Sophie Lantheaume :
Beaucoup de personnes atteintes de cancer font référence à leur « agenda de ministre ». Entre rendez-vous médicaux, paramédicaux, interventions complémentaires, hobbies… l’entourage a tendance à s’inquiéter de leur hyperactivité, très certainement par peur que la personne malade en fasse trop, et se fatigue.
Avant d’envisager « suivre » quoi que ce soit, posez-vous les questions suivantes : Que ressentez-vous au fond de vous ? Quel sens donnez-vous à cette hyperactivité ? Prenez-vous du plaisir à réaliser tout cela ? A quel(s) besoin(s) ce plein d’activités vient-il répondre ? Pensez-vous que cette hyperactivité puisse cacher autre chose, comme par exemple un besoin de ne pas penser ?
On sait que parfois, lorsque l’on est très active, on essaye juste d’éviter certaines pensées (souvent négatives) et donc certaines émotions (souvent désagréables). L’hyperactivité peut aussi aller dans le sens de cette volonté que la maladie et ses traitements ne prennent pas toute la place. Faire des choses que vous aimez, passer du temps avec des amis, sont aussi de très bons moyens de vous remplir d’émotions positives pour pouvoir affronter les difficultés engendrées par l’expérience du cancer… Avez-vous le sentiment que toutes ces activités vous remplissent positivement ou bien, vous épuisent-elles ? Les réalisez-vous en pleine conscience ?
En d’autres termes, questionnez-vous sur le rôle principal de votre hyperactivité et en fonction, réduisez-la ou autorisez-vous à faire ce que vous avez envie de faire.
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