Curieux
« Passionné depuis toujours par le monde vivant, j’ai voulu comprendre comment il fonctionnait. En devenant biologiste de l’évolution, j’ai réalisé mon rêve d’enfant. » Son premier objet d’étude ? Les parasites manipulateurs, qui agissent sur le comportement de leur hôte.
Photographe
Initié à la photographie animalière, Frédéric s’évade souvent en allant observer pendant des heures les oiseaux (notamment), et essayer d’en saisir la grâce et la délicatesse sur un cliché. « Source de joie, ce temps suspendu est nécessaire à mon équilibre. » Tout comme l’art brut, son autre échappatoire.
Audacieux
À l’écoute des autres disciplines scientifiques, il a créé le Centre de recherches écologiques et évolutives sur le cancer, au sein de l’université de Montpellier. En croisant les sciences de l’écologie et l’oncologie et en favorisant l’interdisciplinarité entre recherche fondamentale et médecine, cet adepte du kung-fu (qu’il pratique depuis des années) espère trouver la faille qui lui permettra de neutraliser son adversaire.
Pédagogue
Dans ses livres1, ou lors de ses conférences, il se révèle naturellement pédagogue, prenant un vrai plaisir à échanger et à partager des informations que le grand public ignore, sur des phénomènes qui le fascinent ou qui le terrorisent.
Combattif
En août 2010, le décès de sa mère, vaincue par un cancer, le confronte à un insupportable sentiment d’impuissance. Éprouvant le besoin de se sentir utile, il décide alors, à 40 ans, de bifurquer pour se consacrer à l’étude des cellules cancéreuses.
Tenace
Animé d’une énergie martiale, il consacre une partie de son temps à trouver les fonds nécessaires à la poursuite de ses recherches. Celles-ci le mènent régulièrement en Australie, où il étudie le diable de Tasmanie, une espèce de marsupial décimée par un cancer très particulier.
Frédérique Odasso
Photo : Nicolas Buisson
1. L’Abominable Secret du cancer, HumenSciences, 2019, et Les Paradoxes de la nature, écrit avec Michel Raymond, HumenSciences, 2022
Retrouvez cet article dans Rose magazine (Numéro 24, p.34)