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« Je ne voulais pas lâcher ce désir d’enfant »

{{ config.mag.article.published }} 17 novembre 2018

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Illustration : Faunesque

Marion, maman d’un petit Tom de 3 ans, vient tout juste de se marier et imagine agrandir sa famille quand elle apprend à la fois son cancer et sa très probable stérilité. Nous sommes alors en 2010 et elle a 27 ans…

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Depuis mon adolescence, j’adore les bébés. D’ailleurs, initialement, je voulais être puéricultrice. Mais après mes études d’infirmière, je n’ai pas eu le courage de prolonger ma formation. J’avais vu trop d’enfants malades et j’ai pensé que je n’aurais pas les épaules pour supporter ça. En 2005, lors d’un stage en cardiologie à l’hôpital d’Alès, j’ai rencontré mon futur mari. Il travaillait, et travaille toujours, au service biomédical. Six mois après notre rencontre, nous avons emménagé ensemble… Nos projets coïncidaient parfaitement, sauf qu’on ne voulait pas faire les choses dans le même ordre. Lui souhaitait qu’on devienne d’abord propriétaires, moi je désirais un enfant. Résultat, on a tout fait en même temps ! Je suis tombée enceinte de Tom pendant la construction de notre maison, près d’Alès, et il est né en novembre 2007, deux ans après notre rencontre. J’avais 24 ans.

On savait tous les deux qu’on ne s’arrêterait pas là… On voulait au moins deux enfants, mais on a choisi de se marier d’abord. Quelques jours avant le jour J, en juillet 2010, je me suis par hasard découvert une boule dans le sein droit. Je l’ai montrée à mon médecin qui, vu mon âge, a pensé à un kyste. L’idéal aurait été de l’enlever mais j’avais mon mariage en tête, ma robe bustier… J’ai eu peur qu’on voie la cicatrice, alors j’ai décidé d’attendre.

« La chimio risquait de me rendre stérile »

Notre mariage a été super. C’est Tom qui, du haut de ses 3 ans et demi, nous a apporté les alliances à l’église… Dans la foulée, on a lancé notre projet de bébé. Un matin de novembre, pendant notre voyage de noces, en Thaïlande, j’ai eu envie d’un verre de lait au petit déjeuner, ce qui ne m’arrive jamais. J’ai dit à mon mari : c’est bizarre, cette envie soudaine… Du coup, dès notre arrivée à Orly, il a acheté un test de grossesse que j’ai fait à l’aéroport. Positif ! C’était donc bien ce que je pensais. On était ravis.Hélas, en janvier, à l’échographie du premier trimestre, le radiologue nous a appris que le cœur de notre bébé ne battait plus. J’ai dû subir un curetage, très difficile à vivre, puis appris que je devrais attendre trois mois avant de tomber à nouveau enceinte.

Pendant cette période, je me suis découvert une autre boule, toujours dans le sein droit. Je l’ai montrée à une de mes collègues infirmières, anciennement gynécologue en Algérie, et elle m’a conseillé de faire une échographie, par précaution.

Le résultat n’était pas terrible, donc on m’a fait une mammo qui a révélé des microcalcifications classées ACR5, que je savais être « évocatrices d’un cancer ». La biopsie a l’a confirmé : cancer, mastectomie, 6 chimios, 25 séances de radiothérapie et un an de thérapie ciblée. En prime, la chimio risquait de me rendre stérile. J’étais effondrée. Pour ne rien arranger, j’avais un retard de règles à ce moment-là qui, comme je le pressentais, a révélé une grossesse. Je me suis fait avorter.

Tête de mule

Pour Tom, pour mon mari, je savais que c’était ce qu’il fallait faire. J’avais promis à ma famille de voir mon fils fêter ses 18 ans. La priorité était donc de me soigner. J’allais me battre.

Avant ma mastectomie, je me suis malgré tout rendue à une consultation d’oncofertilité. On m’a alors expliqué qu’on ne pourrait pas stimuler mes ovaires pour prélever puis congeler mes ovocytes car cela risquait d’aggraver mon cancer. J’étais plutôt la candidate idéale pour le don d’ovocytes. Je suis sortie de là anéantie. J’avais placé beaucoup d’espoir dans cette consultation et on ne me proposait rien. J’ai eu le sentiment de n’être qu’un numéro de dossier…

À compter de ce moment, je me suis concentrée sur mon protocole de soins. On a tout expliqué à Tom grâce à un livre, Maman a une maladie grave*, et mon mari a été formidable. Très présent, toujours positif. C’est lui qui m’a fait ma première toilette après la mastectomie. Un moment extrêmement fort.

Deux combats en parallèle

Pendant cette longue période, j’ai eu l’impression de mener en parallèle deux combats : un contre la maladie, l’autre pour l’enfant. Mes traitements m’avaient placée en ménopause, mais je ne voulais pas lâcher ce désir. D’autant que toutes mes copines étaient enceintes. Ma réflexologue, après m’avoir traitée contre les douleurs causées par la chimio, s’est donc attaquée à mes hormones pour que mon cycle se déclenche à nouveau. Et ça a marché !
Mon oncologue d’Alès, un type formidable avec qui je me suis immédiatement entendue, a vite compris que j’essaierais de faire un bébé avant les cinq ans recommandés. En riant, il m’a traitée de tête de mule, puis m’a juste demandé d’attendre son feu vert, le temps pour lui de s’assurer que les traitements que j’avais reçus ne causeraient pas de dommages au fœtus. C’est ce que j’ai fait.

Contre toute attente, je suis tombée enceinte quelques mois après la fin de mes soins. Une grossesse quasi inespérée et un bonheur intense. Mais pas sans nuages non plus. Parce que j’avais toujours peur que tout ne se passe pas au mieux.
Finalement, Zoé est née en novembre 2013, et je me sens comblée. Ma famille et mon métier d’infirmière libérale constituent mes deux moteurs et je ne veux pas de troisième enfant. Évidemment, je continue d’être suivie, une fois par an, ce qui me « gonfle »… Je ne supporte plus les salles d’attente.

Sophie Massieu

* D’Hélène Juvigny et Brigitte Labbé, ill. Olivier Latyk, Milan Jeunesse, 2007.


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Emilie Groyer

Docteur en biologie, journaliste scientifique et rédactrice en chef du site web de Rose magazine

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