Face aux cancers, osons la vie !



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A 32 ans, Amélie a vaincu un cancer de la langue

{{ config.mag.article.published }} 18 janvier 2018

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La vie d’Amélie, 32 ans, a basculé le jour où elle s’est découvert un aphte. Il aurait pu être banal, c’était un cancer de la langue. Aujourd’hui en rémission, cette jeune maman profite de la beauté de la vie.

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Tout a commencé fin octobre 2016. Avec mon mari Guillaume, nous venions de signer un compromis pour acheter une nouvelle maison. Responsable de projet dans l’informatique, je venais d’apprendre que j’étais enceinte. Mathilde, notre fille de 4 ans, se réjouissait de devenir grande sœur, et là, tout a basculé.

J’avais depuis fin août un tout petit aphte, un peu douloureux, sur la langue. Rien de bien méchant à priori : je faisais des bains de bouche, des soins locaux. Au bout de deux mois, voyant que cela ne disparaissait pas, je suis allée chez mon généraliste. Pas inquiet, il m’a dit que ce n’était sans doute rien mais m’a proposé d’aller voir un ORL. Trois semaines plus tard, j’ouvre la bouche devant ce dernier qui me dit : « ce n’est pas joli joli ». Il m’a tout de suite parlé de cancer, on a fait une biopsie. Comme j’étais enceinte, je suis passée en priorité et au bout d’une semaine le résultat est tombé : c’était bien une tumeur. A peine le temps de reprendre mon souffle que l’on me parlait d’opération, de reconstruction, de trachéotomie, d’interruption de grossesse.

Notre monde venait de basculer

J’ai tout de suite été en mode combat. De toute façon, ça ne pouvait que bien se passer ! J’avais une pépette de quatre ans, je n’avais pas d’autre option. Mes proches ont eu une phase de colère, d’incompréhension, d’injustice. Comment ce cancer qui touche majoritairement des hommes entre 50 et 60 ans, gros fumeurs et gros buveurs, pouvait me toucher moi, la trentaine, non fumeuse, pas une goutte d’alcool, bonne hygiène de vie ?« La faute à pas de chance » ont répondu les médecins.

Début décembre, j’ai subi une interruption de grossesse. Tant que j’étais enceinte, ils ne pouvaient me faire aucun examen pour voir où en était vraiment le cancer, quelle taille faisait la tumeur, et s’il y avait des métastases. Ça a été l’étape la plus difficile psychologiquement. Parce que c’était la première étape, la première anesthésie générale, le lancement des hostilités. La concrétisation de notre monde qui s’effondrait. Après cela, je n’ai pas vraiment eu le temps de réfléchir : j’ai enchaîné les examens, les fêtes de Noël et le 3 janvier, l’opération. J’avais une tumeur de stade 3, qui faisait plus de 6 cm, et qui avait passé la ligne médiane de la langue. Quelques ganglions infectés aussi. Un peu plus de la moitié de ma langue a été enlevée, ainsi que le plateau. Le tout suivi d’un curage ganglionnaire des deux côtes, dans le cou. Une chirurgienne a reconstruit ma partie de langue à partir d’un morceau de mon bras. L’opération a duré 7h. J’ai passé une semaine en soins intensifs.

Une chaîne de solidarité et d’amour

Mes parents et mon mari ont passé chaque heure de visite possible aux soins intensifs à me tenir la main et juste à me regarder dormir alors que j’étais « shootée » à la morphine. Pas un jour à l’hôpital sans une visite de ma famille, de ma belle famille ou mes amis… Maman est venue vivre chez nous pendant quatre mois pour nous aider à gérer le quotidien que je ne pouvais plus assumer : accompagner ma fille à l’école, ménage, lessive, courses, etc… Autour de moi, une chaîne d’amour et de solidarité s’est tissée. Les infirmières, que ce soit au centre d’oncologie ou à la maison (j’ai été hospitalisée deux mois à domicile) ont été formidables. Elles font le relais entre le patient et l’hôpital mais aussi entre le patient et la famille qui parfois est maladroite, envahissante ou dans l’incompréhension. Elles ont toujours des mots rassurants, d’encouragement même les jours où l’on a envie de baisser les bras car oui, ça arrive ! Il y a des moments de doute, de détresse… Voulant épargner ma famille, c’est auprès d’elles que je m’autorisais à craquer. Et auprès de mes oncologues que j’obtenais des explications franches, claires et précises. Car j’avais vraiment besoin de savoir ce qui m’attendait pour pouvoir me projeter et me préparer.

