Face aux cancers, osons la vie !

Quand les résultats de l'auto-complétion sont disponibles, utilisez les flèches haut et bas pour évaluer entrer pour aller à la page désirée. Utilisateurs et utilisatrices d‘appareils tactiles, explorez en touchant ou par des gestes de balayage.

{{ config.search.suggestions }} soin de support soin de socio-esthétique Rdv de socio-esthétique perte de cheveux liée au cancer ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer sport adapté au cancer perte de cils liée au cancer maquillage des cils détente et bien-être

Cancer et Covid-19 : « Mon employeur ne veut pas entendre parler du télétravail, comment faire ? »

{{ config.mag.article.published }} 24 novembre 2020

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}
@Shutterstock

Bernadette est traitée pour un cancer, elle est donc vulnérable face au Covid-19. Elle souhaite continuer le télétravail pour éviter d'être exposée au virus mais son employeur s'y oppose. Quels sont ses droits ? Maître Cazin, avocat à la cour, spécialiste en droit du travail, répond à sa question.

{{ config.mag.article.warning }}

Maître Cazin : Les règles de protection des personnes vulnérables ont évolué plusieurs fois depuis le début de la pandémie.

De janvier à mai, ces personnes et leurs proches pouvaient bénéficier d’un arrêt de travail. Elles percevaient à ce titre des indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS). Ensuite, à partir du 1er mai les autorités ont écarté la prise en charge au titre de l’arrêt maladie, au profit d’un autre régime, celui de l’activité partielle. L’indemnisation s’élève actuellement à 70% de la rémunération brute de référence. Toutefois, trois décrets à paraître le 1er janvier 2021 devraient la minorer. Les périodes concernées comptent pour la retraite et la prévoyance.

Les proches, plus éligibles à l’activité partielle

La liste des situations permettant d’être reconnue comme une personne vulnérable, sur présentation d’un certificat médical, a d’autre part évolué plusieurs fois. Un décret du 5 mai 2020 en avait défini onze, puis entre le 29 août et le 15 octobre, un nouveau décret, suspendu au bout de quelques semaines par le conseil d’État, les avait limité à quatre, avant un retour à la règle antérieure. Les proches partageant le domicile des personnes vulnérables, elles, ne sont désormais plus éligibles à l’activité partielle.

Un décret du 10 novembre précise les critères actuellement en vigueur. Il y en a désormais douze. Notamment : être atteint d’un cancer évolutif sous traitement, hors hormonothérapie, ou encore d’une immunodépression congénitale ou acquise, y compris du fait de la prise de médicaments. Ces critères s’écartent assez peu des onze situations initiales.

L’impossibilité de télétravailler ne suffit plus

Le texte du 10 novembre introduit toutefois une nuance de taille : la seule impossibilité de télétravailler ne suffit plus. Il faut de plus être amené, en cas de reprise du travail, à évoluer dans un environnement où des mesures dites de « protection renforcée » sont impossibles. Celles-ci incluent : un poste de travail isolé, ou aussi peu partagé que possible, la désinfection de ce poste avant et après son utilisation, l’adaptation des horaires pour éviter les heures de pointe et la mise à disposition de masques en quantité suffisante pour la durée du travail et pour celle des trajets.

En pratique, l’employeur n’est pas toujours enclin à admettre qu’il ne respecte pas ces dispositions. S’il y a désaccord, il faut se tourner vers le médecin du travail. En attendant que celui-ci rende sa décision, le salarié est placé d’office en activité partielle.

L’appui du médecin du travail peut être utile

Si finalement le médecin du travail l’estime possible, alors le salarié devra reprendre le travail. En pratique, plutôt que de discuter sur l’application ou non des mesures de sécurité, le médecin du travail incite souvent très fortement à une reprise en télétravail, si possible. Le bénéfice peut sembler minime en ce moment, puisque tous les salariés qui le peuvent doivent en principe déjà exercer leur activité à distance dans le cadre du reconfinement. L’appui du médecin du travail peut toutefois être utile face à un employeur qui se montrerait réticent. De plus, ces dispositions continueraient à s’appliquer dans le cas d’un prochain retour des autres salariés à leurs postes. Si l’on n’est pas d’accord avec le médecin du travail, on peut éventuellement exercer son droit de retrait. Il faut dans ce cas informer son employeur de l’exercice de ce droit, et saisir les représentants du personnel.

Avant d’entamer toutes ces démarches, il est tout à fait possible, en cas d’inquiétude, de demander un simple avis, même confidentiel, au médecin du travail. S’il y en a un, vous pouvez aussi vous tourner vers le référent Covid, chargé par la direction de faire le lien avec les salariés sur la gestion de la crise sanitaire.  »

EN VIDÉO

Retrouvez l’intégralité du webinaire animé par Maître Cazin (et bien d’autres !) sur notre chaîne Youtube.

 


{{ config.mag.team }}

Muriel De Vericourt

Journaliste scientifique

HormonothérapieVidéos

« L’hormonothérapie est-elle un traitement hormonal ? »

Sous hormonothérapie, Isabelle se demande si ce traitement contient des hormones. Le Dr Barbara Pistilli, oncologue à Gustave Roussy (Villejuif), lui répond.

6 novembre 2025

Vie sentimentale et sexualitéVidéos

« La contraception est-elle nécessaire pendant l’hormonothérapie ? »

Pilule ou stérilet, Madeleine a toujours eu recours à une contraception. Aujourd'hui sous hormonothérapie pour un cancer du sein, elle se demande si elle doit la poursuivre. Et si oui, laquelle privilégier. Le Dr Barbara Pistilli, oncologue à Gustave Roussy (Villejuif), lui répond.

16 octobre 2025

PlantesVidéos

« Les huiles essentielles sont-elles sans risque quand on a un cancer ? »

Géraldine a l'habitude d'utiliser des huiles essentielles : la menthe poivrée pour les maux de tête, la camomille pour se détendre... Depuis l'annonce de son cancer, elle se demande si elle peut les utiliser sans risque. Le Dr Véronique Pelagatti, pharmacienne à l'IUCT-Oncopole (Toulouse), lui répond.

14 août 2025

Emploi et reprise professionnelleTémoignages

Mon cancer, ma vie : « Mon vécu du cancer peut être utile à quelque chose »

TÉMOIGNAGE. Épanouie, Véronique l’était, à tous les niveaux, avant que le cancer ne vienne tout bousculer, annuler et, in fine, complètement réorienter sa vie. Elle témoigne.