Face aux cancers, osons la vie !



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Mon hormonothérapie et moi. Épisode 3 -Lydie : « Le matin, j’ai 80 balais »

{{ config.mag.article.published }} 15 décembre 2018

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L’hormonothérapie a prouvé son efficacité pour réduire les risques de récidives de cancers du sein hormonodépendants. Si elle est bien tolérée par certaines femmes, elle est responsable d’effets secondaires handicapants pour d’autres. Témoignage.

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L’histoire de cette série de témoignages
« Mon hormonothérapie et moi », une série de 5 témoignages sur le vécu des femmes sous hormonothérapie, fait suite à un appel à témoin auprès de notre communauté. Pour vous en rappeler le contexte et ses limites, nous vous invitons à lire au préalable cet article.

J’ai eu mon cancer du sein à 53 ans. Après une chirurgie conservatrice et de la radiothérapie, on m’a mise sous hormonothérapie sans beaucoup d’explication : on m’a donné une ordonnance avec un calendrier sur 5 ans et on m’a dit de me référer à mon généraliste ou à ma gynéco pour les contrôles. Je me suis sentie abandonnée.

Comme j’étais ménopausée, on m’a prescrit un anti-aromatase, Femara. Les 5 premiers mois, ça a été festival ! Bouffées de chaleur, sudation, humeurs fluctuantes, anxiété, sécheresse vaginale. J’ai dépensé entre 50 et 80 euros en lubrifiants, ovules et autres compléments non hormonaux contre les symptômes ménopausiques (lire notre article « Sexe après un cancer : à quand le remboursement des médicaments ? »).

Quand ça s’est calmé, ce sont les douleurs osseuses aux pieds et aux mains qui sont apparues. J’ai des vertiges, de l’anxiété avec l’impression d’étouffer, des constipations au point de devoir être hospitalisée…

« J’ai menacé les médecins d’arrêter mon traitement »

En septembre, j’ai pété un câble. Il faut dire que depuis le début, je ne vois que des oncologues hommes de 35 ans ou des internes au bout de leur vie qui me disent de prendre du Doliprane pour mes douleurs ! J’ai appelé mon centre d’oncologie et je les ai menacés d’arrêter mon traitement si je ne voyais pas quelqu’un de compétent. J’ai eu un rendez-vous en 3 jours et j’ai demandé des explications : « Si, quand on nous met sous anti-aromatase, il faut prendre une batterie de médicaments pour soigner les effets secondaires ; des infiltrations pour les douleurs, des anxiolytiques pour le syndrome dépressif ; c’est quoi l’intérêt ? ». On a changé mon traitement pour de l’Aromasine, un autre anti-aromatase. Mais ça ne s’est pas amélioré. Le matin, j’ai toujours 80 balais ! Ça me pourrit la vie. J’attends janvier pour décider si je continue. Je ne veux pas vivre comme ça.

Pendant ce temps, je trouve des solutions par moi-même sur internet, auprès d’associations comme Rose ou l’AFICS. J’ai découvert l’auriculothérapie pour mes douleurs et mon anxiété. Ça m’a changé la vie ! A l’hôpital, j’ai vu une affiche sur un programme “sport et santé”. Je me suis inscrite. Ça m’a permis de parler avec d’autres femmes dans ma situation. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai appris que l’institut Curie proposait des séances d’hypnose pour les crises d’anxiété (voir notre interview vidéo et notre article « Hypnose : soigner les maux par l’inconscient »). Au-delà de la technique, ce qui m’a marquée c’est l’entretien que j’ai eu avec l’hypnothérapeute qui a été formidable. Elle m’a rassurée en me disant : « Ne vous inquiétez pas, les choses vont s’arranger. La première année est la plus dure… » J’aurais aimé la rencontrer plus tôt !

« Les soignants s’occupent du cancer mais pas de la personne»

Ce que je regrette c’est que les soignants s’occupent du cancer mais pas de la personne. Ils sont pourtant au courant des effets secondaires. Je le sais parce que je fais partie de l’étude CANTO1. En gros, chaque mois, je dois remplir un questionnaire sur ce que je mange, les médecins que j’ai vus, mes symptômes… La première fois que je l’ai complété, au bout d’un mois de traitement, j’ai découvert que tous les effets secondaires étaient déjà listés : bouffées de chaleurs, pertes, difficultés sexuelles… Je me suis dit : « En fait, ils sont au courant ! Alors pourquoi on ne m’en a pas parlé avant ? » La réponse que m’a donné l’infirmière de l’étude : « Je sais, on a des problèmes de communication… »

Pendant les mois de traitements, on est comme des lapins pris dans les phares d’une voiture. Je veux bien admettre qu’on n’entende pas toutes les informations qu’on nous donne. C’est pour ça qu’il serait d’autant plus important qu’on nous prenne mieux en charge.

À LIRE AUSSI : Retrouvez l’intégralité des épisodes de notre série « Mon hormonothérapie et moi » ici.

