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Tapovan : l’ayurvéda made in Normandie

{{ config.mag.article.published }} 31 décembre 2019

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Vous êtes attirée par l'ayurveda mais les huit heures de vol pour vous rendre dans le Kerala, berceau de cette médecine traditionnelle indienne, vous rebutent ? Pas de panique, le centre Tapovan vous propose des soins traditionnels en plein cœur de la campagne normande.

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Envie ou besoin de vous retrouver en harmonie avec vous-même, votre environnement, les autres ? Pourquoi ne pas tenter une cure ayurvédique ? En sanskrit, ayur signifie « force, élan vital » et veda « connaissance ». Cette médecine millénaire indienne est aussi un art et une philosophie de vie. Selon les maîtres ayurvédiques, nous sommes faits de cinq éléments : l’éther, l’air, le feu, l’eau et la terre, qui s’associent par deux pour définir notre nature, notre dosha. Quand l’éther s’associe à l’air, on parle de dosha Vata. Les individus Vata sont aériens, toujours en mouvement et connectés à leur imaginaire. Le dosha Pitta donne des êtres plutôt bileux, dotés d’une vive intelligence et versés dans les arts. Avec un dosha Kapha, les individus sont d’un caractère posé, stable, enclins à une certaine inertie voire à la paresse. Tout le monde possède ces trois doshas en lui mais l’un prend l’ascendant sur les autres. C’est ce que l’ayurvéda va temporiser, en ré-équilibrant subtilement toutes ces énergies grâce à des massages, de la diététique, des exercices de méditation et du yoga. Elle agit également sur d’autres énergies dont les concepts sont difficiles à appréhender par nous autres occidentaux. Par exemple, l’ayurvéda entretient le « feu » des agnis qui assurent aussi bien le fonctionnement du métabolisme que du raisonnement mental. Elle renforce les dhatus, les tissus et fluides qui constituent notre organisme. Elle favorise l’élimination des malas : les selles, les urines et la sueur. Enfin, elle maitrise les indryas, nos 5 sens, pour nous maintenir dans un état de joie.

Un contrôle technique bien huilé

Voilà pour la théorie. Pour la pratique, direction Sassetot-le-Mauconduit, à 20 minutes en voiture de la gare de Fécamp. C’est dans cette petite commune de Normandie que Kiran Vyas – un enseignant indien formé à l’ayurvéda par les maîtres fondateurs des écoles de médecine ayurvédique en Inde – a implanté son centre Tapovan dans les années 90 (lire notre article « L’ayurveda vise à harmoniser le corps et l’esprit »). L’endroit est charmant : une vaste propriété de 10 hectares plantée d’hortensias, d’arbres fruitiers et ponctuée de maisonnettes en bois, brique et verre. Certaines accueillent les curistes qui ont choisi de dormir sur place, d’autres, les activités. J’y ai testé la cure bien-être Ojaskar qui signifie « augmenter l’aura » mais aussi « développer le système immunitaire ». Elle a été spécialement conçue pour recharger en cinq jours nos défenses naturelles malmenées par nos vies chronométrées. Pour ce faire, un seul mot d’ordre : se détendre et lâcher prise. Comme on dit ici, c’est un « contrôle technique« . Et, comme pour un rouage grippé, cela nécessite de l’huile… de sésame, en l’occurrence, comme je le découvrirai plus tard.

Le premier jour, avec sept autres curistes, je suis conduit dès 8h du matin dans une salle de repos. Des lits nous y attendent. « Humilité« , « sérénité« , « prudence« , « douceur« , « patience« … Chaque couche a son petit nom. On m’attribue le lit « courage« … Est-ce lié à mon dosha ? Peu probable puisque je n’ai pas eu d’entretien préalable avec un médecin ayurvédique. « Cette cure est adaptée à tout le monde. En Inde, le dosha est utilisé pour personnaliser des cures à destination de personnes malades. Avant, ce serait comme hospitaliser une personne en bonne santé. Ce n’est pas utile » m’expliquera quelques jours plus tard Kiran Vyas avec un grand sourire.

Nous sommes invités à quitter nos chaussures, enfiler un peignoir et à nous allonger. La pièce est bercée de chants indiens. Il y règne une discrète odeur d’encens. Après quelques minutes de retour au calme, des thérapeutes débarquent à pas feutrés dans la salle. Une masseuse se penche vers moi et me chuchote de venir avec elle. Je la suis docilement jusqu’à une pièce baignée par le soleil matinal. Avant de commencer, elle me demande si je lui fais confiance pour le soin qu’elle va me prodiguer. La question sera posée avant chaque massage. J’apprécie cette attention bienveillante : en bonne Occidentale, je ne suis pas très à l’aise allongée sur le ventre dans le plus simple appareil. Alors j’acquiesce. S’en suit un massage à l’huile de sésame chaude – une huile inodore généralement bien tolérée par tous les types de peau – pendant lequel mes muscles seront dénoués les uns après les autres.

