Avant mon cancer, le sport et moi, ça faisait 2 ! Je m’inscrivais dans des salles de sport, mais je n’y allais jamais… j’avais toujours une bonne excuse ! Il faut dire que je n’aime ni être enfermée dans une salle, ni courir, ni nager. Forcément, ça limite. Quand on m’a diagnostiqué un cancer du sein en mars 2023, je me suis dit qu’il fallait que je revois mon mode de vie. Je m’étais laissée aller, courant toujours partout, sans vraiment prendre soin de moi.
« J’ai découvert la méthode Riposte, une révélation ! »
Le cancer a raisonné comme une sonnette d’alarme. J’avais besoin de quelque chose pour garder le moral et combler le vide des journées sans travail. C’est lors d’un événement dédié à la présentation d’activités physiques à l’Institut Curie à Paris, où je suis suivie, que j’ai découvert la méthode Riposte et l’escrime adaptée. J’ai essayé et, tout de suite, j’ai accroché à ce sport… gratuit la première année ! Nous étions dans un grand gymnase, il y avait une sensation d’espace, les encadrants m’ont inspiré confiance. Formés au sport santé et aux problématiques liées au cancer, ils m’ont accompagnée en douceur, dans la bienveillance, étape par étape.
Transpirer est maintenant un plaisir. Dès que j’enfile ma tenue, mon casque, que je brandis mon épée, spécialement allégée pour limiter les contraintes, je me sens forte, capable de tout affronter. Ce petit rituel fait la transition entre mon quotidien et ce moment bien à moi.
« M’arrêter 1 mois a un impact sur mon bien-être physique »
Petit à petit, surtout après l’opération, l’escrime est devenue un besoin, notamment pour travailler la mobilité de mon bras. Étonnamment, l’apprentissage et la répétition d’enchaînements et de figures m’ont stimulée intellectuellement. Je ne soupçonnais pas travailler ma concentration et ma mémoire en faisant du sport. Et j’adore ça !
Après la chimio, suite à une neuropathie, j’ai dû arrêter 1 mois durant. Et cela a eu un impact sur mon bien-être physique. Mon bras opéré était plus raide et douloureux, mon sommeil plus léger.
Aujourd’hui, je consacre 3 heures par semaine au sport. Yoga, escrime et renforcement musculaire sont inscrits dans mon agenda. Si avant j’avais toujours une bonne excuse pour ne pas faire de sport, aujourd’hui j’ai toujours une bonne excuse pour y aller ! Chacun peut trouver le sport qui lui correspond, j’en suis la preuve vivante ! Il faut juste persévérer, il n’est jamais trop tard !
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Retrouvez son témoignage dans Rose magazine n°26, p.36-45