Chaque petit pas est une victoire

Honnêtement, c’était un combat éprouvant mais chaque petit pas franchi a été une victoire : la première fois que j’ai pu me lever de mon lit pour m’asseoir dans le fauteuil, les premiers pas, la première fois que j’ai pu aller aux toilettes seule, la première douche et surtout, à la sortie des soins intensifs, les premiers mots, les premières cuillères de compote, les premiers repas moulinés, la première fois que j’ai pu me laver les dents… Le 15ème jour, on me retirait ma sonde naso-gastrique. Je sortais le 17ème jour. Par chance, j’ai échappé à la trachéotomie. Trois semaines plus tard, j’attaquais les traitements : 33 séances de rayons et en même temps 3 chimios adjuvantes. Ils m’avaient prévenue : je suis jeune, ils allaient mettre le paquet. Avant la première séance de rayons- particulièrement éprouvante-, j’étais morte de trouille : le port de ce masque, que l’on visse à la table pour nous empêcher de bouger, est assez impressionnant. Mais finalement, on s’habitue à tout, on voit toujours les mêmes manipulateurs, on créé des liens, cela devient le quotidien.

« Je lestais mes vêtements pour cacher la perte de poids »

Moins 15 kilos les deux premières semaines, c’était facile, je n’avais aucun effet secondaire puis c’est arrivé, petit à petit… Les douleurs dans la bouche, mucites, aphtes, les brûlures, j’avais de moins en moins de salive et des difficultés à déglutir. À nouveau, je n’ai plus pu manger mais je ne voulais pas qu’on me remette la sonde naso-gastrique. Ma fille avait été choquée par le « tuyau qui sort du nez », je voulais lui épargner de me voir à nouveau comme ça.Avec le recul, c’était assez bête comme raison… Mais mon leitmotiv était de faire en sorte que cela affecte le moins possible Mathilde. Je me suis dépassée moi-même pour qu’elle ne s’inquiète pas pour moi ! Tout le monde me harcelait avec cette nourriture : il fallait que je mange à tout prix, mais je ne pouvais pas ! J’avais mal, je n’avais pas faim, je vomissais sans arrêt, j’avais perdu le goût…

À chaque rendez-vous avec la diététicienne, je lestais mes vêtements pour cacher la perte de poids, je disais que tout allait bien. J’essayais de m’en sortir avec les compléments alimentaires mais à un moment même ça, ça ne passait plus. Je n’ai rien avalé pendant presque un mois entier… Finalement, quand j’ai été vraiment trop faible, au point de ne quasiment plus pouvoir me lever de mon lit, je suis entrée à l’hôpital. En dénutrition sévère, j’en étais à moins 15 kg… Forcément, ils m’ont remis la sonde naso-gastrique mais je vomissais énormément à cause des chimios. Ils ont fini par m’alimenter par les veines, via le picc Line. Car il fallait à tout prix pouvoir terminer les rayons. Une fois les traitements terminés, une infirmière est venue brancher ma poche d’alimentation et mon héparine (car j’ai fait une embolie pulmonaire aussi) chaque soir à la maison, et revenait chaque matin me débrancher. 

Ma fille, mon amour, ma petite infirmière

Ma fille, que je voulais tant épargner, a été surprenante. Nous avions pris le parti avec mon mari de tout lui expliquer, avec des mots simples. Au départ je voulais la mettre un peu « à l’écart » pour qu’elle ne voit pas tout ça. Je ne voulais même pas qu’elle me voit à l’hôpital mais elle a manifesté son envie de venir et de s’occuper de moi, comme une petite infirmière. Le personnel soignant a joué le jeu, ils ont été adorables avec elle. Elle repartait à la maison avec des gants gonflés en forme de bonhomme, et quand j’étais hospitalisée à domicile, elle prenait ma tension, donnait les chiffres aux infirmières. À la fin, elle m’apportait même les haricots quand j’étais malade et me tenait la main en me disant qu’elle était là et que tout irait bien. Elle a été incroyable. Tout comme mes proches et mes amis.

Quand l’appétit revient, c’est gagné !

Mi avril, pour Pâques, j’ai eu une sorte de déclic, et j’ai commencé à remanger. Au départ, ce n’était même pas la portion d’une noix ! Mais chaque bouchée, c’était déjà une victoire ! Mi-mai, on m’a enlevé mon dernier cathéter. Aujourd’hui, je vais bien. Je ne peux pas manger de tout encore, à cause du manque de salive, tout ce qui est trop sec ne passe pas, mais c’est tous les jours un peu mieux. Le goût revient de mieux en mieux. J’ai repris 7 kg sur les 19 perdus au final. J’adapte les menus et j’apprends à vivre avec mes nouveaux soins à vie (les gouttières de fluor pour les dents par exemple). Un peu fatiguée, je n’ai pas encore la forme « d’avant » mais je la retrouve petit à petit. En plus d’avoir repris mon travail à mi-temps-thérapeutique, j’ai repris le sport et mes activités quotidiennes (les courses, les trajets à l’école avec ma fille, etc…) s’enchaînent. Je jongle encore avec les rendez-vous chez le kiné (pour l’œdème dans le cou et le massage des cicatrices), l’orthophoniste et le suivi au centre d’oncologie mais ce tourbillon d’activités fait un bien fou au moral !

