Face aux cancers, osons la vie !

Quand les résultats de l'auto-complétion sont disponibles, utilisez les flèches haut et bas pour évaluer entrer pour aller à la page désirée. Utilisateurs et utilisatrices d‘appareils tactiles, explorez en touchant ou par des gestes de balayage.

{{ config.search.suggestions }} soin de support soin de socio-esthétique Rdv de socio-esthétique perte de cheveux liée au cancer ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer sport adapté au cancer perte de cils liée au cancer maquillage des cils détente et bien-être

Troubles cognitifs : les résultats de l’étude CANTO-Cog contribueront à leur meilleure prise en charge

{{ config.mag.article.published }} 13 août 2021

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}
Image générée par l’IA Gemini

L'étude CANTO-Cog, coordonnée par le Pr Joly, démontre que les troubles cognitifs démarrent avant même les traitements contre le cancer et se prolongent après leur arrêt. Ces résultats contribueront à la publication de recommandations européennes pour une meilleure prise en charge de cette problématique.

{{ config.mag.article.warning }}

On le sait, le cancer et ses traitements perturbent les fonctions cognitives. Difficulté à se concentrer, se souvenir, mémoriser, s’orienter… On estime que 40 à 72 % des patients souffriraient de ces troubles, souvent regroupés sous le terme de « chemofog » ou « cancerfog ». Pourtant, ils sont encore peu connus et reconnus.

Le cancer peut entrainer des troubles de la mémoire et de la concentration appelés chemofog - roseupassociation -rosemagazineLIRE AUSSI : Le chemofog : késako ?

 

Étudier le chemofog dès le diagnostic : une première

Le Pr Florence Joly, oncologue au centre François-Baclesse (Caen), œuvre pour que cela change. Entre avril 2014 et février 2017, la spécialiste du chemofog a coordonné « CANTO-Cog« . Pour cette étude visant à évaluer l’incidence de ces troubles cognitifs, ce sont plus de 200 femmes atteintes d’un cancer du sein, appartenant à la cohorte CANTO1, qui ont ainsi été recrutées dans 8 centres de lutte contre le cancer (Angers, Caen, Dijon, Nantes, Lille, Paris, Rouen, Villejuif).

Les chercheurs ont considéré 2 composantes du chemofog : les troubles objectifs et la plainte subjective. « On mesure les troubles cognitifs « objectifs » grâce à un bilan neuropsychologique qui inclut des exercices de rapidité mentale, de concentration, de mémoire… La plainte est quant à elle évaluée via des questionnaires que les patientes remplissent elles-mêmes. Elle permet de prendre en compte leurs ressentis, leurs impressions vis-à-vis de leurs propres capacités cognitives » explique le Dr Petrucci, neuropsychologue intervenant dans le protocole sur les sites à Gustave Roussy et à Curie.

Particularité de CANTO-Cog : alors que la plupart des études dans le domaine observent ces troubles après les traitements, elle s’attache à suivre leur évolution et ce, dès le diagnostic. « C’est la première fois qu’on étudie à grande échelle le fonctionnement cérébral de patientes avant et après les traitements » confirme le neuropsychologue.

Des troubles qui apparaissent avant même les traitements…

Les résultats préliminaires, publiés en 2020 sur les données au moment du diagnostic, sont pour le moins inattendus. En comparaison à un groupe témoin de femmes non-malades, les femmes atteintes d’un cancer du sein présentent des troubles – objectifs et subjectifs – plus importants, avant même le début de leur traitement.

Les chercheurs ont montré que la fatigue et l’anxiété liées à la maladie et à son annonce ne suffisent pas à expliquer ces troubles. Cela signifierait-il que le cancer en lui-même impacterait le fonctionnement du cerveau ? Pour le Pr Joly, il est difficile d’être catégorique : « C’est une hypothèse. Le cancer pourrait jouer un rôle direct. Par exemple, en raison de son environnement inflammatoire ou de la modification de l’immunité… Mais il faut rester prudent quant à l’interprétation de cette observation. »

…et qui se maintiennent dans le temps

Les résultats finaux sur l’évolution du chemofog seront présentés en septembre au congrès européen de l’ESMO. Le Dr Joly nous les résument : « Pendant notre suivi qui a duré 1 an et demi, nous avons observé que les femmes atteintes de cancer présentent davantage de troubles cognitifs que les femmes non-malades et que cette différence se maintient au cours du temps. Nous montrons également que les troubles s’aggravent après les traitements. Notamment après une chimiothérapie. Ils ont néanmoins tendance à s’améliorer après 15 à 18 mois. Mais ils ne reviennent jamais au niveau de départ, établi au moment du diagnostic. »

L’oncologue s’attèle à présent à la 2ème partie de l’étude : CANTO-Young qui se focalisera cette fois sur les femmes de moins de 45 ans. « Avec cette nouvelle étude, nous cherchons à évaluer si ces troubles ont plus d’impact chez des femmes jeunes, notamment dans le retour à l’emploi. » Les femmes participant à l’étude seront suivies pendant 5 ans. Les premiers résultats ne sont pas attendus avant 2024.

