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Cancer : de l’escrime pour une remobilisation en douceur

{{ config.mag.article.published }} 23 février 2015

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De l’escrime ? Après une chirurgie mammaire ? En salle d’armes, à Toulouse, on mobilise les corps meurtris et on booste le moral.

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Fanny est aux anges. Foulard sur la tête, cette jeune femme en traitement plaisante avec les cinq autres escrimeuses de l’US Ramonville, près de Toulouse. Comme tous les jeudis, elle et ses copines d’hosto se retrouvent à la salle d’armes. Après dix minutes d’échauffement destinées à travailler les déplacements et la coordination, c’est à Fanny de manier le sabre.

En face d’elle, Grégoire Champain, maître d’armes spécialement formé à cette pratique adaptée aux patientes, lui demande de viser la partie supérieure de son corps. Geste simple d’ordinaire, mais pas pour Fanny, qui a du mal à lever le bras. Diagnostiquée en décembre 2013, elle a débuté l’atelier seulement dix jours après son opération. « C’est mon chirurgien qui m’a parlé de l’escrime. Ça m’aide à ne pas sombrer pendant le parcours de combattant qui m’attend (mastectomie et radiothérapie) et ça m’a évité le lymphœdème. Une fois par semaine, on est toutes dans la même dynamique. Et même si j’ai perdu de la sensibilité au niveau des doigts à cause de la chimio, c’est un moment de bonheur ! »

L’escrime, un sport adapté pour éviter les impacts

Jean-Philippe Parade, le maître d’armes à l’origine de ce projet né en 2010, confirme : « Ici, on fait du sport, pas de la médecine. La seule chose qui change d’un cours traditionnel, c’est qu’il n’y a pas de matches, pour ne pas risquer de blessures. On a également choisi le sabre afin d’éviter les impacts : c’est une arme de tranchant, pas de pointe. »

Le sabre a un autre avantage : sa grande mobilité. Obligeant à une position d’ouverture et nécessitant des parades hautes, il mobilise épaules et bras mis à mal par les traitements et les opérations et permet de bien travailler le côté opéré, quelle que soit la latéralité initiale. Béatrice, droitière opérée du sein gauche, doit ainsi travailler à gauche. « Ce n’est pas gênant parce que je suis débutante. J’ai appris directement comme ça, sans avoir eu le temps de prendre de mauvaises habitudes ! »

Les deux maîtres d’armes enchaînent avec des exercices les yeux fermés. La raison : « Ces femmes ont parfois oublié qu’elles avaient un buste et l’opération a pu modifier leur centre de gravité. Ces mouvements leur permettent de retrouver leur schéma corporel », explique le Dr Dominique Hornus-Dragne, anesthésiste et médecin fédéral adjoint à la Fédération française d’escrime, qui vient d’arriver. Elle-même escrimeuse, elle est aussi à l’initiative de ce projet. « L’escrime est un duel qui se gagne via la parade et la riposte. » Comme le cancer, en somme…

L’idée lui est venue en écoutant ses patientes. « En postopératoire, toutes ont le même discours : elles parlent de « mutilation », d’ »impossibilité de retourner à la salle de gym affronter le regard des autres », d’ »image de soi dévalorisée ». Or, l’escrime est un sport habillé, élégant. Ça peut sembler anecdotique aux non-malades, mais le cathéter ne se voit pas, par exemple. Il est caché sous le plastron. »

Du sport contre la récidive

Surtout, et c’est là l’argument massue, pratiquer un sport fait chuter le taux de récidive de 50 %, affirment les médecins. Patricia, qui souffre des deux épaules au point de ne pas pouvoir enfiler son T-shirt seule, en est à son troisième cours. Sa séance quotidienne de kiné est selon elle « une vraie torture ». « Ici, au moins, je ne souffre pas et je participe à ma réparation », se félicite-t-elle. « On laisse la maladie au vestiaire, ajoute Aurélia, la plus ancienne participante, si séduite par l’activité qu’elle en est devenue la porte-parole. On cause cuisine, chiffons, d’un peu tout, et même quand il nous arrive de parler cancer, on est hors les murs. C’est un moment qui nourrit, plein d’énergie. »

Pour le moment, les bénéfices enregistrés par les patientes relèvent du seul constat. Comme l’expliquent les Dr Farnarier, Manenc et Bérot, chirurgiens sénologues à Toulouse, « les adhérences superficielles liées aux cicatrices au niveau du sein et sous les bras lâchent. Si, dans le service, nous étions dubitatifs quand Dominique Hornus-Dragne nous a présenté son idée, nous sommes aujourd’hui convaincus de son intérêt sur le plan physique et psychologique, et nous le proposons de manière quasi systématique à nos patientes ».

A la salle d’armes, Simone vient de débarquer. Elle ne maniera pas l’épée aujourd’hui, elle est juste venue saluer les copines et dire combien ce sport lui a fait du bien pour la mémorisation, la concentration. Aussi et surtout pour l’ambiance. « Rien que pour ça, l’escrime devrait être prescrite comme antidépresseur ! »

En pratique : l’escrime pendant ou après un cancer

1. Comment ? Les avis médicaux du chirurgien et de l’oncologue sont nécessaires avant de se lancer, de même qu’un certificat médical et un bilan de mobilité de l’épaule. Seule contre-indication connue : les métastases vertébrales.

2. Où ? Dans la plupart des grandes villes, comme Nantes, Montpellier, Strasbourg, Lyon, et bien sûr Toulouse. En tout, 75 maîtres d’armes ont été formés à travers la France. Pour connaître l’atelier le plus proche de chez vous, contactez la ligue d’escrime de votre région.

Pour en savoir plus sur l’activité : Solution Riposte (reconstruction, image de soi, posture, oncologie, santé, thérapie, escrime), 7, rue André-Citroën 31130 Balma. Tél. : 05.61.26.33.38. ou solutionriposte@orange.fr

3. Combien ? Ateliers actuellement gratuits.

Patricia Oudit


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