Face aux cancers, osons la vie !



{{ config.search.suggestions }} soin de support soin de socio-esthétique détente et bien-être perte de cheveux liée au cancer sport adapté au cancer ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer maquillage des cils perte de cils liée au cancer angoisse et stress liés au cancer

Des femmes touchées par un cancer du sein traversent Paris à la rame

{{ config.mag.article.published }} 21 septembre 2020

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}

Pour sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein, des malades ont parcouru virtuellement 25 kilomètres à la rame lors de la 35ème édition de la Traversée de Paris.

{{ config.mag.article.warning }}

Hier, 12 femmes – malades et anciennes malades – ont relevé un défi un peu fou pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein : participer à la 35ème édition de la Traversée de Paris en aviron. La plus importante randonnée d’Europe : 25 kilomètres, au départ de la base nautique de l’Ile-De-Monsieur (Sèvres), bouclés autour de la majestueuse cathédrale Notre-Dame, actuellement en reconstruction. Tout un symbole.

Une randonnée virtuelle

Cette « balade », il était prévu qu’elles la fassent sur l’eau, aux côtés des centaines de rameurs inscrits à cet événement exceptionnel pendant lequel la navigation est stoppée sur la Seine. Mais la pandémie est passée par là. La Maison Rose de Paris (MRP), où ces femmes s’entrainent habituellement sur des machines, a fermé. Adieu donc la traversée de Paris sur yolette, ces élégants bateaux dans lesquels peuvent prendre place 4 rameurs et un barreur. Qu’à cela ne tienne : elles effectueront le même parcours en sécurité sur la berge. Et pour que l’expérience soit la plus réaliste possible, la Fédération Française d’Aviron a tout prévu : les rameurs ont été installés face à la Seine, à côté du ponton où les autres équipes prennent le départ. « Et nous avons enregistré en juin des images de la traversée depuis l’arrière d’un bateau, explique Yvonig Foucaud, responsable pédagogique du programme Aviron Santé et coach à la MRP. Les images vont défiler en temps réel sur un écran, placé devant les participantes, pour qu’elles aient quand même l’impression de naviguer sur la Seine. »

Des femmes touchées par un cancer du sein traversent Paris à la rame - roseupassociation - rosemagazine - avirose
Un écran retransmet en temps réel des images du parcours.

 

Une ambiance détendue

Des femmes touchées par un cancer du sein traversent Paris à la rame - roseupassociation - rosemagazine - avirose
Jocelyne Rolland, kinésithérapeute à l’origine du concept Avirose, encourage les participantes.

9h. Le départ est donné. Sur la Seine, les bateaux fendent l’eau, à grand coup de rames. Sur le quai, les rameurs sont immobiles. Les femmes ne ménagent pourtant pas leurs efforts. Comme en attestent les roues des machines qui tournent à plein régime. « Je ne suis pas frustrée de ne pas pouvoir aller sur l’eau. Sur la terre ferme, on est entre nous. C’est bon enfant. Sur la Seine, ça aurait peut-être été plus compétitif » reconnaît Isabelle, 50 ans. L’ambiance est en effet détendue. Les femmes se sont regroupées par équipes de 4. Chacune parcoure 1000 mètres. Et quand il s’agit de passer le relai, on s’interpelle : « Qui prend ma place ? » demande Isabelle. C’est Martine. Elle attendait son tour à l’ombre et se hâte pour rejoindre son équipe. « C’est bon mon mouvement, Jocelyne ? » s’inquiète Céline, tout en continuant de ramer. « Tu es parfaite. Vous êtes magnifiques ! » s’exclame Jocelyne Rolland.

