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Cancer du sein triple négatif : le pembrolizumab accessible à un stade précoce de la maladie

{{ config.mag.article.published }} 28 mars 2022

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Réservé jusqu'à présent au stade métastatique, le pembrolizumab (Keytruda) est dorénavant accessible aux femmes atteintes d’un cancer triple négatif avant qu'elles ne rechutent. Quelles malades peuvent en bénéficier ? On fait le point avec le Pr Saghatchian, oncologue à l'hôpital américain de Paris. 

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Le cancer du sein triple négatif est particulièrement agressif. Une avancée majeure dans son traitement a récemment été obtenue avec l’accès précoce à une immunothérapie : le pembrolizumab. Toutefois, ce traitement était jusqu’à présent réservé aux femmes en condition métastatique. La décision de la HAS d’élargir son indication à un stade plus précoce de la maladie est un réel soulagement pour le Pr Saghatchian, oncologue à l’hôpital américain de Paris. Elle nous explique pourquoi.

La HAS vient d’octroyer un nouvel accès précoce au pembrolizumab. Dans quelle indication ?

Pr Saghatchian : Le pembrolizumab, ou Keytruda, était déjà accessible aux femmes atteintes d’un cancer du sein triple négatif à un stade métastatique depuis novembre 2021. Dorénavant, il est accessible à un stade plus précoce de la maladie, avant une rechute.

Pourquoi la HAS a permis cet accès précoce ?

En raison des résultats de l’essai clinique KEYNOTE-522 qui montre un bénéfice sur le risque de rechute : celui-ci est diminué de 37%. C’est un gain important. Ce qu’il faut comprendre c’est qu’une patiente à qui on évite une rechute, c’est une patiente guérie. Il était donc essentiel de pouvoir intervenir efficacement à un stade précoce.

Nous, oncologues, étions quelque peu inquiets de ne pas obtenir cette autorisation car l’étude n’a pas montré de bénéfice sur la survie globale, comme c’est le cas en condition métastatique. Si nous ne l’avions pas obtenue, cela aurait été une réelle perte de chance pour nos patientes.

Cet accès précoce a été octroyé rapidement…

En effet. Le dossier de demande d’accès précoce a été déposé fin décembre. La HAS a donné sa réponse dans les 3 mois réglementaires. On peut saluer ce nouveau procédé qui accélère considérablement l’accès à des innovations, même coûteuses, avant leur autorisation de mise sur le marché.

Qui peut bénéficier de ce traitement ?

Ce traitement est indiqué pour les tumeurs nécessitant une chimiothérapie néodjuvante, c’est-à-dire avant la chirurgie. Concrètement, selon les critères de l’étude, il s’adresse à des femmes présentant soit une tumeur de 1 à 2 cm avec envahissement ganglionnaire, soit une tumeur de plus de 2 cm quelle que soit l’atteinte ganglionnaire.

Il est aussi important de noter que ce traitement est efficace que la tumeur exprime ou non le PDL1. Ce qui n’est pas le cas en condition métastatique où le pembrolizumab ne fonctionne que chez les femmes PDL1+.

Ce traitement est-il bien toléré ?

Ce traitement est plus toxique que le traitement néoadjuvant standard par chimiothérapie seule.

Dans ce nouveau protocole, le pembrolizumab est en effet administré en néoadjuvant en combinaison avec une chimiothérapie plus « lourde » que la chimiothérapie classique. Et il est également administré après la chirurgie en traitement adjuvant.

On observe donc des toxicités plus importantes liées à cette chimiothérapie, notamment au niveau des globules rouges et blancs. Le pembrolizumab provoque également des effets indésirables typiques de l’immunothérapie : des réactions auto-immunes qui touchent notamment la thyroïde.

Mais il faut garder à l’esprit qu’avec ce traitement nous avons un objectif de guérison.

Voulez-vous ajouter quelque chose ?

Maintenant que nous avons obtenu cet accès précoce, l’enjeu c’est de diffuser l’information. Il faut qu’elle arrive rapidement dans tous les services d’oncologie pour que, demain, toutes les femmes qui démarrent un traitement néodjuvant se voient proposer le pembrolizumab. Et les patientes ont un rôle à jouer.

Propos recueillis par Emilie Groyer


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Emilie Groyer

Rédactrice en chef du site web de Rose magazine. Titulaire d'un doctorat en biologie, Emilie a travaillé 10 ans dans le domaine des brevets en biotechnologie avant d'opérer une reconversion dans le journalisme. Elle intègre la rédaction de Rose magazine en 2018. Sa spécialité : vulgariser des sujets scientifiques pointus pour les rendre accessibles au plus grand nombre.

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