Face aux cancers, osons la vie !

Quand les résultats de l'auto-complétion sont disponibles, utilisez les flèches haut et bas pour évaluer entrer pour aller à la page désirée. Utilisateurs et utilisatrices d‘appareils tactiles, explorez en touchant ou par des gestes de balayage.

{{ config.search.suggestions }} soin de support soin de socio-esthétique détente et bien-être perte de cheveux liée au cancer sport adapté au cancer ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer maquillage des cils perte de cils liée au cancer angoisse et stress liés au cancer

Essais cliniques. Phases 1, 2, 3, c’est quoi la différence ?

{{ config.mag.article.published }} 12 avril 2024

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}

Les essais cliniques permettent de déterminer l’efficacité et la toxicité d’un médicament. Cette évaluation comporte 3 phases. Quelles sont leurs différences dans le cadre du cancer ? On vous explique.

L’objectif

Un essai clinique de phase 1 a pour but de déterminer la dose maximale à laquelle un médicament peut être utilisé sans danger. C’est cette dose qui sera utilisée pour les phases suivantes.

Un essai clinique de phase 2 permet de révéler si un médicament présente un signal d’efficacité permettant par exemple de ralentir l’évolution ou de faire régresser un cancer.

L’essai clinique de phase 3 compare l’efficacité du nouveau médicament à un autre traitement. La plupart du temps, il s’agit du traitement de référence actuel, déjà validé. Cette comparaison se fait pour la même indication. Autrement dit, on comparera l’efficacité de 2 médicaments :

– sur le même type, voire sous-type, de cancer (par exemple, du poumon non à petites cellules, du sein triple négatif, …)

– au même stade de la maladie (localisé, métastatique..)

– après le même nombre de tentatives de traitements. On parle d’essai clinique de première ligne quand il est réalisé avant le début de tout traitement ; de deuxième ligne quand il intervient après que le patient a reçu un 1er protocole de traitement qui ne fonctionne plus ; et ainsi de suite.

Le cas particulier des essais baskets

Avec le développement des thérapies ciblées, un nouveau type d’essai clinique a vu le jour : l’essai “basket”. Il consiste à mettre dans le même panier (basket en Anglais) des patients touchés par des cancers différents mais présentant une même mutation : celle contre laquelle est dirigée la thérapie ciblée testée.

Le nombre de patients

Le nombre de patients inclus dans un essai clinique augmente avec les phases.

Habituellement, lors de la phase 1, le médicament est testé sur quelques dizaines de patients. Plusieurs dizaines voire plusieurs centaines de patients participent à la phase 2. Quant à la phase 3, elle peut inclure plusieurs centaines à plusieurs milliers de patients.

Le nombre de patients recrutés dans un essai clinique est essentiel pour prouver statistiquement que le résultat obtenu est réel et pas simplement le fait du hasard. Plus le nombre de patients inclus dans un essai clinique est élevé, plus le niveau de preuve sera solide (on parle de puissance statistique).

Les patients concernés

En cancérologie, quelle que soit leur phase, les essais cliniques sont proposés à des personnes malades. Même lors de la phase 1, là où, pour d’autres pathologies, le médicament peut être testé sur des personnes volontaires dites “saines”. Il ne serait en effet pas éthique d’administrer des médicaments anticancéreux, potentiellement toxiques, à des personnes ne souffrant pas de cancer.

Lors de la phase 1, les personnes participant à l’étude sont le plus généralement des patients en impasse thérapeutique, c’est-à-dire qui ne répondent plus aux traitements recommandés et pour lesquels il n’existe pas d’autres options thérapeutiques validées.

Lors des phases 2 et 3, les patients ne sont pas forcément en impasse thérapeutique mais le nouveau médicament testé est susceptible d’être plus efficace que le traitement standard déjà validé.

À LIRE AUSSI : Retrouvez notre banc d’essai des applications permettant de trouver un essai clinique ici.