La kinésithérapeute, qui répond toujours présente quand il s’agit d’encourager ses patientes, est à l’origine du concept Avirose : rééduquer le corps, meurtri par le cancer du sein et ses traitements, par le rameur. Martine, 63 ans, en a bénéficié et depuis, elle en fait la réclame auprès de toutes les malades : « Ça a changé ma vie ! J’avais une douleur intercostale à cause des rayons. C’était insupportable. Comme un marteau-piqueur. Je croyais que j’allais me la trainer toute ma vie. Grâce à Avirose, elle a totalement disparu. »

Avirose, une première étape avant de se jeter à l’eau

Mais pour Jocelyne Rolland, l’Avirose n’est qu’une étape. « Avirose a pour but de mener à l’aviron sur l’eau. Il s’agit de donner goût à l’activité physique et de faire en sorte que le sport fasse partie du quotidien de ces femmes. Pratiquer l’aviron en club, avec des partenaires, ça donne d’autres raisons de faire du sport que juste le faire parce qu’on a eu un cancer et qu’on a besoin d’une rééducation » confie Jocelyne.

Des femmes touchées par un cancer du sein traversent Paris à la rame - roseupassociation - rosemagazine - avirose
Un écran affiche la position et la vitesse des rameurs.

C’est le cas pour Isabelle qui a découvert l’Avirose à la MRP et qui souhaite à présent s’inscrire dans un club d’Aviron Santé, un programme spécialement conçu pour les personnes souffrant de pathologies comme le cancer. « J’ai fait un stage d’une semaine cet été et ça m’a convaincue. Sur l’eau, on a une sensation de glisse et de liberté. Ça vide la tête. C’est un vrai moment à soi. »

Aurélie Benoit-Grange, directrice de la MRP, venue assister à l’événement, sourit en entendant la rameuse. « On a commencé à accompagner Isabelle quand elle était encore sous traitements. On l’a vue s’émanciper progressivement. C’est un bonheur pour nous de la voir prendre son envol ! J’ai l’habitude de dire que la MRP, c’est comme une boîte à outils : on y pioche ce dont on a besoin pour prendre confiance en soi et commencer à penser à l’après cancer. » Pari réussi.

La solidarité comme moteur

Des femmes touchées par un cancer du sein traversent Paris à la rame - roseupassociation - rosemagazine - avirose
Toujours avec le sourire, malgré la fatigue !

Les kilomètres défilent sous un soleil de plomb. Les visages rougissent. Après 1h30 de relai, le manque d’entrainement se fait sentir. Ça tire un peu dans les jambes. « C’est la première fois qu’on fait une aussi longue distance » explique Jocelyne Rolland. Les conditions sont difficiles. Elles n’entament pourtant pas le moral de cette joyeuse troupe. « On est toutes dans la même galère » s’amuse Isabelle. « Je ne pensais pas en être capable mais dès que j’ai envie de baisser les bras, quelqu’un m’encourage » confirme Bénédicte, 53 ans. « On est toutes solidaires, ajoute Laurence, 57 ans. Il y a une vraie cohésion. Et puis, on rame pour la même cause : inciter les femmes à se faire dépister. Ça aide à aller jusqu’au bout. »

Des femmes touchées par un cancer du sein traversent Paris à la rame - roseupassociation - rosemagazine - avirose
Les premières équipes de rameurs arrivent sur le ponton de la base nautique de l’Ile-de-Monsieur.

Sur l’eau, la première équipe arrive : il s’agit du Cercle Nautique de France. Jacques-Antoine, un de ses membres, s’arrête pour observer les rameuses. « C’est génial ce qu’elles font ! Et puis, c’est presque plus dur que sur l’eau parce que nous, on peut lever les avirons de temps en temps pour se laisser porter et se reposer un peu. Franchement, bravo ! »

Se sentir comme les autres

Des femmes touchées par un cancer du sein traversent Paris à la rame - roseupassociation - rosemagazine - avirosePlus que quelques minutes avant la délivrance. Les encouragements s’intensifient jusqu’à éclater dans un cri lorsque la ligne d’arrivée virtuelle est franchie. La joie, elle, est bien réelle. « Au début, quand on est malade, on pense que ce sport n’est pas pour nous. Grâce à ce genre d’événement, on se sent comme tout le monde, s’enthousiasme Laurence. On se serait senties encore plus comme tout le monde si on l’avait fait sur un bateau avec les autres mais ce n’est que partie remise ! » Rendez-vous est pris pour l’année prochaine… sur l’eau cette fois !

