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La proton-thérapie : késako ?

{{ config.mag.article.published }} 13 novembre 2018

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Centre de Protonthérapie de l’Institut Curie à Orsay

Dispensée dans deux centres en France, cette radiothérapie permet d’atteindre la tumeur avec une très grande précision. Elle est surtout utilisée pour traiter les cancers de l’œil, et chez les enfants.

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Il existe aujourd’hui deux sites de protonthérapie en France : un à Nice, l’autre à Orsay, près de Paris. Le premier fait partie du centre Antoine-Lacassagne, le second de l’institut Curie. « Et un troisième site va ouvrir cette année à Caen. Nous allons travailler ensemble pour recevoir tous les patients en France qui ont besoin d’être traités avec cette radiothérapie très précise », explique le Dr Rémi Dendale, responsable du centre de protonthérapie de Curie.

Environ 50 % des patients atteints de cancer en France sont traités par radiothérapie. Cela consiste à délivrer des rayons ou particules à haute énergie – photons ou électrons – pour détruire les cellules cancéreuses et empêcher leur développement. La protonthérapie, elle (1 % des patients traités par radiothérapie en 2014), émet des protons, dont les propriétés permettent de les diriger droit vers leur cible et de les arrêter net quand ils l’ont atteinte : ils délivrent un maximum d’énergie dans la tumeur, épargnant les tissus sains situés juste derrière. Et ils ont une « diffusion latérale » faible. Sur le chemin de la tumeur, ils irradient peu les tissus adjacents.

« Seulement 6% des patients rechutent localement à dix ans »

« Ce traitement est intéressant pour les tumeurs situées à côté d’organes sensibles. Par exemple, on l’utilise pour le mélanome de la choroïde, un cancer rare de l’œil chez l’adulte. On atteint la tumeur en épargnant de manière optimale ce qu’il y a autour : le cerveau, l’autre œil, le nez, les cheveux, les sourcils, précise le Dr Dendale. Cela donne d’excellents résultats, avec un taux de rechute très faible : seulement 6 % des patients rechutent localement à dix ans. Un pourcentage rarement atteint en cancérologie pour une tumeur aussi agressive. »

En France, la protonthérapie est surtout utilisée pour les tumeurs de l’œil : en 2017, 219 cas sur les 222 patients traités au centre de Nice ; 363 sur 685 à l’institut Curie.
Chez l’adulte, le traitement peut aussi être délivré pour des cancers situés au niveau de la tête (204 patients à Orsay en 2017). Et c’est une radiothérapie bien adaptée aux cancers de l’enfant, dont l’organisme est plus sensible que celui des adultes et dont les tissus, en dehors de la tumeur, doivent être épargnés le plus possible pour limiter le risque d’effets secondaires et de cancers ultérieurs ; 104 enfants en ont bénéficié à Orsay en 2017. « Cette technique devrait permettre de diminuer drastiquement le nombre de cancers secondaires chez des adultes ayant été traités pour cette maladie durant leur enfance  », indique le Dr Florent de Vathaire, épidémiologiste à l’institut Gustave-Roussy et directeur de recherche à l’Inserm. Car l’exposition des enfants à une radiothérapie n’est pas sans suite. « Elle multiplierait par 10 le risque de faire un deuxième cancer à l’âge adulte. Pour les femmes qui ont eu une radiothérapie du thorax enfant, le risque de cancer du sein est même multiplié par 20 », ajoute le Dr de Vathaire, dont l’équipe, dans le cadre d’un programme soutenu par la Fondation ARC, élabore un modèle prédictif des cancers secondaires chez les personnes traitées par radiothérapie durant l’enfance.

« On pourrait sans doute utiliser la protonthérapie pour un nombre plus important de cancers de l’adulte, par exemple pour le sein ou le médiastin (situé entre les poumons). Mais il faut démontrer qu’elle a un intérêt clinique supérieur à la radiothérapie conventionnelle par photon », explique le Pr Philip Poortmans, chef du département de radiothérapie oncologique de l’institut Curie. Car cette technique est bien plus complexe et coûteuse qu’une radiothérapie par photon. « Un appareil coûte environ 25 millions d’euros, contre 2 à 2,5 millions pour un appareil de radiothérapie classique », hors installation et bâtiment, précise ce médecin.

Pierre Bienvault

Retrouvez cet article dans Rose Magazine (Numéro 14, p. 28)


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Emilie Groyer

Docteur en biologie, journaliste scientifique et rédactrice en chef du site web de Rose magazine

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