rechute. Cette étude a montré que la combinaison dostarlimab+chimio permet de retarder la progression de la maladie et d’améliorer l’espérance de vie des patientes.

Le bénéfice a été observé chez toutes les patientes, indépendamment de leur statut MSI ?

En effet. Le bénéfice était plus important chez les femmes présentant une MSI mais il était aussi significatif chez les femmes présentant une MSS. C’était très étonnant.

Quel était la place de l’immunothérapie dans le traitement des cancers de l’endomètre jusqu’à présent ?

Nous avions déjà accès à une autre immunothérapie, le pembrolizumab (Keytruda), en association à une thérapie ciblée, le lenvatinib, mais en 2ème ligne de traitement métastatique. À présent, nous pourrons proposer une immunothérapie dès la première rechute métastatique.

D’ailleurs, le pembrolizumab a obtenu des résultats comparables à ceux du dostarlimab en première rechute. Il devrait donc être également bientôt disponible dans cette indication.

Les résultats de cette étude ouvrent-ils d’autres perspectives ?

On sait que les femmes présentant une MSI répondent très bien à l’immunothérapie. On peut donc se demander si, chez ces patientes, on pourrait se passer de chimiothérapie. C’est la question à laquelle va répondre l’étude DOMENICA qui recrute actuellement des femmes touchées par un cancer de l’endomètre MSI en 1ère rechute métastatique. Les résultats sont attendus pour 2025-2026.

Propos recueillis par Emilie Groyer

1. MSI : instabilité microsatellitaire. Il s’agit d’une mutation génomique qui empêche l’ADN de se réparer correctement et entraîne de nombreuses autres altérations de l’ADN lorsque la cellule se réplique.
2. MSS : stabilité microsatellitaire, en opposition à la MSI.

 

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