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Les perturbateurs endocriniens

{{ config.mag.article.published }} 14 janvier 2019

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Ils sont partout et la liste de leurs méfaits supposés fait froid dans le dos : cancers hormonodépendants, diabète, troubles de la fertilité… Qui sont-ils  ? Éléments de réponses.

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Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances chimiques qui altèrent le système hormonal, impliqué dans le contrôle de diverses fonctions de l’organisme (le métabolisme, le développement, la croissance, la reproduction…). Bien qu’il n’existe pas de liste officielle, on soupçonne plus de 800 substances d’être des perturbateurs endocriniens. La plus connue est certainement le bisphénol A.

« Certains sont nocifs à des doses élevées, et à nouveau à plus faible dose. »

Présent dans les plastiques en polycarbonate, ce produit chimique et industriel favoriserait la puberté précoce, altérerait la fonction thyroïdienne, augmenterait le risque de diabète et de fausses couches et serait associé aux cancers hormonodépendants (ovaires, sein et prostate). Son utilisation dans la fabrication des biberons est interdite par l’Europe depuis 2011. Et, en 2015, la France a encore élargi la mesure à l’ensemble des contenants alimentaires. Également présents dans les plastiques, les phtalates sont, eux, associés aux cancers du sein, des testicules et du foie. Les dioxines favoriseraient les cancers du sein, les lymphomes non hodgkiniens et les myélomes multiples (chez l’homme uniquement), tandis que le chlordécone augmenterait le risque de cancer de la prostate et altérerait la production de spermatozoïdes. Quant aux parabènes (utilisés dans les cosmétiques et les médicaments), des doutes subsistent sur leurs effets cancérigènes…

Des travaux de recherche complexes…

Il existe, depuis 2005, un Programme national de recherche sur les perturbateurs endocriniens (PNRPE), soutenu par le ministère de l’Environnement. Mais les travaux se heurtent à la difficulté d’établir leurs effets supposés sur la santé. En cause, des caractéristiques propres à ces substances et au fonctionnement du système hormonal : « Certaines substances sont par exemple nocives à des doses élevées, puis sans effet notable à une dose intermédiaire, et à nouveau nocives à une dose plus faible, explique Rémy Slama, épidémiologiste à l’Inserm et président du comité scientifique du PNRPE. De telles situations rendent peu pertinente la définition d’une dose limite. » À cela s’ajoute l’« effet cocktail » : la toxicité de certains PE découlerait de leur interaction avec d’autres PE ou de l’addition des effets délétères de chacun. De même, leur nocivité dépend de la période d’exposition, la vie fœtale apparaissant souvent comme la plus à risques. Autant de paramètres qui rendent les recherches compliquées.

Et les dernières décisions de la Commission européenne ne vont pas simplifier les choses : le 13 décembre 2017, l’institution a retenu une définition des perturbateurs endocriniens reposant sur un niveau de preuve très élevé. En outre, elle ne concerne que les produits phytosanitaires et biocides (parmi lesquels les raticides, les insectifuges…) et ne prévoit pas de lister les PE « suspectés ».

Bientôt une liste claire

La France a toutefois décidé d’aller plus loin que les exigences européennes. Aujourd’hui, lundi 14 janvier 2018, le gouvernement a présenté la deuxième phase de sa « Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens » (SNPE). Parmi les mesures annoncées, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) se voit assigner la tâche d’établir une liste des perturbateurs endocriniens d’ici 2021. Une première échéance prévoit que l’Agence identifie, conjointement à l’Agence nationale des produits de santé (ANSM), les PE dans les cosmétiques et les médicaments. Les substances  seront classées en 3 catégories (comme c’est le cas des substances cancérigènes) : PE avéré, présumé mais également suspecté.

Toujours dans le cadre du SNPE, la surveillance des expositions humaines aux PE sera élargie à « d’autres indicateurs de santé« . L’effet des PE ne se limite en effet pas à la reproduction mais touche également le métabolisme, la thyroïde, le système immunitaire et le développement.

Si aucun étiquetage des produits n’est prévu pour le moment, un site internet d’information sera créé dans le courant de l’année pour informer les consommateurs.

Amélie Pelletier

Retrouvez cet article dans Rose Magazine (Numéro 11, p. 30)

Retrouvez le dossier sur les perturbateurs endocriniens de L’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles)

(1) Inspection générale des affaires sociales (IGAS), du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) et du Conseil général de l’alimentation


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