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Mamans miracles – Julie, « Romain est un géant »

{{ config.mag.article.published }} 21 mars 2022

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Cet été, Julie a appris qu’elle était en rémission complète de son cancer du rectum. Elle reste sous surveillance. Romain grandit bien, à 5 mois, le 23 août, il pesait déjà 7 kg pour 64 cm. Photo : Corinne Mariaud

Mener une grossesse tout en luttant contre un cancer, c’est aujourd’hui possible ! Julie l'a fait, malgré une tumeur au sein et une autre au rectum.

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Le jour de l’examen du premier trimestre de ma grossesse, j’ai dit à ma gynéco avoir senti une petite boule au niveau du soutien-gorge. Elle m’a prescrit une échographie, et le verdict est tombé, le 23  novembre 2020. Cancer du sein, triple négatif.

Je ne connaissais pas ce type de cancer, mais je me suis dit : « ça va aller, je suis jeune, et ça se soigne. » Puis il y a eu le Pet-scan, qui a révélé une tache au rectum. Les examens ont mis en évidence que ces deux tumeurs n’avaient pas de lien. Tout cela me tombe dessus en quelques jours, en décembre  2020, avec ce choix terrible à faire : garder mon bébé, mais ne pas me soigner entre-temps, ou me soigner et le perdre.

Heureusement, mon oncologue est venu à ma rescousse. Après avoir fait pas mal de recherches, il m’a proposé un protocole adapté à mon cas, si particulier. Le plan était de prioriser la lutte contre mon cancer du rectum. Le bébé avait atteint un développement suffisant pour qu’on me mette sous chimio en attendant de pouvoir m’opérer pour retirer la tumeur – une intervention inenvisageable dans cette zone tant que je portais mon enfant. Et, pour mon cancer du sein, on pouvait déjà au moins réaliser une tumorectomie. Et il faudrait que j’accouche avant terme, pour ne pas perdre trop de temps.

« Romain est né le 23 mars 2021, robuste et parfait ! » – Julie, 33 ans

Trois mois à attendre, pendant lesquels j’ai eu peur pour lui avant tout. Est-ce qu’il allait être malade plus tard à cause de mon traitement ? J’étais impatiente de le tenir et de le voir. Le 23  mars 2021, Romain est né par césarienne. À 3,1 kg, c’était un petit bout robuste et parfait. Il a quand même été en néonatalogie, car avec mes chimios il fallait le surveiller, au cas où. Depuis, il reste sous surveillance régulière, par échographie. Je savais avant de l’avoir que je ne pourrais pas allaiter. Ça me rend triste, mais c’est aussi un avantage : pas de tétée la nuit ! C’est mon mari qui fait les biberons pendant que je dors.

Depuis sa naissance, mes traitements ont repris avec de la radiothérapie pour le rectum et le sein. Je suis consciente de ce que j’ai. Un triple négatif est un cancer agressif, et c’est un de ceux qui récidivent le plus. En même temps, il n’y a pas vraiment de règle, on est à la merci d’une évolution favorable, ou pas. Mais la médecine m’a prouvé qu’elle pouvait faire des merveilles, alors je garde confiance.

Pour l’instant, je vais bien, et Romain est en pleine forme. Quand je le regarde, je vois un géant. Zen, mais d’une puissance inouïe. Je puise ma force en lui.

A LIRE : Retrouvez tous les épisodes de notre série « Mamans miracles »

Propos recueillis par Sandrine Mouchet
Photos de Corinne Mariaud

Retrouvez cet article dans Rose Magazine (Numéro 21, p. 70)


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Sandrine Mouchet

Journaliste, rédactrice en chef de Rose magazine et directrice de Rose Magazine Éditions

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