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La réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) : késako ?

{{ config.mag.article.published }} 19 août 2021

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Pendant la consultation d'annonce, votre oncologue vous dévoile votre parcours de soins. Mais comment les traitement sont-ils décidé ? Et par qui ?

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Chirurgie ou pas ? Chimiothérapie ? Avant ou après ? Radiothérapie ? Quel traitement choisir, dans quel ordre, pour quels bénéfices espérés et quels risques liés à ses effets secondaires ? C’est lors de la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) que toutes ces questions sont soulevées afin d’établir le plan personnalisé de soins (PPS) qui vous sera remis lors de la consultation avec votre cancérologue référent. Les médecins des différentes spécialités amenés à vous suivre durant plusieurs semaines ou mois y participent et croisent leurs avis avant de choisir ce qui, parmi les options correspondant aux recommandations scientifiques, leur semble le plus adapté à votre cas.

Une décision prise avec vous

Entrent aussi en ligne de compte ce qu’ils savent de votre cancer au moment du diagnostic, l’imagerie et les résultats de la biopsie, mais aussi votre profil (âge, état de santé par ailleurs et risques d’effets secondaires). Votre chirurgien, ou votre médecin, vous expliquera le traitement préconisé, et vous déciderez alors ensemble de la marche à suivre. De même, quand il existe plusieurs possibilités, également efficaces mais ne présentant pas les mêmes contraintes, la RCP émet des propositions. Là encore, ce sera à vous de prendre une décision, de concert avec votre oncologue ou votre chirurgien.

La RCP a été pensée comme un « garde-fou » : pour garantir à chaque patient que sa prise en charge soit choisie en accord avec tous les spécialistes de son cancer. Ce principe de discussion collégiale a été posé par le premier plan cancer (2003-2009), pour généraliser à 100 % des malades une pratique qui avait déjà cours dans les centres de lutte contre le cancer et certains CHU.

Trois spécialistes minimum

Ces réunions sont organisées dans les hôpitaux, ou au sein des réseaux régionaux de cancérologie qui quadrillent le territoire national. L’idée est que tout cancérologue, même géographiquement isolé ou pas forcément expert de toutes les tumeurs, puisse avoir accès à une RCP où présenter le dossier de son malade. Des RCP dites de recours sont régulièrement mises en place pour les cancers rares comme les sarcomes, pour des cas plus ordinaires mais problématiques, ou si l’on pense que vous pourriez bénéficier d’une innovation thérapeutique ou d’un essai clinique.

En 2007, la RCP en cancérologie est devenue une obligation légale, inscrite au Code de la santé publique. Elle doit réunir un quorum de trois spécialistes (dont celui qui présente votre dossier) intervenant dans la prise en charge de votre cancer : soit au minimum un chirurgien, un radiologue et un oncologue. Idéalement, elle devrait se tenir dans les deux à trois semaines après le diagnostic. Les médecins ne peuvent discuter que s’ils ont tous les bilans préalables en main (imagerie, endoscopie, histologie, extension…). En pratique, il se peut qu’elle ait lieu après le début des traitements. Par exemple, dans le cas d’une tumeur du sein de 15 mm (ou moins) qui répond à un protocole standard (tumorectomie + ganglion sentinelle), la RCP se tient après l’opération, avec les résultats d’analyse de la tumeur et du ganglion.

 

En partenariat avec l’Institut National du Cancer

Retrouvez cet article dans Rose Magazine (Numéro 20, p. 26)


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Claudine Proust

Elle a débuté en 1989 au Parisien, puis s’est spécialisée dans les sujets de santé, d’éthique et de société. Depuis 2016, elle est pigiste pour divers titres (Top santé, Pleine vie...) et collabore régulièrement à nos pages. « Ce que j’aime dans le magazine Rose, c’est le lien avec et entre les lectrices. L’incroyable énergie, la gaîté (oui !) et la sororité qu’elles transmettent. »

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