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Mais qui est vraiment Isabelle Fromantin, à l’origine du projet kdog ?

{{ config.mag.article.published }} 24 mai 2017

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Spécialisée dans la prise en charge des plaies tumorales du sein à l’institut curie, elle est aussi la première infirmière française titulaire d’une thèse de sciences. Rose l'a passée au scan.

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Proactive

Ce qu’aime Isabelle, c’est trouver des solutions concrètes pour améliorer le bien-être de ses patients. Faire mieux, trouver mieux, tel a toujours été son fil rouge. Quand elle intègre la toute première équipe de soins palliatifs de Curie, en 1997, elle est vite confrontée à ces escarres et plaies tumorales qui ne guérissent jamais et auxquelles aucun pansement n’est adapté. Elle compile les infos tous azimuts, en France et à l’étranger, découvre le congrès Plaies et cicatrisation, auquel elle assiste en 2000 pour chercher (en vain) des réponses et où elle présente un poster scientifique (synthèse de ses recherches et travaux) qui lui vaudra un prix. Créatrice, dans la foulée, de la première consultation infirmière de France, à Curie, elle progresse dans ses recherches mais décide d’approfondir encore ses connaissances des « plaies tumorales du sein » dans le cadre d’une thèse de sciences qu’elle obtient avec mention « très honorable » en décembre 2012.

Fonceuse

Isabelle sait écouter et tenir compte des conseils qu’on lui glisse. C’est parce que l’un des participants au congrès Plaies et cicatrisation de 2000 lui suggère d’ouvrir une consultation infirmière qu’elle en fait la proposition à la direction de l’Institut Curie. Un accord lui est donné pour un an, « à titre de test »… mais le succès est tel qu’il devient vite définitif. Très à l’écoute de ses patients, Isabelle devient une vraie spécialiste du soin infirmier en cancérologie et, pour son travail sur les « plaies et cicatrisation », reçoit l’ordre national du mérite en 2009. Au pot de remise de médaille, un participant, là encore, l’incite à se lancer dans une thèse. « Je n’étais jamais entrée dans une fac », dit-elle. Mais elle a suivi le conseil !

Bouillonnante

Quand elles ne s’activent pas au-dessus des escarres ou plaies tumorales chroniques d’une patiente atteinte de cancer du sein ni sur un clavier d’ordinateur, ses mains malaxent une prothèse mammaire externe, transformée en balle anti-stress. En cas de coup de fatigue ou de violent mal de tête, la prothèse peut aussi atterrir sur le front.

Altruiste

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Isabelle a toujours voulu être infirmière, pour s’occuper des autres, notamment des lépreux, dont elle avait appris l’existence à l’école. Adolescente, elle quête pour la fondation Raoul-Follereau. Son diplôme d’infirmière en poche, en 1992, elle part comme bénévole au Togo pendant un an et demi soigner les populations de brousse. De retour en France, sans un sou, elle intègre immédiatement l’Institut Curie, où elle avait effectué un stage, qu’elle avait adoré, pendant ses études. Elle n’en repart plus jamais.

Visionnaire

Son intérêt pour les plaies tumorales a poussé Isabelle à s’interroger sur leurs fréquentes mauvaises odeurs : sont-elles uniquement produites par des bactéries ou émanent-elles des tumeurs elles-mêmes ? Si oui, leurs composés volatils pourraient-ils passer la barrière cutanée et être repérés, même en l’absence de plaie ? Le flair canin pourrait-il être utilisé dans la détection du cancer du sein ? À l’automne 2015, Isabelle décide de vérifier ces hypothèses en montant le projet K-dog. Après 6 mois de dressage, les deux chiens testeurs viennent de valider le concept : 100 % des lingettes portées toute une nuit dans leur soutien-gorge par des femmes malades ont été repérées ! La suite de l’étude permettra de savoir si les chiens peuvent effectuer un dépistage précoce et si leur flair peut constituer une alternative à la mammo dans certains pays défavorisés ou auprès de personnes handicapées pouvant difficilement accéder au mammographe.

Affranchie

Inséparables des santiags qui les habillent. Isabelle a passé son enfance dans des établissements privés catholiques qui imposaient le port de l’uniforme. À l’issue de sa scolarité, elle s’est juré qu’elle ne porterait plus jamais que des jeans et des santiags. Y compris en rendez-vous ou à la messe de minuit. Elle a tenu parole et s’achète une paire de bottes par an.

 

Retrouvez cet article dans Rose Magazine (Numéro 12, p. 66)


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Béatrice Lorant

Ancienne rédactrice en chef de Rose magazine

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