Quand je me retourne, avec le recul, ce cancer m’interpelle : pour avoir réussi à trouver de rares témoignages, je suis persuadée qu’il y a quelque chose chez les jeunes femmes trentenaires non fumeuses, que les oncologues voient arriver comme moi, un beau jour dans leur bureau. Ils ont 3 ou 4 cas par an. Mais ils ne savent pas encore ce que c’est. Un jour sûrement, la recherche avancera et ils trouveront quelque chose. En attendant, pour moi, une page se tourne pour un retour en douceur à une vie « normale ».

 

EN SAVOIR + sur les cancers des voies aérodigestives supérieures : retrouvez le dossier de notre partenaire, la Fondation ARC.


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Céline Dufranc

Journaliste

20:13

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Sandrine : « Quand le diagnostic du cancer tombe, c’est le deuil de l’enfant que je dois faire… »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Découvrez l’histoire de Sandrine. Infirmière, mariée, Sandrine est une femme heureuse. Sauf qu’elle n’arrive pas à tomber enceinte. Elle se lance alors dans un parcours de PMA et enchaîne plusieurs tentatives toutes infructueuses. Il lui reste une chance, la dernière. C’est alors qu’on lui détecte une tumeur au sein.

22 avril 2024

20:16

Podcast {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Cynthia : « Mon gynéco m’envoie un email : “Ce n’est pas bon…” »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Cynthia. Cynthia est créatrice de contenu sur les réseaux sociaux. Elle y fédère beaucoup de femmes touchées par un cancer du sein. Elle-même a vaincu la maladie. Elle garde un souvenir très précis du moment elle a su qu’elle avait un cancer. Elle se trouve alors à Paris, sur le toit du BHV. On est le mardi 13 septembre 2016.

8 avril 2024

21:44

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Nké : « Je découvre qu’on peut être atteint d’un cancer du poumon sans avoir jamais fumé »

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25 mars 2024

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Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Emma : « Je vais sélectionner les personnes qui seront à mes côtés »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire d’Emma. Alors qu’elle passe un oral d’anglais, Emma ressent une forte douleur dans sa poitrine. Elle consulte rapidement son médecin généraliste qui n’est autre que sa meilleure amie. C’est pas elle qu’elle apprendra qu’elle est atteinte d’un cancer du sein, une annonce qui réveille le côté guerrier de cette ancienne sportive.

11 mars 2024

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Bordeaux

Atelier

Café RoseUp -Spécial Cures thermales

30 mai 202415h00 - 16h30

Nous vous invitons à venir nous retrouver avec Valérie, une patiente partenaire qui a traversé un cancer pour poser vos questions et pour partager vos ressentis et votre expérience autour d'un thème. Ce moment de partage est organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux. C'est un rendez vous thématique bimensuel. Le thème peut être revu le jour de l'atelier suivant les retours de chacune des participantes.

Bordeaux

HormonothérapieConférence

Conférence – Comprendre et pallier les effets indésirables de l’hormonothérapie

16 mai 202413h30 - 15h00

L’hormonothérapie est synonyme pour beaucoup de bouffées de chaleur, prise poids, douleurs articulaires, sécheresse vaginale et autres joyeusetés ! Comment vivre avec une hormonothérapie ? Comment adoucir ou éviter les effets secondaires ? Venez rencontrer Bérangère ARNAL-MORVAN, médecin de la femme et phytothérapeute. Conférencière et enseignante en France et à l’étranger, elle est l’auteure de nombreux ouvrages et articles sur la santé de la femme au naturel. 

Bordeaux

HormonothérapieAtelier

Café RoseUp- Spécial Hormonothérapie

14 mai 202415h00 - 16h30

Le Café RoseUp est un moment de partage organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux.  L'idée ? Vous offrir l'opportunité d'échanger avec d'autres femmes qui traversent la même épreuve que vous, dans un cadre bienveillant. Chaque semaine, une nouvelle thématique est abordée. Aujourd'hui, le Café RoseUp est animé par Valérie, une patiente partenaire qui a elle-même été touchée par la maladie. Thème du jour : L'hormonothérapie

Bordeaux

Atelier

Goûter mensuel – Spécial fruits

16 mai 202415h15 - 16h30

Nous vous invitons à un goûter mensuel au sein de la Maison RoseUp de Bordeaux. Convivialité et bonne humeur sont au rendez vous pour ce temps de partage entre adhérentes.