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Médecin ou journaliste ? Antoine Lemaire a longtemps hésité, et a finalement décidé de faire les deux. Il publie régulièrement des articles dans la presse médicale. Il a également sorti, en avril, le premier livre grand public dédié aux douleurs du cancer, son septième ouvrage, pour aider les patients à participer activement à l’amélioration de leur qualité de vie.
Globe-trotteur
Au cours de différentes missions humanitaires au Cameroun, au Mali ou au Burkina Faso, Antoine Lemaire a observé, à travers son reflex argentique, les patients qu’il venait soigner. Des clichés en noir et blanc qui ont sublimé ces villageois ordinaires, et qu’il garde précieusement. Comme la musique, la photo est un univers intime.
Musicien
Piano, guitare, batterie… C’est un artiste dans l’âme. Après ses études de médecine, il a même fondé son studio d’enregistrement et son label. Il y a produit ses compositions de jazz et d’électro. Il a également travaillé avec des artistes australiens et maliens, dont certains ont joué sur la mythique scène de l’Olympia. « J’ai imaginé quitter la médecine et faire uniquement de la musique. Mais c’est tellement difficile de percer », confie-t-il. Puis la médecine l’a rattrapé. Aujourd’hui, son studio est son refuge. Un lieu où l’hôpital, la maladie et la douleur n’existent plus pendant quelques heures.
Militant
Dans son bureau, il accueille des patients qui souffrent de douleurs, parfois atroces, depuis des mois, voire des années. Et, chaque fois, la même colère l’anime. « Nous sommes en mesure de soulager nos patients, de leur éviter des souffrances inutiles. Pourtant, encore de trop nombreuses fois, la douleur n’est pas prise en compte. Alors je me bats pour que les patients aient accès aux soins de support auxquels ils ont droit », explique-t-il.
Authentique
Ce médecin, généraliste de formation, est aujourd’hui chef du pôle de cancérologie et spécialités médicales. Il a sous sa direction près de 400 médecins et personnels paramédicaux. « Au début, certains se sont demandé ce que je faisais là. Mais je crois avoir fait mes preuves. J’ai aussi su m’entourer de personnes compétentes, et très humaines. »
Photo de Benjamin Decoin
Retrouvez cet article dans Rose Magazine (Numéro 18, p. 32)