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Cancer de la vessie : chauffer pour éviter la cystectomie

{{ config.mag.article.published }} 21 mai 2019

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Le cancer de la vessie touche 13 000 personnes par an en France. Lorsque la tumeur échappe aux traitements, l’ablation de l’organe est inévitable. Une nouvelle stratégie thérapeutique, mise en place à l’Institut Paoli-Calmettes à Marseille, permet de retarder voire de se passer de ce geste chirurgical qui impacte considérablement la qualité de vie des patients : la thermo-chimiothérapie.

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Lorsque la vessie est atteinte par un cancer, son ablation est parfois inéluctable. C’est le cas lorsque la tumeur est infiltrante, c’est-à-dire qu’elle s’étend au-delà de la muqueuse vésicale. Cela est également le cas lorsque le cancer est superficiel mais qu’il ne répond pas aux traitements. « Si la tumeur est non-infiltrante, le chirurgien va aller la « gratter » en passant par les voies naturelles : l’urètre [canal de sortie de la vessie, NDLR]. Pour éviter tout risque de récidive ou de reprogression, on va ensuite introduire de la mitomycine C directement dans la vessie. Pour les tumeurs les plus agressives, une immunothérapie peut venir compléter ou se substituer à la chimiothérapie : le BCG1. Malheureusement, 10 à 15 % des patients vont, à un moment ou un autre de l’évolution de la maladie, devenir réfractaires au BCG » explique le docteur Géraldine Pignot Lequeux, chirurgienne en urologie à l’Institut Paoli-Calmettes à Marseille. A bout d’armes thérapeutiques, les oncologues sont alors obligés de procéder à une ablation totale de la vessie. Une solution radicale que la chirurgienne déplore : « C’est une chirurgie excessive car la maladie est encore superficielle mais, comme il s’agit de tumeurs agressives qui risquent d’évoluer vers un profil infiltrant, on le fait de manière préventive. »

Une chimiothérapie chauffée à 42 degrés

Le docteur Géraldine Pignot Lequeux a alors l’idée de s’inspirer de l’oncologie abdominale. Elle présente en effet certains points communs avec l’oncologie vésicale. Dans les 2 cas, la tumeur est traitée par des produits injectés directement dans une cavité : le péritoine2 dans l’un, la vessie dans l’autre. « Quand les tumeurs essaiment dans la cavité abdominale, on a parfois recours à la CHIP – la Chimiothérapie Hyperthermique Intra-Péritonéale – qui consiste à chauffer la mitomycine avant de l’injecter. On s’est en effet aperçu que cela modifiait la perméabilité des cellules et favorisait la pénétration du produit. » Mais pas à n’importe quelle température : 42 degrés précisément. Au-delà, la molécule de chimiothérapie risque d’être altérée. Elle pourrait aussi entrainer des brûlures et endommager les tissus.

La chirurgienne a transposé cette « thermo-chimiothérapie » au cancer de la vessie et a traité 35 patients depuis 2016. La moitié d’entre eux n’ont pas récidivé. Les autres malades en rechute ont pu bénéficier d’une deuxième instillation de mitomycine chauffée. « À condition que la récidive apparaisse plus d’un an après le traitement. Si elle survient avant, on considère que les patients sont réfractaires » précise le docteur Pignot Lequeux.

Retarder l’ablation de la vessie

Des résultats jugés encourageants par la chirurgienne : « Grâce à cette technique, on a une nouvelle ligne de traitement à proposer aux patients et on peut espérer différer voire éviter la cystectomie qui est très délétère pour leur qualité de vie. La thermo-chimiothérapie pourra également bénéficier à des malades pour lesquels la chirurgie n’est pas envisageable, comme c’est le cas des personnes âgées par exemple. »

À ce jour, cette alternative thérapeutique n’est proposée que dans 3 centres en France : l’Institut Paoli Calmettes à Marseille et les hôpitaux Bicêtre et de la Pitié Salpêtrière à Paris. « La technique n’est pas compliquée à mettre en œuvre mais elle est couteuse. Elle nécessite de s’équiper d’une machine pour chauffer le produit et de tubulures spécifiques qui résistent à la chaleur. Pour le moment, ce traitement n’est pas remboursé par la sécurité sociale car il est encore expérimental. »

(1) Le BCG est un bacille atténué, semblable à celui utilisé pour la vaccination contre la tuberculose, qui va stimuler le système immunitaire du patient pour l’aider à mobiliser ses propres défenses contre le cancer
(2) Sorte de poche qui entoure les viscères

LES CHIFFRES

13 000 personnes sont touchées par un cancer de la vessie par an en France

¼ des patients sont atteints de tumeurs infiltrantes

¾ des patients sont atteints de tumeurs non-infiltrantes, 10 à 15% d’entre eux deviendront réfractaires aux instillations de BCG

Emilie Groyer


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Emilie Groyer

Docteur en biologie, journaliste scientifique et rédactrice en chef du site web de Rose magazine

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