Texte et photos : Émilie Groyer


{{ config.mag.team }}

Emilie Groyer

Docteur en biologie, journaliste scientifique et rédactrice en chef du site web de Rose magazine

Activité physiqueTémoignages

Mon « sport-thérapie » : l’aviron par Anissa

Cette jeune femme de 34 ans a 2 passions : la musique, depuis toujours, et l’aviron depuis la fin des traitements pour son cancer du sein. Rames en main, la vie lui paraît plus zen et douce…

Activité physiqueTémoignages

Mon « sport-thérapie » : le trail par Fanny

Ultra-traileuse de haut niveau, cette pyrénéenne de 33 ans l’est devenue en moins de 10 ans. Le point de départ ? La découverte d’une tumeur neuro-endocrine sur son poumon gauche. On le lui retire. Commence alors un long parcours pour récupérer sa mobilité, son souffle, sa vie. Un défi qu’elle va mener au pas de course !

Activité physiqueTémoignages

Mon « sport-thérapie » : le karaté par Magali

C’est en regardant sa fille pratiquer le karaté que cette maman de 44 ans a décidé d’enfiler à son tour un kimono. Et en 2022, en plein traitement de son cancer du sein, elle va réussir à décrocher sa ceinture noire. Un sacré défi !

Activité physiqueTémoignages

Mon « sport-thérapie » : l’escrime par Hanane

Pas du tout sportive avant son cancer, cette jeune femme de 35 ans décide de réviser son hygiène de vie après son diagnostic. Elle s’essaie à l’escrime adaptée et découvre que manier l’épée fait autant transpirer que travailler ses méninges !

{{ config.event.all }}

Paris

Angoisse et stressAtelier

Qi Gong

4 octobre 2024 • 10h00 - 11h00

Selon la tradition chinoise, le Qi Gong permet de ré-équilibrer le qi, l'énergie vitale. En pratique, il s'agit d'une gymnastique douce combinant mouvements lents et respiration. Patrick, instructeur de Qi Gong, vous enseignera quelques enchainements pour renforcer vos muscles et vider votre esprit.

En ligne

Angoisse et stressConférence

Webinaire Sophrologie

4 octobre 2024 • 10h00 - 11h00

Grâce à différents exercices de respiration, d’écoute des sensations corporelles et de visualisation, la sophrologie vous aidera à traverser l’épreuve du cancer en vous apprenant à relâcher vos tensions, à expulser vos peurs et à accepter votre état d’être. C'est la voix douce d'Anne Lefrant, Sophrologue, qui vous guidera dans cette pratique.

Paris

Bien-être et évasionAtelier

Socio-esthétique – Soin individuel

4 octobre 2024 • 14h00 - 14h45

Durant cet atelier, Prescilia, socio-esthéticienne, vous proposera un échange ou un soin selon vos besoins : conseils sur le maquillage, sur les effets indésirables des traitements sur votre peau, vos cils, vos sourcils ou vos ongles ; ou encore sur votre routine bien-être pendant votre parcours de soins, un massage... Objectif de cet atelier : vous réconcilier avec votre corps et votre image et vous sentir sereine dans la gestion des effets secondaires.

En ligne

Angoisse et stressTemps d'échange

À votre écoute

4 octobre 2024 • 14h00 - 14h30

Bien que l'accompagnement par M@ Maison RoseUp se fasse à distance, il ne perd pas pour autant ce qui fait notre ADN : vous apporter un accompagnement humain, personnalisé, bienveillant et chaleureux. C'est pourquoi nous vous proposons de venir échanger avec nous. Nous serons à votre écoute pour vous informer, répondre à toutes vos questions et vous orienter selon vos besoins. Ce temps d'échange peut se faire par téléphone ou en visio, c'est vous qui choisissez !