L’hypnotisant Shirodhara

Un peu groggy, je regagne mon lit. Et je me repose. Je ne suis autorisée à rien faire d’autre en attendant le prochain soin. Pas même à lire. Ça fait partie du protocole. Pas évident quand on a un tempérament hyperactif. La fatigue lève ma résistance. Et je m’endors. Une petit voix me réveille une demi-heure plus tard « pour faire Gandouche ». Késako ça, Gandouche ? Un auto-massage de la bouche que l’on va m’enseigner pour que je le répète quotidiennement. Il consiste à prendre une cuillère à soupe d’huile de sésame – à température ambiante cette fois – dans la bouche et à la faire circuler doucement pendant une dizaine de minutes. Le rituel se pratique en extérieur tout en marchant pieds nus dans l’herbe, souvent humide : nous sommes en Normandie, ne l’oublions pas. Après avoir recraché l’huile, il faut se brosser les dents en étalant sur son doigt avec une pâte brune à base d’épices qui laisse un goût salé dans la bouche. La première fois, l’exercice est déroutant. Pour ne pas dire écœurant. Mais j’en ressens les effets apaisants sur mes gencives sensibles dès le lendemain et j’y prends goût. Mes collègues curistes aussi. Ils achèteront d’ailleurs la fameuse poudre dans la boutique du centre.

Je reçoit encore trois autres soins. Dont l’emblématique Shirodhara. Pendant ce massage, de l’huile de sésame chaude – encore et toujours – est versée en continu sur mon front dans un mouvement pendulaire pendant une vingtaine de minutes. Shirodhara est utilisé dans les hôpitaux en Inde pour soigner les paralysés et les épileptiques. Ici, il vise à ralentir notre mental d’Européen hyperconnecté. Le principe me fait penser à l’EMDR1, cette technique de stimulation sensorielle utilisée en psychologie pour soigner les traumatismes : cette oscillation a quelque chose d’hypnotisant…

La matinale salutation au soleil

C’est l’heure de déjeuner. La « cantine » est un chalet circulaire, à la charpente apparente et entouré de baies vitrées ouvrant sur les jardins. Il y flotte une odeur d’épices indiennes. De quoi ajouter au dépaysement. Au menu : riz, dhal (des légumineuses – haricots, lentilles – cuisinées avec des épices indiennes) et légumes cuits (du potager pour la plupart). La composition des plats sera la même chaque jour, midi et soir. Côté boisson, le chaud est privilégié pour aider à éliminer les toxines. Mais, avis aux accros à la caféine : pas trace de la boisson excitante. À la place : du Tchaï, une boisson lactée épicée ; de la tisane au Fenugrec, une plante amère réputée pour stimuler l’appétit ; une tisane aux épices non identifiées qui pique la langue ; ou simplement de l’eau chaude. Pas de viande ni sucre. On oublie les desserts et le pain. Seule exception : les fruits, à condition de les manger en début de repas pour faciliter leur digestion.

Après-midi libre. C’est l’occasion de participer à des séances de yoga des yeux ou d’explorer la région : la charmante plage des Petites Dalles est facilement accessible en vélo. J’opte pour la découverte d’Étretat et ses falaises (à une demi-heure de route) en compagnie de deux autres curistes. Retour au centre à 18h pour le dîner. Eh oui, ici, on se couche avec les poules… et on se lève au chant du coq. Littéralement : la propriété héberge des gallinacées.

Six heures et demie. Je prends mon courage à deux mains pour assister au cours de yoga du matin. Je me dirige au radar jusqu’à la salle déjà comble. La séance démarre par la « Salutation au soleil ». Face à la baie vitrée orientée plein Est, cet enchainement prend tout son sens : nous assistons à un magnifique lever de l’astre flamboyant sur les champs. Les étirements ont réveillé mon corps et mon appétit. La découverte du petit déjeuner le calme quelque peu : galette de riz soufflé, graines germées et dhal. Ma faim achève ma réticence. Et comme, le reste, je finis par y prendre goût.

Le vertigineux Pichauli

Aujourd’hui, mes soins ont lieu l’après-midi. Parmi les plus mémorables : le massage des pieds Kansu. À l’aide d’un bol en métal enduit de beurre clarifié, le ghee, le masseur effectue des gestes circulaires sur la voute plantaire pour activer des points de réflexologie favorisant la détente et le sommeil. Un délice. Et Pichauli. Pour ce soin, 2 masseurs se placent de part et d’autre de mon corps et versent de l’huile de sésame chaude en abondance. Puis, leurs gestes se synchronisent avec une telle perfection que je n’arrive plus à distinguer leurs mains. La sensation est vertigineuse et l’abandon, total.

À l’issu des 5 jours, les dernières barrières sont tombées. Et le résultat se lit sur les visages : mines détendues, joues rose, sourires épanouis. Reste à prolonger les bienfaits de la cure. Quelques gestes simples sont déjà adoptés : boire de l’eau chaude, intégrer les épices indiennes dans l’alimentation et se re-po-ser !

Emilie Groyer

1. Eye movement desensitization and reprocessing ou désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires


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Emilie Groyer

Docteur en biologie, journaliste scientifique et rédactrice en chef du site web de Rose magazine

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