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Le CHU de Lille teste une nouvelle immunothérapie dans le « cancer de l’amiante »

{{ config.mag.article.published }} 28 février 2019

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© Direction de la Communication CHU de Lille – Alain VANDERHAEGEN

Le mésothéliome pleural malin, aussi appelé "cancer de l'amiante" est un cancer rare de la plèvre. Il existe peu de traitements efficaces et les rechutes sont fréquentes. Une étude européenne teste une nouvelle thérapie cellulaire par cellules dendritiques. Son objectif : doubler l'espérance de vie des patients. Le Pr Arnaud Sherpereel, chef du service de pneumologie et oncologie thoracique du CHU de Lille et coordinateur de l'étude en France, nous explique tout.

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Rose Magazine : Votre équipe du CHU de Lille participe à l’étude DENIM qui porte sur un nouveau traitement du mésothéliome pleural malin (MPM). Quelle est la particularité de ce cancer ?

Pr Arnaud Scherpereel : Le MPM est un cancer de la plèvre, l’enveloppe qui entoure les poumons. C’est un cancer assez rare : on compte environ 1 000 nouveaux cas par an en France. Il est principalement causé par l’amiante même s’il est parfois difficile d’établir un lien car il peut se passer 30 à 50 ans entre l’exposition et le diagnostic.

Quels sont les traitements actuels ?

Le MPM est traité par chimiothérapie mais ce traitement n’est pas toujours efficace et la période de rémission est assez courte : de l’ordre 6 mois en moyenne. Des études ont aussi montré que les immunothérapies par inhibiteurs de point de contrôle (anticorps anti-PD1 et/ou anti-CTLA4) sont efficaces en cas de rechute après chimiothérapie.

Quelle est la nouveauté de l’étude DENIM ?

L’étude DENIM porte sur une nouvelle thérapie cellulaire qui serait administrée, non pas en cas de rechute, mais après les 4 ou 6 cures de chimiothérapie. Le but étant de prolonger et d’en amplifier les effets. On espère ainsi augmenter la période de rémission et l’espérance de vie.

L’étude DENIM ne sera pas limitée à la France ?

Non, il s’agit d’une étude européenne. Elle sera menée sur 3 ans et devrait impliquer au moins 8 centres experts répartis dans 5 pays. Pour le moment, 3 centres ont rejoint l’étude : le CHU de Lille, le Erasmus MC University Medical Center de Rotterdam aux Pays-Bas et l’Hôpital universitaire d’Anvers en Belgique. À terme, l’Institut du Cancer d’Amsterdam aux Pays-Bas, l’Université de Leicester au Royaume-Uni et l’Université polytechnique des Marches à Ancône en Italie devraient aussi en faire partie.

Le CHU de Lille est le seul centre français à participer à cette étude. Pourquoi a-t-il été choisi ?

D’une part, parce que le CHU de Lille est le centre coordinateur du réseau Mésoclin qui est le réseau national des centres experts pour la prise en charge du MPM. Nous avions donc la légitimité en terme de recrutement des patients et d’expérience. D’autre part, en raison de l’expertise de mon équipe en immunothérapie.

En quoi consiste la thérapie cellulaire testée ?

Il s’agit d’une thérapie cellulaire dendritique. Dans le système immunitaire, il existe des « combattants » : ce sont les lymphocytes. Ils ne peuvent pas agir seuls. Ils ont besoin d’être renseignés par des « enquêteurs » qui vont leur dire qui attaquer : ce sont les cellules dendritiques.

La thérapie cellulaire dendritique consiste à prendre les cellules dendritiques du patient, à sélectionner et faire se multiplier celles qui reconnaissent la tumeur, avant de les lui réinjecter (voir l’encadré « Tout comprendre à l’immunothérapie »).

Concrètement, comment cela va se passer pour les patients ?

Quelques semaines après la fin de la chimiothérapie, nous allons leur prélever du sang. Il sera envoyé en laboratoire où nous isolerons les monocytes, un type de globule blanc à l’origine des cellules dendritiques. Nous allons ensuite les « éduquer » en les mettant en contact avec des marqueurs des cellules de MPM et les faire proliférer.

Pour le moment, le CHU de Lille n’est pas habilité à développer les cellules dendritiques. Les patients sont envoyés à Rotterdam pour être prélevés : en général, ils arrivent là-bas le dimanche soir, se font prélever le lundi matin et repartent dans la journée.

Une fois préparées, les cellules nous sont renvoyées dans des poches congelées. Elles sont réinjectées au patient en 5 injections : les 3 premières sont espacées de 15 jours. Il y a ensuite 2 injections « de rappel » à 3 et 6 mois. Ce sont des injections en partie intraveineuses, en partie intradermiques : ce type d’administration est connu pour activer le système immunitaire. Les études préliminaires montrent que le traitement est bien toléré. Il y a quelques réactions de type vaccinales : rougeur au point d’injection, fièvre…

Comme l’étude est comparative, la moitié des malades sera traitée par chimiothérapie, l’autre par chimiothérapie et immunothérapie cellulaire. Le choix se fera à l’aveugle et aléatoirement.

Quels sont les critères à respecter pour faire partie de l’étude ?

Il faut avoir été traité par chimiothérapie et que la maladie n’ait pas progressé à la fin des cures. Au total, 230 patients vont être recrutés. Au moins une trentaine le seront par le CHU de Lille. Bien entendu, nous acceptons des patients de toute la France. Nous avons déjà inclus un patient normand et un patient du sud de la France.

Quel objectif visez-vous ?

L’objectif est de doubler l’espérance de vie des patients.

Cela paraît ambitieux…

Oui mais nous avons de bonnes raisons de penser que c’est un objectif réaliste. D’une part, au vu des résultats des études préliminaires. D’autres part, parce que le MPM est un « cancer froid » : la tumeur « gèle » le système immunitaire. Ce type de traitement peut permettre de le réanimer.

Y a-t-il des retombées possibles pour d’autres cancers ?

Si le principe est validé pour le MPM, on peut imaginer tester la thérapie cellulaire dendritique dans d’autres cancers, notamment le cancer du poumon. Elle pourrait aussi permettre de potentialiser l’effet des autres immunothérapies par anticorps : ce serait une première étape pour réveiller le système immunitaire.

La thérapie cellulaire dendritique est techniquement complexe mais elle devrait s’automatiser et donc se simplifier. Elle pourrait alors devenir un traitement de routine.

Propos recueillis par Emilie Groyer

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Emilie Groyer

Docteur en biologie, journaliste scientifique et rédactrice en chef du site web de Rose magazine

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