Face aux cancers, osons la vie !



{{ config.search.suggestions }} soin de support soin de socio-esthétique détente et bien-être perte de cheveux liée au cancer sport adapté au cancer ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer maquillage des cils perte de cils liée au cancer angoisse et stress liés au cancer

Dépistage : des chiens renifleurs de tumeurs

{{ config.mag.article.published }} 9 décembre 2018

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}

A l'heure des nanotechnologies, l’idée prête à sourire… Pourtant, Thor, malinois éduqué par les experts cynophiles a prouvé sa capacité à détecte des cancers du sein !

{{ config.mag.article.warning }}

L’idée d’utiliser le flair des chiens pour dépister des cancers du sein est né dans l’esprit d’Isabelle Fromantin. Cette infirmière à Curie,  titulaire d’une thèse de doctorat sur les odeurs des plaies tumorales, obtenue à l’École supérieure de physique et de chimie de Paris (ESPCI), a cherché à déceler l’odeur des cancers:  «Je me suis documentée sur les publications ayant trait aux ”composés volatils marqueurs du cancer du sein”. J’ai constaté qu’une dizaine d’équipes dans le monde travaillaient à des ”nez électroniques” capables de détecter des cancers à l’odeur. »

Plutôt que développer des techniques chères, pourquoi ne pas s’appuyer sur la finesse exceptionnelle du nez canin, se dit-elle… D’autant que des chiens « reniflent » déjà dans certains pays (États-Unis, Italie) les cancers de la prostate. « L’objectif de ce projet KDOG est de lancer une campagne de recherche clinique visant à créer un label scientifique pour les chiens renifleurs, précise Isabelle. Si leur sensibilité est avérée, ils deviendront outils de diagnostic : il suffira à une femme de porter un linge sur son sein puis de l’envoyer à un laboratoire. Cette technique ouvre des perspectives aux pays pauvres, où de nombreux cancers du sein ne peuvent pas être détectés. »

Un projet financé grâce à Ulule

Après avoir levé 100 000 euros grâce à une campagne de financement participatif sur internet et le test grandeur nature (cinq mois de travail) achevé, Thor et Hunter ont été recrutés. Ces deux bergers malinois élevés par l’armée de l’air pour détecter la présence de stupéfiants ou d’explosifs, ont donc reniflé des échantillons de lingettes contenant – ou non- des extraits de tumeur du sein. Tandis que le premier chien se concentre sur la transpiration, l’autre se concentre sur le tissu contenant la tumeur. À l’issue de ces premiers tests, les chiens ont interverti leur rôle. Cette seconde étape vise à confirmer la présence des mêmes « composés volatiles du cancer du sein » (des odeurs quoi !) dans la sueur ou les tumeurs, en quantité différente mais toujours détectable par l’odorat du chien.

Piloté par l’expert cynophile Jacky Experton, le projet s’appuie sur des sessions filmées et des tests en aveugle. L’Institut Curie a ensuite envoyé à l’expert des tissus tests numérotés dont certains seront portés par des femmes en bonne santé et d’autres atteintes de cancer du sein. Les chiens devaient déterminer s’il s’agit de patientes malades ou indemnes. Les résultats de cette étude préliminaire ont été présentés à l’Académie de médecine, avec un taux de 100 % de réussite pour les deux malinois. Des résultats encourageants qui devront être confirmés par une étude clinique en cours. 

 


{{ config.mag.team }}

Céline Dufranc

Journaliste

Symptômes et diagnosticEnquêtes

Le cancer a-t-il une odeur ?

Notre nez peut nous apprendre beaucoup sur notre état de santé. Mais le parfum du cancer, lui, reste indécelable. Pourtant, celui-ci a bel et bien une marque olfactive, qui n’échappe pas au flair de certains animaux...

9 janvier 2023

Symptômes et diagnosticActualité

Les chiens de K-DOG poursuivent leur traque du cancer du sein

Le projet K-dog entre cet automne dans sa phase active. Environ 450 participantes, atteintes ou non d’un cancer du sein, vont être recrutées à travers la France.

4 octobre 2019

Symptômes et diagnosticActualité

Kdog reçoit 400 000€ de subvention

Consécration pour Kdog ! Si certains doutaient encore du sérieux du projet initié par la géniale infirmière de Curie Isabelle Fromantin, ils vont en être pour leurs frais ! Le « dépistage transcutané du cancer du sein par odorologie canine » vient de se voir attribuer le prestigieux titre de « programme hospitalier de recherche clinique en cancérologie » par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) et l’Institut national du cancer (INCa). Du coup, l'équipe de Kdog bénéficie d’une subvention de 400 000€ sur trois ans pour poursuivre ses recherches auprès de 400 femmes…

12 février 2019

Portraits

Mais qui est vraiment Isabelle Fromantin, à l’origine du projet kdog ?

Spécialisée dans la prise en charge des plaies tumorales du sein à l’institut curie, elle est aussi la première infirmière française titulaire d’une thèse de sciences. Rose l'a passée au scan.

24 mai 2017