Le groupe témoin

Seuls les essais comparatifs qui comparent 2 traitements (généralement les essais de phase 3), comprennent un groupe témoin. Les patients de ce groupe reçoivent alors le traitement standard, c’est-à-dire le même traitement qu’ils auraient reçu s’ils n’étaient pas entrés dans l’essai clinique. Contrairement aux idées reçues, les patients du groupe témoin ne reçoivent donc pas un placebo. Seul cas de figure où cela peut arriver : s’il n’existe pas encore d’alternative validée pour l’indication dans laquelle le nouveau traitement est testé.

Par ailleurs, si un patient du groupe témoin voit son cancer évoluer, il existe 2 possibilités. Soit il arrête l’essai clinique pour se voir proposer un autre protocole de soin. Soit il intègre le groupe des patients recevant le nouveau traitement, si le protocole expérimental le prévoit.

La durée

La durée des différentes phases est assez variable. Schématiquement, les phases 1 et 2 durent quelques mois. La phase 3 quant à elle peut durer plusieurs années.

La phase 4

Il existe une phase 4 appelée phase de pharmacovigilance. Il s’agit, une fois que le traitement a été validé et mis sur le marché, de l’évaluer en conditions réelles, sur l’ensemble de la population concernée. Cette phase permet de mettre en évidence d’éventuels effets indésirables qui ne l’auraient pas été dans les phases précédentes. Les essais cliniques ne reflètent en effet pas toujours la “vraie vie” puisque, par exemple, ils excluent souvent des patients touchés par plusieurs pathologies ou comorbidités pour ne pas biaiser les résultats.

Merci au Dr Arnaud Bayle, oncologue à Gustave Roussy et co-fondateur de Klineo, pour son aide dans l’écriture de cet article.


{{ config.mag.team }}

Emilie Groyer

Rédactrice en chef du site web de Rose magazine. Titulaire d'un doctorat en biologie, Emilie a travaillé 10 ans dans le domaine des brevets en biotechnologie avant d'opérer une reconversion dans le journalisme. Elle intègre la rédaction de Rose magazine en 2018. Sa spécialité : vulgariser des sujets scientifiques pointus pour les rendre accessibles au plus grand nombre.

Problèmes de fertilitéPortraits

Mais qui est vraiment Christine Decanter, spécialiste de la fertilité ?

Endocrinologue spécialisée dans les questions de fertilité, elle dirige, au CHU de Lille, le service d’assistance médicale à la procréation tout en menant des recherches au sein d’une entité unique en Europe : l’Observatoire de la fertilité après-cancer.

4 novembre 2024

ImmunothérapiesActualité

Cancers ORL. Un nouveau traitement aux résultats encourageants

Pour la première fois depuis des décennies, un nouveau traitement, le pembrolizumab (Keytruda), retarde la survenue de récidives chez des patients touchés par un cancer ORL localement avancé.

25 octobre 2024

Recherche et essais cliniques {{ config.replay.label }}

Replay Webinaire médical – La biopsie liquide

Et si l'on pouvait diagnostiquer un cancer, détecter une récidive ou une résistance à un traitement par une simple prise de sang ? C'est la promesse de la biopsie liquide. Le Pr Catherine Alix Panabières, directrice du laboratoire des Cellules Circulantes Rares Humaines du CHU de Montpellier et co-inventrice de ce mot, vous explique comment fonctionne cette technique et comment elle pourrait très bientôt révolutionner la lutte contre le cancer.

8 décembre 2023

ImmunothérapiesActualité

Cancer de l’endomètre avancé : une nouvelle immunothérapie disponible en accès précoce

Le dostarlimab vient d'obtenir un accès précoce pour le traitement du cancer de l’endomètre avancé ou en première rechute. Quel est ce traitement ? Qui sont les femmes éligibles ? On fait le point avec le Dr Manuel Rodrigues, oncologue et chercheur à l'Institut Curie.

17 novembre 2023