 

Propos recueillis par Emilie Groyer

(1) “L’objectif de CANTO est de quantifier et de prévenir les toxicités chroniques liées aux traitements (chirurgie, radiothérapie, hormonothérapie…)” du cancer du sein


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Emilie Groyer

Docteur en biologie, journaliste scientifique et rédactrice en chef du site web de Rose magazine

20:16

Podcast {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Cynthia : « Mon gynéco m’envoie un email : “Ce n’est pas bon…” »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Cynthia. Cynthia est créatrice de contenu sur les réseaux sociaux. Elle y fédère beaucoup de femmes touchées par un cancer du sein. Elle-même a vaincu la maladie. Elle garde un souvenir très précis du moment elle a su qu’elle avait un cancer. Elle se trouve alors à Paris, sur le toit du BHV. On est le mardi 13 septembre 2016.

8 avril 2024

21:44

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Nké : « Je découvre qu’on peut être atteint d’un cancer du poumon sans avoir jamais fumé »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu.  Dans cet épisode, découvrez l’histoire de Nké. En novembre 2020, Nké a été diagnostiquée d'un cancer du poumon. Un choc. Elle n’a jamais fumé.  Pourquoi elle ? Devenu rapidement métastatique, son cancer s’est finalement révélé être d’une forme rare. Admise dans un essai clinique en avril 2022, cette maman solo de 49 ans en a été exclu 7 mois plus tard.  À ce jour, aucun traitement spécifique n’existe pour elle.

25 mars 2024

51:36

Conférence {{ config.replay.label }}

Replay Webinaire médical – Les cancers du sein triple négatifs

Le cancer du sein triple négatif est un sous-type de cancer du sein particulièrement agressif qui touche souvent les femmes jeunes. Pourquoi ? Qu'est-ce qui le distingue des autres cancers du sein ? Est-il plus à risque de devenir métastatique ? Comment le soigne-t-on actuellement ? Où en est la recherche ? Le Dr Olivier Tredan, coordonnateur du département de cancérologie médicale du Centre Léon Bérard, accompagné de Claude Coutier, présidente du Collectif Triplettes Roses et Christelle, une Triplette, répondent à toutes vos questions.

14 mars 2024

21:14

Symptômes et diagnostic {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – L’annonce du cancer. Emma : « Je vais sélectionner les personnes qui seront à mes côtés »

Chaque année en France, plus de 380 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer. L’annonce de la maladie est toujours un moment de bascule qui laisse une trace dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont vécu. Dans cet épisode, découvrez l’histoire d’Emma. Alors qu’elle passe un oral d’anglais, Emma ressent une forte douleur dans sa poitrine. Elle consulte rapidement son médecin généraliste qui n’est autre que sa meilleure amie. C’est pas elle qu’elle apprendra qu’elle est atteinte d’un cancer du sein, une annonce qui réveille le côté guerrier de cette ancienne sportive.

11 mars 2024

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Bordeaux

Atelier

Hors les Murs à Arcachon – Café RoseUp

21 juin 202414h15 - 16h00

Dans le cadre de notre projet Hors les murs, nous vous invitons à venir nous retrouver à Arcachon afin de participer à un temps d'échange avec Elisabeth, une patiente partenaire qui a traversé la maladie pour partager, vos ressentis, vos questions et expérience autour d'un thème. Ce moment de partage est organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux. Le thème peut être revu le jour de l'atelier suivant les retours de chacune des participantes.

Bordeaux

Atelier

Hors les Murs à Blaye – Café RoseUp

5 juin 202414h15 - 16h00

Dans le cadre de notre projet Hors les murs, nous vous invitons à venir nous retrouver à Blaye afin de participer à un temps d'échange avec Elisabeth, une patiente partenaire qui a traversé la maladie pour partager . vos ressentis , vos questions et expérience autour d'un thème. Ce moment de partage est organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux. Le thème peut être revu le jour de l'atelier suivant les retours de chacune des participantes.

Bordeaux

Atelier

Hors les Murs à Arcachon – Café RoseUp

23 avril 202414h15 - 16h00

Dans le cadre de notre projet Hors les murs, nous vous invitons à venir nous retrouver à Arcachon afin de participer à un temps d'échange avec Elisabeth, une patiente partenaire qui a traversé la maladie pour partager, vos ressentis, vos questions et expérience autour d'un thème. Ce moment de partage est organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux. Le thème peut être revu le jour de l'atelier suivant les retours de chacune des participantes.

Bordeaux

Atelier

Hors les Murs à Libourne – Café RoseUp

26 juin 202414h15 - 16h30

Dans le cadre de notre projet Hors les murs, nous vous invitons à venir nous retrouver à Libourne afin de participer à un temps d'échange avec Valérie, une patiente partenaire qui a traversé la maladie pour partager, vos ressentis, vos questions et expérience autour d'un thème. Ce moment de partage est organisé autour d'un goûter convivial et chaleureux. Le thème peut être revu le jour de l'atelier suivant les retours de chacune des participantes.