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Cancer de la vessie métastatique – Un traitement aux effets sans précédent en accès précoce

{{ config.mag.article.published }} 17 octobre 2024

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L'association Padcev/Keytruda est désormais disponible aux patients français atteints d'un cancer urothélial métastatique.

CE QU’IL FAUT RETENIR :

Le traitement : une combinaison entre un ADC1 (l’enfortumab vedotin, Padcev©) et une immunothérapie anti-PD1 (le pembrolizumab, Keytruda©)

Les patients concernés : les personnes touchées par un cancer métastatique urothélial (de la vessie, du bassinet ou de l’uretère) qui n’ont pas encore reçu de traitement en condition métastatique et qui sont éligibles à de la chimiothérapie à base de sels de platine.

Le bénéfice : risque de décès divisé par 2.

L’accès : ce traitement est disponible depuis septembre 2024 grâce au dispositif d’accès précoce.

En octobre 2023, les résultats de la combinaison pembrolizumab + enfortumab vedotin dans les cancers urothéliaux métastatiques (vessie, bassinet et uretère) avaient provoqué une standing ovation au congrès européen de cancérologie de l’ESMO. Et pour cause : il avait permis de diviser par 2 le risque de décès. « C’est du jamais vu » confirme le Pr Yves Allory, pathologiste à l’Institut Curie.

Une combinaison de 2 traitements innovants

Ce traitement combine 2 approches innovantes. D’une part, le pembrolizumab (Keytruda©), une immunothérapie anti-PD1, va « réveiller » le système immunitaire « endormi » par la tumeur. D’autre part, l’enfortumab vedotin (Padcev©), un anticorps conjugué ou ADC, va acheminer une chimiothérapie directement au sein de la tumeur en se fixant à une protéine exprimée à la surface des cellules tumorales, la nectine-4.

Un accès précoce rapide

À peine 1 an après la présentation de ces résultats, ce nouveau traitement est aujourd’hui accessible aux patients français grâce au dispositif d’accès précoce1. Il devient ainsi le nouveau standard de traitement, en remplacement de la chimiothérapie classique. Pour en bénéficier, les patients doivent toutefois respecter 2 critères. Le premier est de ne pas avoir reçu de traitement préalable, lorsque leur cancer est devenu métastatique ou s’il l’était d’emblée au moment du diagnostic. Le second est d’avoir un état de santé compatible avec une chimiothérapie aux sels de platine. « Il s’agit des conditions de l’essai clinique dans lesquelles ce traitement a montré un bénéfice. Concernant la 2ème restriction d’éligibilité à la chimiothérapie, elle concerne la majorité des patients », précise le Pr Yves Allory.

Des effets secondaires gérables

Concernant les effets secondaires, ils sont principalement cutanés : rougeurs, sécheresse et, dans de très rares cas, une forme de nécrose de la peau ou des muqueuses. « Ils sont dus au fait que la cible de l’ADC, la nectine-4, est aussi très présente dans la peau. Ces toxicités peuvent toutefois être détectées précocement et prises en charge » rassurent le Pr Yves Allory.

Des essais cliniques sont actuellement en cours pour déterminer si ce traitement pourrait également être efficace chez des patients dont le cancer est localisé.

1.Les ADC (pour antibody-drug conjugates) sont des chimiothérapies couplées à des anticorps dirigés contre une protéine présente à la surface des tumeurs. Cette association permet d’acheminer la chimiothérapie directement au coeur de la tumeur.
2. Dispositif permettant aux patient d’avoir accès à un traitement innovant avant sa mise sur le marché.


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Emilie Groyer

Rédactrice en chef du site web de Rose magazine. Titulaire d'un doctorat en biologie, Emilie a travaillé 10 ans dans le domaine des brevets en biotechnologie avant d'opérer une reconversion dans le journalisme. Elle intègre la rédaction de Rose magazine en 2018. Sa spécialité : vulgariser des sujets scientifiques pointus pour les rendre accessibles au plus grand nombre.

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