Vers une meilleure prise en charge du chemofog

Forte de ces résultats, le Pr Joly peut à présent passer à l’étape supérieure. « Nous travaillons actuellement sur le projet européen Ipaak. Notre but est de sensibiliser les pouvoirs publics des différents pays européens à cette problématique. Pour cela, nous réalisons une revue de la littérature scientifique et espérons émettre des recommandations dès la rentrée. Les résultats de CANTO-Cog vont y aider. » Identifier ces troubles pendant le parcours de soin. Essayer de comprendre leur origine. Prendre en charge la fatigue et l’anxiété quand elles en sont la cause. Vérifier que les troubles cognitifs ne sont pas induits par les traitements. Autant de pistes qui seront certainement proposées dans ce travail collectif.

L’oncologue espère ainsi une meilleure reconnaissance et une meilleure prise en charge des troubles cognitifs, encore trop peu connus. « Aujourd’hui, il y a quelques initiatives ponctuelles pour aider les malades mais ça reste marginal. Avec ces recommandations, j’espère qu’elles vont se généraliser » conclut le professeur avant de reconnaître que cela risque de prendre du temps.

Emilie Groyer

1. La cohorte prospective CANTO pour CANcer TOxicities est composée de 12 000 femmes atteintes d’un cancer du sein localisé prises en charge dans 26 centres français. Elle a pour objectif de décrire les toxicités associées aux traitements, d’identifier les populations susceptibles de les développer et d’adapter les traitements en conséquence pour garantir une meilleure qualité de vie dans l’après-cancer.

{{ config.mag.team }}

Emilie Groyer

Rédactrice en chef du site web de Rose magazine. Titulaire d'un doctorat en biologie, Emilie a travaillé 10 ans dans le domaine des brevets en biotechnologie avant d'opérer une reconversion dans le journalisme. Elle intègre la rédaction de Rose magazine en 2018. Sa spécialité : vulgariser des sujets scientifiques pointus pour les rendre accessibles au plus grand nombre.

Cuisine et nutrition {{ config.replay.label }}

Replay Atelier dédié aux proches – Nos recettes chimio-compatibles

Vous accompagnez une personne touchée par un cancer qui a des difficultés à s'alimenter depuis qu'elle est sous chimiothérapie ? Emilie, notre diététicienne, vous propose des recettes et des conseils pour l'aider au quotidien.

28 octobre 2025

Problèmes de peau et d'ongles {{ config.replay.label }}

Replay Webinaire soccio-esthétique – Protéger sa peau de la radiothérapie

Votre peau est malmenée par la radiothérapie ? Vous souffrez de rougeurs, de sécheresse ou peut-être d’autres effets indésirables ? Prescilia, notre socio-esthéticienne, vient à la rescousse de votre peau grâce à ses précieux conseils.

20 octobre 2025

Chimiothérapie {{ config.replay.label }}

Replay Webinaire kiné – Mieux récupérer après une chimiothérapie

Vous appréhendez vos séances de chimio ? Vous avez peur d'être fatiguée, de souffrir de douleurs musculaires et articulaires ?

5 août 2025

RadiotherapieTout savoir sur

La Minute du Dr RoseUp – Les coupeurs de feu, késako ?

On fait parfois appel à eux pour calmer les brûlures causées par la radiothérapie : les coupeurs de feu, aussi appelés barreurs de feu. Qui sont-ils ? Leur don est-il prouvé ? Comment éviter les charlatans ? Combien ça coûte ? Le Dr RoseUp, incarné par le Dr Kierzek, vous aide à y voir plus clair.

25 janvier 2025

{{ config.event.all }}
Vie sentimentale et sexualité

Consultation individuelle sexo

11 décembre 2025 • 15h00 - 15h30

Venez discuter de vos problématiques, sans tabou, avec notre sexologue, Justine Henrion. Elle vous donnera de précieux conseils pour renouer avec votre corps et vivre une sexualité plus épanouie.

Vie sentimentale et sexualité

Consultation individuelle sexo

11 décembre 2025 • 15h30 - 16h00

Venez discuter de vos problématiques, sans tabou, avec notre sexologue, Justine Henrion. Elle vous donnera de précieux conseils pour renouer avec votre corps et vivre une sexualité plus épanouie.

Vie sentimentale et sexualité

Consultation individuelle sexo

11 décembre 2025 • 16h00 - 16h30

Venez discuter de vos problématiques, sans tabou, avec notre sexologue, Justine Henrion. Elle vous donnera de précieux conseils pour renouer avec votre corps et vivre une sexualité plus épanouie.

Cancers métastatiquesAtelier

Cancer métastatique : Questions/réponses autour de la nutrition

15 décembre 2025 • 10h30 - 11h30

Vivre avec un cancer métastatique c’est vivre en permanence avec la maladie à l’esprit. Bien s’alimenter au quotidien est une charge mentale de plus ! Venez échanger en petit groupe, avec Emilie Masi, onco-diététicienne. Elle répondra à toutes vos questions et vous proposera des astuces et recettes adaptées. Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’un accompagnement spécifique pour les femmes touchées par un cancer métastatique.